Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

:~&r Cardinal du Perro'rt. M. DC. XV. 36s parle des princes & magijlrats q~i n'ac lian l'Apolbt, & les m~mes paroles de ,,oitnt point encore cru au Fils umque de faint Augullin , les fouit par cette même Ditu, le/quels par notre humilité & man- réponfe : l'iglife, dit- il , étant lors en fa Juétude,. & /Qnguepatienct en L'ad-vtrjité, n"/Juvtali.té... n'av.oitpas 1 encore la force de /J tris-grande ohii/[Jnce aux ckofis raiforr.~ réprimer les pri.1cts territn.s, 6· pour ce elle nobles, il/al/oit provoquer à y croire. l\lais toléra que les jiJeüs of>fi/Tent à Julian /'A– les renans de la partie négative répli- pc/fat, aux chojè1 qui n'étaient point contre qnent, que les chrétiens poL1voientb1en t.1foi, ajinaivittr un plus grand péri/de dépofer !'Empereur Julian l'Apotbt: c.r la foi. Mais les chrétiens, dira·t·on, qtund 1·Emperellr Jovinian, qui fut éiu pouvoie111 bien dépofer !'Empereur Va– après fa mort, répondit aux foldats de lentinian de l'Empire, car.ils étoient les l'armée qu'il ne vouloit point comman- plus forts dans Milan, lorfqu'il voulu' der i des hommes qui n·éroient point avoir une de leurs églifes pour y faire chrétiens, ils rc'pliquerent qu'ils éraient l'exercice de fon héréli:. Il ell vui, mais chrétiens: or à cela, ceux qui tiennent à cela les défcnfcurs de la partie affirma– la putie affirmative , ne manquent pl& tive répondent quatre chofes : la pre– ~e réponfe: au co111ro.ire ils vérifient miere, que la mémoire de t·Empereur que l'églife ne le pouvoit entreprendre, Gratian, frerc oîné , & comme pere & ni prudemme·1t, ni utilement: car outre tut"ur de 1·E:m~erellr Valentinian, qui que le6 chrétiens étoient tellement di· venoit d'être tué par le tyran A1:r~imus • vifés, que la feule fa et ion des ariens qui avoit été .Je plus Cath1>liqu? 0 J'fince. jointe av-ec celle des p•yens , fans par· & Je plus grand· :rinil de faint An1broifc Ier des hérétiques , n1 des froids catho· qui fût jamais, changea tbute la mal~ ligues, qui farvoient, dit faint Grégoire veillance que le peuple catholique eûc de Nazianze, au teriaps, & n.'avoient, pu 11orrer à Valenrinian, en fa,·eur & ajoute·t·il, autre loi que la ,,o/oRté de compaOion, & en detir de l'atlil!er pour /'Empereur, tenoit le pied fur la gorge à avoir la vengeance de l'affallinat de fon l'églife catholique, lorfque Julian for frere: la feconde, que Valentinian étoic fait Empereur, tant s'en faut qu'il per· encore li jeune , & fils d'un pere li ca– récurât de premier abord les catholi' tholique, qu'il n'y avoit nul fujet de dé· ques, qu'au commencement de fon em- fefpérer de fa converlion: aufli arriva·t• pire, qui ne dun que trois ans, il rap· elle peu après, & avec tant d'édifica– J>ella les évêques catholiques qui avoient tion pour l'églife, que faint Ambroifc l!té bannis pdî Conlhntius fon prédé· le cé!ebre comme un des plus religiet11: ceffeur; & à la fin il avoit tellement ga~ Empereurs de fon tiecle : la troifieme • gné par faveurs & careffcs les fol<bts de qu'encore qu'Ju commencement le peu– la milice romaine-, qu'ils faifoient pref- pie fecontlmdJnsles limples bornes des que tous profellion du paganifme; dont prieres, & mandât à·Valentinian, nous ttl que JoviniJn ,, gendarme chrétien·, nt combattons point, .ô Emptrt!J.r, nous ttant élu par eux après la mort de Ju- fapplions; néanmoins· lorfque le même li an, leur répondit qu'il ne vouloir point Valentinian voulut paffer outre, le peu– commander à des hommes qui n'étoient pie ne quitt1 point la partie , mais ré– point chrétiens : car ce qu'ils lui réph- lith & tint li terme , que !'Empereur querenr, nous jo'Tlmes chrétiens , étoic craignant le tumulte & la revolte , fuc pour dire, qu'er.core qu'ils filfent pro- co111raint de cédtr : dont réfulte qu'ils feilion extérieure du paganifme pour n'ellimoient pas que le commandement complaire à Julian , ncfanmoins en leur que Notre Seigneur fit à fes difciples ~œur ils éraient demeucés chrétiens: au quand ils éroient perfécurés en une ville .inoyen de quoi la crJinte d'une plus èe fuir en l'autre, fûr un commande– grande ruine ayant empêché l'églife d'ab- mentabfolu & perpétuel; mais plutôt une foudre les catholiques du devoir de fi- difpenfe & une permillion accommodée lié lité à l'endroit de Julian l'Apo!ht, au temps que le peuple chrétien ou étoic ils étoient encore obligés de faire ce que encore fous les Empereurs payens, ou n'a· S. Augufiin dit d'eux, pour (amour de voitpasencorelemoyende rélifterparla (Empereur célefle, ils obtijfoient au ter- force atlx perfécuti 0 ns: & la quatrieme • r~flre: & delà ell que faint Thomas s'é· que les foldats mêmes de !'Empereur Va• ua1 objeété le même argu1nent de Ju. lcn1iJ1it111 ne penfoient pas lui êuc 1c1-; http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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