Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

37 ~ Cardinal du Perron. M. DC. XV. 374 fans nous obligc,r de la tenir pour néceC- catholiques, voirecccléha!\i,gues, afin de · faire de néceflite de foi ; 11 Ce contente furprendre la fimplicité & 1 in"énuicé des de tenir J' opinion contraire pour erron- autres, fous le titre du fervi'::e Ju Roi. née (ans nous obliger de la tenir pour Le prétexte qu'ils ont pcis ell beau il hér/tique. ni excommunier comme hé· eft fpécieux, il ell couvert du no....: de rétiques ceux qui la tiennent; & pourquoi Roi; mais fous cette couverture ell caché donc irons nous maintenant rompre la le fchifme & le detfein de divirer l'églire. communion eccléfiallique, & divifer l'u- Ce font des Ulytfes qui combacrenc"fous nicé du corps de CHRIST, pour conver- le bouclier ,\'Achille. Quand Julien l'A· tir en point de foi une doél:rine, qui non polbc voulut porter les chrétiens à ado· feulement rend les remedesquel'onveut rer les idoles des faux Dieux, il ficmê– apporter à 13 Cureté des Rois inutiles , Ier & enlacer avec Ces images des idoles mais même les rend pernicieux • & à de Jupirer. de Venus & de l\.1ercure • leur perfonne & à leur royaume? Il n'y afin que lorrqu'on préfe!lferoit aux chré– a point defaifon où les Cchifmes nefoient riens fes imagés à adorer; comme c'étoit très-dommageables à b religion & à l'é- la coutume, que les peuples adoraient tat; mais fur· tout ils font ruineux à l'un les images de leurs Empereurs, ou les & à l'autre, quand le fiecle cil déjà in- chrétiens les refufatfent, & en ce cas feél:é d'héréfie; car comme les médecins futfer.t accufés du crime de Je,.e MajeC– difent qu'en temps de pelle tomes forces té, pour avoir refufe d'adorer les images de lievres fe terminent en pelle; ainfi en de !'Empereur , ou futfent contraints temps d'héréfie tous les Cchifmes Ce <er- avec les images de !'Empereur d'adorer minent en héréfie; &donc, aujourd'hui conjointement les idoles. Ils en one fait que l'héréfie a déjà tant de part en Fran- ici de même, ils ont mêlé en un même ce, fi nous allons introduire un fchifme article le décret de- la fureté des Rois en:re les catholiques; qui doute que le avèc l'introduél:ion du fchifme, afin que, fruit de cette divifion ne foie l'affoib!iC- ceux qui refuferont ce rern1ent , fe met– fement de l'églife, & le renfort de !'hé- tent en d1nger ou d'être ellimés peu af– réfie? Or fi l'l1érélie , lorfqu'elle ell la feél:ionnés au Cervice des Rois, ou cou– plus faible, peut difficilement demeurer pables du fchifme; & ~ounant il ne fe en paix, comment y demeurera-t-elle faut pas laitfer réduire a cette premiere , quand elle fera venue à l'égalité? & n'y amorce. C'ell du miel, mais c'eft du miel demeurant point, comment pourra-t-elle qui a C:té fait par des moùches qui ont choquer la religion fans heurter les Rois volé Cur les lieurs de !'aconit, c'ell-à– & l'état tout enfemble ? Auffi certes , dire, plr des ames qui ont goûcé, & Mellieurs, n'a-ce pas été le but de ceux fuccé le venin du fchifme. Aritloteécric, qui ont les premiers remué cette pierre qu'il faut reguder les voluptés, non par de fcandale, que de pourvoir à la fureté le front , mais par le dos; non quand de l'état, & de la perfonne de nos Rois. elles Tiennent, mais quand elles s'en Leur but a été de jetter des Cemences de vonr. ll en:ellainfi des fpécieux prétextes, divilion en l'Egli(e Gallicane, & dfaver, il les faut regarder, non par le front• on de la féparerd'avec les autres parties c'e!l-i-dire par le premier afpeél:, mais de l"égli(e, ou de la divifer elle-même. par le dos, c'eft-à-dire par fa fuite & le Ce que je ne dis poirlt pour vous taxer. Cuccès, Ce ferment eft comme le monllre Je vous honore cous , comme perfon- d'Aorace, qui a la tête d'une belle fem– nages de fingulier favoir & mérite , & me, c"c!l-à-dire, le prétexte du fervice très·•lfetl:ion11és i la religion catholi- & de la fureté des Rois , mais il a la que; mais je fais que vous n'êtes pas les queue d'un poiffon, c'ell à-dire la queue premiers auteurs de cet article; je fais d'un fchi!me-~d'unediviJion de religion; que l'on l'a fait glitfer indulhieufement & à la vérité, il peut bien être dit lvoir dans quelques-uos de vos cahiers. Il y une queue de po1!fon, pui(quïl ell venu • lonr;·cemps que 1 'on nous menace de p1r mer & à nJge d'Angleterre: car c'dl: cetre pomme de difcorde. Ce fonr ceux le ferment d'Angleterre tout pur, exJ qui lont déi1 diviros de nous, qui ont cepté que celui d'Angleterre ell encore penré plr ce moven femer des étincelles plus doux & plus modelle. Je ne tiens <le di1•ilion punii nous & i cette lin fe point ce langage pour olfeiller le Sciré– {ont fcrvis d'hommes portantle nom de nilli!lle Roi lie la grande Bret•gne. Je Aa ij ' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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