Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

3 ; J Cardinal du Perron. M. DC. XV. ; ; 4- nous lt pourfai<Jrons jufques à /' tntitrt ex- embralfent comme le P,,l/adium des li- 1trmination. Et quand Pierre, Roi d'Ar- bertés de l'Eglifc Gallicane, fut alfem– ragon, outre l'lulieurs inrellig~nces qu'il blé pour ôrer le fchifme qui éroir enrre avoir avec les mfideles, eut fait violer la les trois Papes conrelhns Je pontificor; fainreré du jour de Piques par l'horrible & que !'Empereur Sigifmond prit la malfacre des Vêpres Siciliennes : Le charge d'aller en ambalfade, de b part Pape Martin IV. dit Paul iE:milie, & du concile, vers le Pape Bénoît XIII. en après lui du Haillan, acquitta ~ abfolut Efpagne, voyage entrepris pour la réu– /es arragonois du ferment defidilitiqu'ils nion du fchifme de l'églife univerfelle, twoieni fait audit Pierre, E~ Philippes le & auquel nul ne pouvoir apponer em– Hardy, fils du même S. Louis, & pere pêchement fans fe déclarer ennemi de de Philippes le Bel, prit les armes pour la religion chrétienne : le palfeport que l'exécution de la cenfure du Pape , & le concile lui expédia , pour pouvoir mourut en !'exécutant; mais j'inlille palfer furement par le' terres des aurres moins fur cet exemple, pour ce qu'enco- princes & feigne un , fut couché en ces requ'il y eût quelque crime de religion mots: Si quelque Roi, cardinal, patriar– mêlé parmi les motifs de la cenfure, néan· ckt, archevêque, duc, marquis , comte, lu.i moins il y avoir plufieurs caufes tempo- donne 1mpêch<mcnt, qu'il fait r.ri •·é de fa relies. Seulement l'alléguai-je pour mon· dignité, [oit fécu!iere ,[oit rcc!éfiaflique: trer combien les !lois de Franceétoient & cela Gerfon, chancelier de l'univer– éloignés de tenir que ce fût chofe con- lité de Paris & arnbolfadeur du Hoi, & traire à la parole de Dieu & impie & tou; les évêques dépurés de l'Eglife Gal– dérellable, que d'e{limer qu'en cen~ins licanc préfens & confenrans. Et quand cas les fujers puilfent êrre abfous de la le concile de lhlle,compof~ pour la plus fidélité jurée à leurs princes, puifqu'ils grande part d'évêques François, & que s'en rendoient eux-mêmes les exécu- les parlemens tiennent pour l'autre bou– teurs, '& comptaient ces all:ions entre levart de l'Eglife Gallicane, voulut pro– les chefs-d'œuvres de leur piété; car pofer un perpétue! exemple de régle– Jes défenfeurs de Philippes le Bel mi- ment à b pollérité, il tir publierdenou– rent cet exemple entre les œuvres mé- . veau les mêmes all:es du concile de nie.ires des Rois de France, Philippes Conllance, & avec les mêmes termes; fan pere , dirent· ils, paj{a à Dieu, pour- & non feulement les conciles en géné– faivanc en Arragorz la caufe de féglife. Et rJI, mais encore tous les doéleurs e11 quand le Pape Urbain V. eut excommu- particulier qui ont vécu depuis que la nié Pierre le Cruel, Roi de Catlille, théologie, que nousappellons fcholalli– pour ce, dit Froilfarr, auteur du mê- que, a été inlliruée, & notamment ceux me temps, qu'il était hérétique, perfé- qui ont éré François, ou ont écrit &en– cutcur de l'églife, & conjuré avec les feigné en France, ont tous tenu & affir– Maures (aucuns ajoutent abnegateur du mé cette doélrine. Je ne parlerai point chrillianifme) & eur abfous fes fujess de ceux qui ont plus exalte & étendu la du ferment de fidélité : le Roi Char- puilfance du Pape , comme Alexandre les V. aflilb la cenfurc du Pape de fes d'Alés, doéleur an,Rlois, mais qui lifoic armes, & envoya Con connétable pour & enfeignoir dans l'aris; Hugues de S. chalfer Pierre de Callille, & mettre Vill:or, allemand, mais doll:eur & abbé Henri, bârard de Callille, en fon lieu. de Paris ; Durand , évêgue de Mendes. De cttte ordonnance, •dit Froilfart, fut intitulé le fpéculateur; Durand, évêque moult éjoui le Roi dt France, & mit peine de Meaux; Petrus Palludanus , patriar– & confeil à ce quemeffere Bertrand deGuef che honoroire de Jérufalem; Hervés & clirzfût mis ~ firzana. Et du Hail'3n: autres. Je P'rlerai, fans plus, de ceux: Charles V. Roi de France,fefondantfur qui onrfpécifié Je cas de l'héréfie ou de finterdiétiorz jertée par le Pape fur le !'apollafie, & nommément de faint Tho– royaume de Cajlille, & far le droit p<1r mas, qui pour avoir pris la qualité de lui donné au bâtard, envoya des forets doll:euren France, & pour avoir étudié, franfoifls à forz fecours , fous la charge de lu & écrit tant de temps en France, doit Bertranâ du Guefclin, nouvellement revenu être compté enrre les doéteurs françois ~ de fa prijôn.Etquand le concile de Conf- & qui pour avoir éré prince, /Y avoir ,1a11çe., que tQus les parlemens de France ~u l'.hon~ur .d'être patent .de .S. Liuis,. • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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