Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

·~4 1 lttmôntrance ile l'Eminenti.flime -~4t 4 /,fou1 t/11. flrment Je fidélitl q11'ils doivent voulu entreprendre (ur l'ollke des facri• à leurs princu, pour dottrine perpétuelle licareurs. On faitqu'07.afur puni de mort & univerfellede l"Eglife Gallicane, mais fubite pour avoir voulu mettre la main~ même la faire jurer à tous les évêques , l'arche qui lui fembloit vaciller. On fait abbés & aunes eccléfialliques , comme que Je Roi Ozias fur frappé de lepre, & dottrine de foi, & condamner l'oppofite exclus de l'adminillration du royaume comme impie , perverfe & dételhble ~ pour avoi~ vo.ulu pre.ndre l'encenfoir en & comment fera-t-on patfer pour 101 mam; & 1tenture crie , les levres du fa· fondamentale de l'état, une propofition crificateur gardent lafcience, & tu reclur– qui ell née en France plus d'onze cents clrtra• la loi de fa houclre, carc'efl f Ange ans après que l'état a été fondé ? & puis tiu Dieu dtJ années; & le prophete -lfaie quand il fe trouveroit autant de perfon· dit à l'églife, tu jugera• toute langue qui nes qui l'auroient fui vie en France , te rlfiftera en jugement, & derechef: les comme il s'en trouve qui ont fuivi !'op· Roù clremineront en ta lumiere , & les peu– pofite, que s'en pourroit-il inférer au pies en la fPlendeur de ton Orient : & le plus , les autres nations y contredifant , Roi Jofaphat diltingue les bornes de l'une: 1inoÎ1 de la tenir pour problématique en & de l'autre jurifditlion , en ces mots: mariere de foi, & non de la faire jurer Amarias, dit· il, 1Jotre facrificateur & Pon• comme conforme à la parole de Dieu , tif< prlfidera far lts chofas qui appnrtien•. & nécetfaire à falut, & abjurer l'autre nent à Dieu; & Zahadia, fils d'lfmaël • comme contraire à la parole de Dieu , prince en /11 maifon de Juda ,fera far lts & impie, perverfe & dérellable ? Mais affaire< qui appanienntnt à l'office du Roi: c'ell atfez de ce point, il ell temps de & Notre Seigneur lui-même ; quiconque, patfer aux autres, & mettre peine de dit· il, n'oyera point /'églife, qu'il te foie les expédier auffi dignement que votre comme Etlrnique & Puhlicam : & S. Paul audience mérite. parlant aux palleurs; le S. EfPrit 1Jous " Le fecond inconvénient que je me fuis conftituéJ /,,êquts pour régir ['lglifa qu'il obligé de montrer en la propolirion de s'eft acqui.fepar fan proprefang, & parlant cette loi fondamentale, c'ell que non feu- aux laïques ; ohéiffet à 1Jos prélau, car ils lemcnt elle attribue aux perfonnes !aï- 1Jeillent,ayantàrendrecompupour1Josam<J, ques l'autorité de juger des chofes de la & derechef; nul ne s'attrihue autorité• religion , & décider que la dotlrine mais feulement celui qui eft appellé comme qu'elle contient ell conforme à la parole Aaron; & pour ce voyona-nous que les , de Dieu, & la contraire, impie , perver- premiers Empereurs chrétiens ont rou· re & déte!lable, mais même qu'elle leur jours été 1i refpettueux & religieux , attribue l'autorité d'impofernécelliré aux qu'ils n'ont jamais voulu fe conllituer eccléfialliques de jurer , prêcher & en· juges, ni des chofes de la foi , ni des feigner l'une,& impugner par fermons & chofes de la difcipline de l'églife, ni des par écrits l'autre : or qui ne voit que cela caufes mêmes des évêques , de peur de cil rendre !'églife femblable à cette fem· fléchir la droiture que les minifires de me dont parle S. Epiphane , qui mettait Dieu doivent apporter aux jugemens ec· fon chaperon à fes pieds, & fes fouliers cléfialliques , par la crainte des jurifdic· à fa tête? c'ell· à-dire, que c'ell mettre le rions temporelles ; & que s'ils ont pu· commandement de l'églife aux parties blié quelques loix fur relies matieres, ç'a qui doivent obéir, & J'obéiffance aux toujours été après que les évêques y pnties qui doivent commander? Que avoientpatfé, & pour l'exécution tempo· c'e!l ouvrir la porte à routes fortes d'hr- relie des décifions déjà faites par J'auro– réfies; que c'ell renverrer fans deffus- riré eccléfiallique. Il ne m'tj/ pas licite à deffous l'autorité de l'églife; que c'e!l moi , difoit le grand Conllantin, qui fou!er aux pieds le rerpeB: de JESUS· fuiJ conftitué en condition humaine, de ju· CHRIST & de fon minifiere ? & bref, ger des cauft• des /,,êques : & !'Empereur qui ne voit que c'e!l un facrilege qui a Valentinian J. Il ne m'eft point permis soujours attiré l'ire & la vengeance de à moi qui fais laïque , de m'attribuer Dieu, tant fur les Rois que fur les par- la curiofirl de ces reclr<rch,. : & l'Empe· ticuliers qui l'ont attenté? On fait que reur Théodofe II. écrivant au concile Saül fut dépofé du droit de royauté , & d'Ephefe; il 1ft illicite que celui qui n'tjl périt d'une l!Mlrt 11\Îférablc: pour avoir poiric de r ordre drs fvtques. ft mêl~ "' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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