Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

, 4 , . C11rdir1a/ du. Perron. M. DC. XV. 3 50 '4décijio 11 Jt111Jfd1rl.' ttc~lfiafl1ques ; & le lement dire, qu!tce que les évêques fai- lus glorieux & v1éloneux de tous nos foient dedans l'eglife par Jeurs prédica– kois qui i été Charlemagne, confirmant tions entre les chrétiens , il le faifoic la réponfe ~e _Con~anti~ ; !'Empereur hors de l'églife par fe! édits contre les Canjl•ntin, da-il, "f•nd1_tf«: l~J "'"': payens. llordQnna, ditEufebe,par idit, fations des lvéques , "moi qui fau confl1· aux pr<fets des payens , de faire qu' 1/s cho– tul en .:ondition lrum•ine, il ne m'rjl pas maffent les dimanches aµJfî-hien que les Jici11 dt juger des caufoJ dt!J évêques: & ,/irititns, & l1onoraffent i(J jours dt.f 1rzar– ~on6rmant celle de !'Empereur Valen- ~'Yrs (;les flles conjlituéts ""x iglifas ; & rinian; Vaientinian, dit-il, répondit, delà vient qu'un jour ayantfejloyé quc /qu.es 'IJDlrt affaire efl par-dejfzu nous, & pou, ce ivéque.r 1 il .s· apptlla ~n norre pri/tnce é1:i– jugt{ entre vous de vos caufi.s , car vou1 que, leur difan1 , Dieu. vouJ a conflitu.ls ~,., par-dej{us rwus. Et quand au contraire lvèquts dedans /'iglife, (;moi lvique hors les Empereurs hérétiques voulaient Ce de l'lglifa; mais il me femble que j'oui mêler des jugemens ecclélialliques, les déjà dire que la matiere de cet article Sts. Peres leur rélilloient, & contredi" n"ell pas une quellion de religion , ains foienc avec toute Corte de fermeté. Il ne 11ne Jimple quellion d'état & de police; nous efl pas p1rmis , difoit Olius à l'Em- comme li traiter jufques où s"étend l'u– pereur Conlhnce, de tenir l'empire en fage fpiriruel des clefs, & de la pui!fance zcrro; ni à vous de prendre l'encenfair (; de lier & délier, que Dieu a donnée à. 1<farper l'autoricé de la religion ; & faint fon églife , n'était pas une quellion de Athanafe : quand efl· co 7ue cela a hé 011..i religion; .comme fi· difpmer fi ces clefs– d"a11.c11ne mémoire d'homme, que les j•g•- là peUNCnt pa!fer juf11111es à excommunier mens de l'lglifi ayent pris leur force dt ceux qui obéi!fent volontairement aux /'Empereur l & derechef: il ne s'agit pa1 Princes, qui après avoir fait hommage des chofas dt la répuhlique romaine , où. il de leurs couronnes à J. C. viennent à te fait ajouté foi comme à un Empereur , ufer de manifelle félonnie contre lui, mais il s"agic d"un ivéque : & un peu & à lui déçlarer la guerre, & à im– après ; qui efl·ce qui voJant un Empereur pugner fa foi & fa dolhine, n'était pas priftder aux chofas ecclifiajliquts , ne juge une quelhon de religion ; comme fi di[– gue c'e/11'uhomination de la défalation pré- .pu ter li ces clefs-là peuvent en confcien· dite par Daniel? & S. Grégoire de Na- ce, & au tribunal de l'églife, abfoudrc 2ianze; oyre{·vous une parole !ihre? c'e/J les ames du ferment de fidélité qu'elles gue la loi dt Clrrift 11ous faum<t à ma jurif- doivent à leurs Princes , quand leurs dillion & à mo11 tribunal; car Mus fammts Princes \•iolent le ferment réciproque auj/i Empereurs, nous auires, voire d'un qu'ils avaient faic à Dieu & ;\ eux, de impire plas grand & plus parfait ; & faint les maintenir en la religion chrétienne & Ambroife; qui doute ,fait que nous regar- catholique, n"étoit pas une quellion de dions /' Jrdre .de l'écriture ou l'antiquité de religion ; car y ayant deux nœuds , pac i'églife, que lçs· éviiques, aux caufes de la lefquels les fujets font obligés d'obéir :l foi, n'ayent accoutumé de juger des Empt· leurs Princes; ["un politique, qui a pouc reurs chrétiens? & derechef: ton pue di- bue la paix & la félicité de la vie tempo· fait, cc n'ejl pas à moi de juger entre/es évl- relie, & contre l'infraéèion duauel fonc 'JI'" ; (;ta climence dit, j'en dois jilger : inlliruées les peines temporelles", qui c.fi & faint Marcin, ce céleb<e ornement celui dont parle S. Paul, quand il die qu'il des Gaules ; c'ejl une impiélé nouvelle & faut obéir aux Princes, nonfeulement pour rncuie, qu'un juge ficulier juge des chofis tire; l'autre religieu:r & eccléliallique, à de l'ir,lif'. Et outre cela ne ferc d'alléguer fa voir , celui de l"obéi!fance que les chré– que !"Empereur Conlbntin s'appelloit tiens doivent à leurs Princes, non pour ovique hors J"églifi : car Conllantin ne le limple refpeéè des loix & peines tempo– prétendoit rien moins par-là, que de relles, mais pour le refpell de Dieu & dire qu il avoit jurifdillion & fuperin- pour la conlidération des peines & ré· tendance fur la forme & difcipline externe compenfes éternelles, qui el! celui que le de l'églife; autrement, à caufe de quoi mêmeS. Paul appelle , pour la confcience, eat-il delirt avec tant d'inlbnce l'auto· Qui doute quand il cil quellion de dilfou– ricé du concile deNicéepour la décilion dre, non le !impie nœud politique, pour du jour de P:iqucs 1 Mais il vouloir fell• lequel font in1lituées les loix politiques 1 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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