Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

141 Cardinal du Perron. M. DC. XV. . J-tt runi"'" & tle /4 foi'· u'! td focceffeur tle Ferdi_n~nd difoit avoi~ été établie, i. S Pierre & un tel i!tcatre de Chrift: & cond1uon que li les Rois de Navarre la a~ec ce!;e conclulion : Nous recomman· violoient , le royaume de Navarre rc– dons conftdemm<nt le royaume, au régi':'e tourncroit a~x f,fpagnols , & fe jena Cii duquel, par la grau de Dieu , nous prifi· cel.le d~ R~u ~ou1s X:II. f~us la promclfc dons, & f'Eglifi Gal/ùane, aux faveurs qu 1l lu1 fa1fo1t de lut refütuer la fouvc• de Votre Sainteti. Et à Bénoît , qui ne raineté de Béarn. Celle-là donc, le con• dura que huit mois, fuccédaClément V. tinua1eur de Paul .4'.milie, maintient que fous lequel les atfaires furent tellement ce fur la vraie caufe do la perte duroyau– achevées de réconcilier, que les droits me de Navarre, & que l'autre n'en fuc temporels du royaume demeurerent en ni la vraie caufe ni le vrai prétexte, mail leur entier , & que le même Clément feulement une queue de prétexte , de !a– venant à Lyon, le Roi pour honorer en quelle quaud Ferdinand ne Ce fût poinc lui la puilfance fpiriruelle de Chrill:, le fervi, il n'eût pas lailfé de prétendre que voulut recevoir à pied lui & Ces freres. le royaume de Navarre lui apparrenoit. Nos Chroniques, dit du Haillan , dif<nt & de l'occuper. Le Roi de Navarre, dit• qut!t Roi de France éJ [es deuxfreresltoient il, rzioit au commt,ncement de pou11oir re– à pied près du Pape, tenant les rlnes defa fuftrle pojfage ou Roi d'Arragon pourpaf– haquenée. A la feconde inll:ance, qui eft fer en France, difant premiùement qu'il de la querelle de Louis XII. les défec- lroit emplché de fe déclarer ennemi de Fer– feurs de l'exception répondent tout de dinand' par r alliance qu'il avoit avec lui; même, que la fource de ce différend vint & que Ferdinand mime fe vantoit, que non de matiere de religion, mais de eau- quand le royaume de NavarreavoicétérendK fes purement temporelles, à favoir de la par les EJPagnols ;, la race d'Albret, c'a• ligue que le Pape Jules & le Roi Louis voit été avec caution écrite, que fi leursfac– XII. qui étoitlors duc de Milan, avaient ceffeurs violoitnt l'alliance, le royaume r« faite contre les Vénitiens. Car le Pape tourntroitauxEJPagnols: &unpeuaprès, voyant que le Roi s'accroilfoit trop à Ftrdinand donc ayant tnundu que le Roi de fon gté en Italie. fe fépara de fon al- Navarre s'lroit alliéavtc le Roi de France, liance , & fe réconcilia avec les Véni· tourna contre lui les forcu qu'il avoit ap• tiens. Le Roi irtité de cene fépara!Îon, prlrées pour paffer en France ; & celle-Ill. & des déportemens fubféquens du Pape, fut la caufe pour laquelle Ferdinad jecza le fit tenir un concile à Pife, & depuis à Roi voijin de {on royaume: il ajoura aufli le Milan, par les cardinaux & autres prélats priuxte d'une autre, ;, favoir, que le Pape de Con parti;où le Pape fut déclaré rur- avoit déclaré le Roi & f<s adhùans excom• pendu de l'adminifiration del'églife uni- munib, & leurs royaumes expofls. A la verfelle. Le Pape ulcéré de cette atteinte croilieme int!ance. qui ell prife de l'arrêt en fit tenir un autre à Rome, où pour du parlement. que M. le chancelier de rendre le chonge au Roi, il le dédora !'Hôpital fit donner contre Tanquerel • lui & Ces adhérans déchus de l'adminif- il ne faut point d'autres réponfes queles rracion temporelle de leurs états : m•is précédentes : car l'arrêt ne touche en au– les françois, tant eccléliafiiques que laï- cune forte l'exception dont patient les ques, reconnoilfant que la premiere ori- Joéteurs françois, qui ont écrit pour la gine de cene difcorde étoi1 venue de défenfe de l'autotité royale , qui ell le paffion d'état, & non de religion , fe cas de l'hérélie ou de l'apollalie de lare– maintinrent tellement unis avec le Roi , ligion chrétienne, ains feulement le fait que rien ne les en put réparer ; car quant de la fouveraineté temporelle; comme il :l la perte que Jean d'Albret fitduroyau- appert par le défaveu de la propolitio11 me de Navarre, le continuateur de Paul qui foc couchée en ces mots : Il me til– JEmilie, bien que grand ennemi de la pfaùd'ai•oirunuquele PapefiJ.:Monarque mémoire du Pape Jules, ne confelTe pas frirituel & temporel, & pût dépofer tes prin– que la vraie cenfure du Pape en ait été cer rebelles~ ces commandemen1. Et par· la caufe; au contraire, il maintient que tant, à quel propos alléguer cette hif· la caufe pour laquelle Jean d'Albret per· toire, & autres femblaliles, qui parlent die le royaume de Navarre, fut pour ce de la fouveraineté temporelle, pour les qu'il rompit l'alliance qu'il avoir avec employer contre l'exception donc il s'a– Fcrdioaod , Roi d' Arragon , laquelle git, laquelle teux qui fa font, n'étendent y ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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