Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

.; 51 'C11rdinal du i:errôn. M. DC. XV. JJS celui à qui ils ont obligé leur pr~m1ere ri! & naufrage d'état ; s'cmp~cher de foi c'efl·à-dire, par une abiuranon & recevoir d'autres princes que chrétiens• 'perfécucion de la religion catholique, & & obferver cette loi du Deureronome , .par une profeffion P.u~lique de l'ariani.f- Tu conflitueras un Roi entre tes fceres. La .me, ou du mahomenfme, ou pagan1f- feconde différence qu'il y a enrreles uns me; ils tombent en contumace de félon- & les autres princes, ell prife de la di– nie divine. 8' Ce rendent incapables des verfe condition des peuples chrétiens : fiefs qu'ils tiennent de leur fouverain, & car au temps des anciens Empereurs indignes d'être reconnus pour fes lieute- payens, qui etl Je temps, dit faine Au– nans par leurs fujers ; & i cela déroge gullin, remarqué par la premiere partie ce que les autres objeétent. que les Rois de la prophétie de David , les peuples 11e lailfent pas d'être Rois avJnt que d' ê- chrétiens qui n'avaient point encore été ue facrés; & donc , que le,s fermens acquis au tribunal temporel de Chrill, qu'ils font à leurs facres , ne font point n'apparrenoient point encore au regnc conditions elfentielles de la roy•Llté: car temporel de Chrill, d'autant que Chrift ils répondent que les Rois non encore n' exer~oit encore lors aucun regne rem– facrés, font préfumés avoir fait le fer- pore! en rerre • & n'avoir encore au– ment à leurs peuples en la perfonne de cuns minilhes temporels de fes loix, leur prédécelfeurs. comme les peuples ains feulement y exer~oit le regne fpiri– Com réputés leur avoir prêté fetment en tuel par fes minillres fpirituels , qui celui qu'ils ont prêté à leurs devan- éroient les évêques & palleurs: mais de– ciers. De maniere que quand quelque puis que la feconde partie de la prophé– .empêchement retarde leur facre, ils font rie a été accomplie, c'ell· à-dire ,depuis toujours ellimés avoir fait le ferment en qu'il a converti les Rois & les royau– vœu. & comme difent les fcholalliques, mes à la religion chretienne, & que les implicitement, par la relation tacite que Rois ont fervi au Seigntur en craintt, & la condition fous laquelle ils regnent ,ell ont apprihendi la dijCiplint, ou felon le prétendue avoir aux fermens de leurs texte hébreu, ont fait hommagt au Fils; prédécelfeurs; & notamment des pre- alors il a acquis& attribué les chrétiens, miers Rois des races, qui ne fe font pas non feulement à fon regne fpirituel, le– feulement contentés d'obliger leurs fuc- quel il exerce par fes minillres fpirimels, celfeurs ~ar leur exemple i faire pareil qui font les évêques & p>lleurs, mais ,ferment a leurs fujets, mais même afin autli à fon regne temporel , lequel il de leur alfurer la couronne avec de plus exerce par fes minillres & vicaires tem– forts liens, les ont voulu Couvent voir porels. qui font les Rois & les princes facrer dès leur vivant , leur apprenant qui le fervent, dit faine Augullin , non par le ferment qu'ils leur faifoient faire fimplement comme hommes ·en obfer– cn rel cas à leurs peuples, avec quelle v.'.nt fe~ loix, mais comme princes en loi & condition ils leur rranfmettoient les faifant obfcrver; & pourtant depuis la couronne. A cela ils ajoutent encore que le peuple chrétien , par la conver– que ce que S. Paul dit, que c'étoithonte fion des Empereurs & des empires, par aux chrétiens qu'ils fuirent jugés aux la réduétion des Rois & des royaumes• caufes qu'ils avaient enrr'eux par les in- a été acquis & confacré au regne tem– lideles, chofe que depuis ]'Empereur pote! de Jefus-Chrill , il ne peut être Jullinian convertit en loi, quand il or- ufurpé ni polfédé avec droit légitime par donna que nul , ni payen ui hérétique , les ennemis du nom de Chrifl ; & deli ne pût être reçu à l'adminillration de la efl, que quelque conquête que le Turc république, femble infinuer que le com- falfe fur les chrétiens, & quelque lon– mandement que le même faint Paul foi- gue qu'en foit la polfetlion, il ne peut foie aux chrétiens qui vivaient fous les par aucun trait de temps acquérir un feu! Empereurs payens , de leur obéir, étoit pouce de prefcription fur les peuples un commandement fait par provifion & chrétiens, qui étaient fournis au tribu– à temps , 1 fa voir jufques à ce que l' é- nal temporel de Chrill devant fa con– glife fe fût tellement multipliée par la quête; & dire le contraire, fernit non converfion univerfelle des payens à la feulement embralfer l'une des erreurs de religion chrétienne , qu'il fût en la puif- Luther , qui a dogmarifé que la guerre fance des chrétiens de pouvoir fans pé- que les Chrétiens faifoient contre lc:a z ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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