Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

J5 j "CarJina! a~ Perron. M. OC. XV. ·J f 4 riifrration du peuple : & de cela ils ap- dire , qu'il ne puilfe commettre chofe IJOrtent pour ell:emple l'~i~oire du Roi pour laquelle il lui arrive de décheoir Ozias , lequel ayant ete fub1teme~t de Ces droits, & cefier d'être reconnu frappé d'une mJrque au front, pour avoir P?Ur R~i : or font ces deux quellions youlu , contre la remontrance du fou- bien d1lferentes; car pour prendre l"exem– yerain facrificateur AzJrias , prendre pie de celui même fous lequel S. Pierre J'encenfoir & olfrir de l'encens devant fouffrir le martyre, il écoit bien de droit l'autel; le fouverain facrificateur jugea divin d"obéir :i Néron, pendant qu'il fur que c'écoic lepre, & le cha{fo du temµle, Empereur; mais il n'était pas de droit & de la converfarion du peuple.; & par divin, difenr-ils, qu'il ne pi'1r docheoir ce moyen fit que l'adminilharion du des droits impériaux, & être dépofé & royaume lui fur ôtée & transférée à fon déclaré ennemi de la république. li fils; encore que parmi les autres nltions, éroit bien de droit divin , pendant la lepre ne privât pas les hommes de la qu'Anriochus éroit reconnu pour Roi, converfacion & admini{lration de la par la communauré des Juifs, que les Jépublique; témoin Naaman, qui écoic Juifs lui obéifiènt aux chofes qui n'é– prince de la milice du Roi de Syrie , & toient point conrre Dieu ; car il n'éroir gouvernoit tour fon royaume; & fina- pas moins feigneur temporel des Juifs, Jement pour palfer des chofes figurées que !'Empereur Claude , fous lequel aux littérales , ils alleguent l'hifioire de écrivoic faine Pierre; mais depuis que Matathias, fouverain facrificateur, & Mararhias, fouverain facrificareur, & tige de la maifon des Machabées , qui le refie de la nation des Juifs qui vivoit voyant qu'Anriochus , qui régnait en felon la loi , !"eue <kclaré tyran de re– Judée, s"étoit mis à forcer les Juifs en Jigion, & violateur des confciences du leurs anciennes coutumes , & dé,ruire peuple de Dieu, & non plus prince lé– leur loi , & les perfécurer par tourmens girime, alors les Juifs particuliers na & fupplices ,_prit les armes & rallia les furent plus obligés de lui rendre obé1C– fervireurs de Dieu , qui firent tant fous fonce; & non feulement les déftnreurs Ja conduire de lui & de fes enfans, de la partie affirmative, mais Barclzus qu'ils délivrerent le peuple du joug des même, qui efi le principll propugna. Seleucides , & leur ôrerent le royaume teur de la partie négative, ufe, ou plu– de Judée; & par ce moyen fauverent t~t ~bufe de cette dillinltion; il n'y a. la religion judaique , qui fans cette réfo- d1t-1l , nuls cas auxqutls le peuple fa puiffe lution, fJvorifée de l'anillance vifible de llevtr contre un Roi dominant infoltm– Dieu, eût été exterminée de la terre. ment~ pend11nt qu.'il demeure Roi: car roa– Ceux qui tiennent la partie négative, jours ce commandement divin y concrtdit; defcendent au nouveau tefiament, & honorer lt Roi; & , qui rififi• à la puif– diCent que faint Paul écrit : Que toute fonce, réfijle à. Ditu: & pourtant , le peu. Qmt fait foiettt aux pu.ij{ ance~· fapérieures; plë ne ptut avoir par aucun autre moyen , car qui rijijle aux puijfances, réjijle à. !'or- autorité far lui, jinon qu'ilfaffe choje par dre injlitué de Dieu; & que faint Pierre laquelle il "ffe de droit d'être Roi : & d'ail– écrit, foyer fajcts, fait au Roi comme au leurs, ils ajourent, que comme faint plu.s excellent, foie auxgouverneurs; & de- Pierre écrit; foyer_ fajets à toute créature~ là infcrenr que l'obéilfance aux Rois efi fait au Roi, comme au plus exct!lcnt ,fait de droit divin ~ & donc ne peut rece- aux ~ouverneLt.rs ~ comme e11voyés de lui ; voir difpcr:fe par aucune autor;cé, ni & faine Paul, que toute amefait faje11~ fpiriruelle ni temporelle. Les défenfeurs aux pui!fan«Jfapbieures: ainÎt Je même de la parrie affirmative répondent à )'op- faine Paul écrit en rermes e11core plus poÎtte, que ces palfages ne touchent en cxprés : o6éiffe{ à -vos prélats, & leur aucune forte le nœud de la controverfe; foyer fajets , car ils veillent pour vaJ amu. car la qudlion , difent-ils, n'efi pas Donc réfulre qu'il ell aufli-bien de draie s'il ell <le droit divin d'obéir aux Rois divin, de rendre l'obéilfance fpirituellc pend•n~ qu'ils font Rois, ou reconnus aux prélats, que de rendre l'obéilfance pour Rois; mais la quellion eft, s'il ell temporelle aux princes ; & néanmoins .de droit divin , que celui qui a été une il ne s'enfuit pas qu'il foie de droit di– fois reconnu pour Roi, par le corps dé vin, que les prélats, non pas Je Pape l'état, ne puilfe cefferde l'êue, c'eft·i- m~me, ne puilfent décheoir de Ieuu z http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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