Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

~ 7 r Il.emor.trance de l'EminentiJJÏme ~72. réprom•é de Dieu_, lorfq~'i.l di.t: q~: cfl- gue:res civiles, qu,e !es rchirrr.~S}ttirent ce quimtttra la main far i oint au Je1gr.e1Jr ordlil;:.!:·emcnt ~pres eux? Et d .111JelirS • éJ (.-rJ innocent? De maniere que li les qui ne r";t que le mé~ris & J'in,~:ff~rence ch.rétiens font contraints de défendre leur de b re;i'.;ion, qui foivent r.éceff.,;ren:ent religion & leur vie contre les princes les (chi(,,1es , enge,,drent J'im;oié·ré & hérétiques ou a;:>0!bts, de la fidéli:é der- 1'.1thé1rme, & mcrrent pu terre tout le quels ils o:n été abfous; les loix poiiti- rc!peél: qc:e l'on <'o:·te aux Ro;s pour l'a– ques ch:·étiennes ne leur pe.rmettcnt ri~n m'.'.u: de Die.u, & pour la révérence de la plus, que ce qui ell. permis par les lo1x re11g1011, qui cil: le p!us fort corFS degar– miiitaires, & par le droit des gens,:. fa- de, & le µlus fûr re:np;;rt de leurs per– voir, la guerre ouverte, & non les a!TJf- foanes? Car quand la relig:o.n efl mépri– :finats & conjuratio;is cbnde!lines; car fée, les hommes ne fout plus rc•enus il reHe toujours en eux une certaine ha- d'attenter fur les !lois , que pub force liitudc à la dignité royale , & comme & par la crainte des peines ternrorelles? une erpece de caraéèere politique qui les & donc, lotfqu'ils le pecfent pouvoir im– difcerne deWimples particuliers, & mê- punément, ou qu'iis méprirent les peines me quand i'm:i!lacle ell ô:é, c'e!l-à-dire, temporelles, ils n'ont plus de frein qui les quand ils viennent à fe corriger, & à retienne;/!.: finalement, qui ne voir qu'il d<>nner fatisfaéèion d'~ux , les reporte à ne fe peut rien flire de pis pour le falut de l'ufage légitime de la royauté ; & pour la perronne & de l'éut des Rois, qued'al– ce voyons·nousqu'en tant de controver- lumer & attiler fnr eux, par l'ouverture fes que les Papes ont eues avec les prin- d'un nouv.eau fchif1ne, & par la divilion ces temporels, jamais aucun Pape n'ell: de l'églire, le courroux de celui qui ven– paffé jufqu'à prêter conleil ou con fente- dange les eCprits des Princes de la terre ? ment aux a(faflinats des Princes : au con- Er ici , ~1ellieurs, je n·urerai plus avec traire fi quelques calomniateurs le leur vou~ de raifons ni d'argumens, mais je ont voulu imputer, i!s s'en font toujours pafferaiaux exhortations & aux prieres • juflifiés, voire avec horreur& •bomina- & vous conjurerai de vous reffouvenir tian de reis aél:es , fe fouvenant de ces que vous êtes François , mais que vous p1roles de S. Grégoire, lorfqueles Lam- êtes aulli chrétiens & catholiques; & bards lui faifoienr la 6Uerre; s; jeu.Ife qu'en traitant de b fureté des Rois, vous 1Joulu me mêler de la mort des hommes , au- ne devez pas feulement jener les reux fur jourd'hui la nation des Lombards n'auroit la terre, mais aufli les éleverauciel; & r.i Roi, ni gouverneur; mais pource que je ne deve1. pas remédier à leur falut tern· crains Dieu , je ne me veux mêler de la pore!, en leur faifant perdre l'éternel ; mort de perfonr.e ; & quant à l'autre point ni pourvoir;\ votre parrie corporelle, qui du dernier intonvénient qui ell que ce eil la FrJnce, en derournanclafpirituelle mêlange rend les remedes que l'on vrut qui ell: l'églife. Le Pape tolere &patiente· :apporter au péril des Rois, non reule· pour le bien dela paix eccléliaflique,que ment inutiles, mais même pernicieux & les François , c'e!l-à-dire aucuns des dommageables ; il ne faut pas beaucoup François tiennent en ce point une doéèri– d'éloquence pour le perfuader ; car fi ne contraire :i la tienne, & à celle de tout ceux qui ont attenté fur la vie de nos le rell:e de l'églife, pourvu qu'ils ne la Rois , ont été mus à ces horribles par- tiennent que comme problématique en ricides par une fau!Te imagination qu'ils matiere de foi, c'ell-à-dire, qu'ils ne la :avoient conçue, que nos Rois faifoient propofentpoint pournéceffaire denécef– quelque chofe au préjudice de la religion; fi té de foi , & ne déclarent point J' autre combien eu!Tent-ils penfé avoir encore contraire à la parole de Dieu , impie & plus de prétexte, s'ils eulfent cru qu'on déteftable, & encore qu'aux cas ci-def• rilr abufé de leur autorité pour introduire fus fµécili~s il ait dix nations cancre une le fchirme, & détruire la religion , & parrie d'une , cent dalleurs contre un , les eu!Tenr vu eux-mêmes en fchiline, & dix conciles contre nul ; néanmoins • féparés de la cQmmunion du Siege apof- fait d'autant que ces conciles-là n'ex– toliqu.e, & ~es autres parties de l'églife / priment pas leur intention par forme Er pms, qui ne reconnaît qu'il ne peut de décilion de foi , mais par forme arriver rien de plus périlleux pour la vie de fuppolition, fait pour aurre caufe , &: pour l'autorité des Rois, que les_ il fe ,ontente de la tenir pour vraie http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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