Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

J 3 1 Remontrance de !' Eminentijfime ; J 1 nous ne pouvons pas tenir pour héréti- feélu. Mais c'ell trop de cette digrcf– que ce qui a été prononcé il y a quatre fion, retournons à notre hilloire. Quand cents ans, par la bouche de l'églife uni- donc le concile univerfcl de Latran • verfelle ; car quant à ceux qui allegu ent, qui repréfcntoit toute la république pour éluder ce décret que Platine, & chrétienne tant fµirituelle que tempo– ap~ès lui le îupplément des chroniques, rel~e, voulut,p~u~voir à l'exti!'élii:>nd~s d1fent que le concile µroµofa plufieurs reliques de 1 herelie des Alb1geors, d chofes , mais ne réfolut rien; ils font drelfa & µublia ce canon ; Si quelque plus dienes de pirié que de réponfe, de Prince néglige d'extirper enfes terres l'lié– ne voi/pas que ces auteurs-là parlent des réjie des Alhigeois , qu'il fait lit du nœui prépuatifs de l'armée pour la guerre de d'excommunication par l'arclieviqut de 111 la Terre-Sainte, & non des chofes de la province; éJ s'il demeure en ohjlination , dolhine ou difcipline eccléfiallique: au- que dans l'annle la chofe fait jignifile a" trement il foudroie impugner de faux Pape, afin qu'il a6falve fis fujets du fer– l'article de la tranlfubllantiation , l'ar- ment de fidélité; & quand le Pape lnno– ticle de la proceflion du S. Efµrit , du cent IV. abfolut au concile de Lyon les Pere & du Fils; le préceµte de la con- îuiets de !"Empereur Frédéric , de la fi– feflion annuelle à tous les fideles; la délité qu'ils lui de voient, (je ne difpute condamnation des erreurs de l'abbé Joa- point à cette heure fi jullement ou injuf– chim , avec les écrits de cous les doc- tement; car mon but n"ell que de mon– rcurs fcholalliques qui les ont allégués, trer comme les Rois de France fe font & la pratique de toutes les jurifdiélions portés en telles occafions ) le Roi faine de France , qui les ont fuivis en la re- Louis prit la protefrion de la caufe du cherche des hérétiques. Il faudroir im- Pape contre l'Emµereur. Le Roi, dit pugner de faux les dC:crétales de Gré- Paul A::mile, étant venu à Lyon pour fe goire IX. compilées douze ans après le rendre auprès d'innocent , par rt!e d'office concile de Latran , où ce décret cil ré· & dt religion , éJ ayant prottjlé que lui f7 pété toutentier, fous tiiredu concile de les forces., éJ le confeilde fan royaume, Latran ; les écrits de Matthieu Paris , étoitnt prêts pour défendre la puijfance dt auteur du même liecle & grand ennemi S. S. ajouta force éJ dignùé à la cauft d' In– des Papes, qui dit que le concile de La- nocent : & ceux mêmes qui pour rendre rran lir foixante (il faur lire foixante & le Pape & le Roi S. Louis odieux, écri– dix) décrets; la bulle du Pape Clé- vent que le Papeavoit offert de faire élire· ment V. en faveur du Roi Philippes le Robert, comte d'Artois, frere du Roi, Del , qui renvoie les leéleurs aux dé- au lieu de Frédéric, mais que les barons crets du concile de Latran ; les centu- de France le refuferent; ajoutent que les riateurs mêmes qui ont inféré tous les mêmes barons protellerent que l'Empe· txx. articles du concile de Latran en reur ne pouvoit être dépofé s'il n'errait leurs centuries ; & linalemenr il fau- en la foi: voici les paroles des barons, droit impugner de faux l'union du comté foit vraies, foit feintes, rapportées après de Touloufe à la couronne , qui fut plufieurs inveélives contre le Pape, par fondée fur le décret de ce concile, & Matthieu Paris • anglois , pani[an de la rr111ontrance de la cour de parlement !"Empereur, & grand ennemi du Pape, au Roi Louis XI. touchant l' extinétion & tranfcrites par Vignier qui ne lui en de la Pragmatique fanétion , où la doit gueres ; mais afin que nous nt fem– cour prie le Roi de régler les éleétions blions pas méprifer le mandemtnt du Pa• felon les canons du concile de Latran , pe , comhien q1/il fait évidtnt qu"il fait en ces termes ; au concile dt Latran , forti de /' Eg!ife Romaine, plutôt pour haine dit la cour , qui fut ajfimh!é à Rome Je t•Empcreur, que pour amour de notre par le Pape Innocent Ill. l'an M. cc. xv. nation, nous tn11oyerons dts gens prudens où ajfijlerent mille trois cents trente trois de notre part vers /'Empereur , qui .1'in• pr;/ats , fut prefcritt une certaine Forme formeront diligemment qutl fantim<_nt il 4 d'éltflion, éJ y fut ajouté, qu"tn ;as dt de la foi catholique, &noustnftrons rap– nigligence des <lefleMrs , le droit éJ lt port ; & s'ils n'y trouvent rien qut dt foin, pouvoir de pourvoir à l'églife fût dévolu pourquoi t•inquiicer ? Que fi au.trtmtnt , tZU prélat fapérieur ;_au chapitre , Quia & lui fJ le Pap~ même_, s'il fane mal .de p.ropter ; & au clrapztre , Ne pro de- Dieu, ou quelqu autre homme que "fou• http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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