Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

· 3 1 7 Remontrance de 'un peu après i il tAt mieux vtJ!u que 'f.lou.s l1l fuj/ier jamais né, que dt vouloir rfgner par la proteflion du diahlt, tJ aider etux que vous dcvrier. impugner de tout poi1it ; car faclicz:.. qut fi vous le fdit« , tJ ac– quiefcit"{ a tt!s confii!.r , vous ne m>auret jamais pour fidele , mais que je révoquerai dt votre fidélité, tous ceux que je pourrai; /:l moi avec mes coévêqu.es , 11ous excom– muniant vous & tous 110J adhérans , vous condamnerai à un perpétuel antJthême , au litu de la fidélité que je vous g3rde. Et quand le Roi Philippes premier au cl"lm– mencement de la derniere race , lailfa fa femme Berthe, fille du comte de Hol– lande, & prit en fon lieu B~rtrade, fem– me de Fouques, comte d'Aniou, encore vivant; matiere où il s'agilfoir d"un ra– crement violé , & non d'un facrement violé par un liinple adultere ' qui eat été un crime de mœurs ; mais par la ruper– induélion d"un autre facrement , & plr une profellion publique de foire rhore licite, en tenant à la vue de roue fon ro– yaume, la femme d'un homme encore vivant, au li: royal, & en titre de Reine & d'époure, ail lieu de la fienne auffi en– core vivante , fans que les mariages pré– c:édens eulfent été déclarés nuls par l'é– g!i(e; qui était un crime mêlé d'hérdie; le Pape Urbain, bien qu'il eût un Anti– pape en tête , reprit le Roi, & recon– noilfant , après plufieurs remontran:es, fon obll:ination , l'ex-communia en un concile de près de rruis cents évêques alfemblés à Clermont en Auvergne, & / mit ron royaume en interdit; & le Pape Parchal , après lui tout de même. Au conci!tde Clermont, dit Malbesburienfis; le Pape excommunia Philippts, Roi de Fran– cr, EJ tous ctux qui l'll.p,oel/eroient Roi, & lui obéiroienc ou parleroient à lui ,fi., on pour le corriger: & Yves de Chartres écrivant au même Urbain ; ils vous menaceront que le Roi tJ fan royaunufe di/partiront de votre ohédience, ( c'ell-à-dire, palferont à celle de !'Antipape, )fivousnertjliruetlacou– ronne au Roi, tJ ne tahfafrer der a1131ftJ– me, & le fieur du Tiller. L'an onre cent Jean &• BlnédiEi , cardinaux tJ légats du Pape Pdflhal ll. tnvoyés en France, affem– hfcrent les prélats à Autun , à Valence f.J à Poitiers, & après a.voir admoneflé le Roi de prt.1dre laditt Reine Berthe , & laiffer Bertrade , les txcomrnunierent , & inter– dirent le royaume ; dont ledit Roi fa cour– rorifa ,mais enfin il obéit;&: quand l'Em- l'Eminentiffime 318 pcreur Henri IV.contemporain du même Philippes premier, fe plaignit un peu au– paravant au Pape Grégoire VII. de ce qu'il avoit abrous (es rujets du ferment ck fidélité, jj lui reprocha qu'il ne l'a voit pu faire, pour ce qu"il n"erroit point en h foi; & que la tradition des Peres • (notez la tradition des Peres, pour mon– trer que ce n' étoit pas lors une créance nouvelle) ponoit qu'il ne pouvait être dépofé, s'il n'erroit en la foi. La tradi– tion des Pere.r, die l'Em11ereur, a enfeignt que je devois être jugé par Dieu fiul, & nt pouvais être dépofé pour aucun crime, fi non queje mt devoy.rffe ae la foi ; et que jà à Dieu ne plaife ; & quand Philippes Au– gulle, petit fils de Philippes premier, fut tomb~ en pareil mépris de fa femme En– geberge, (œurdu Roi de DannemarC,<JUe fon ayeul de fa femme Berthe; & s'étant fait démarier par le cardinal Guillaume, fon oncle ; c;ui éroit archevêque de Rheims & légat en France, eut épouré, al! préjudice d,1 premier mariage , la fille du duc de r..1oravie; le Pape en prir con– noilfance, comme d'un facrement violé fous prétexte de religion; & vorant la réfifbnce du Roi, l'excommuniJ , & mit fon royaume en interdit. La Jentence du cardinal Gui//dume, dit le lieur du Tillet, fut révoquée par le Pape Innocent/Il. com• me donnée fans ordre de juflice ; & f'Ource que le Roi, i1:continent après fa fentence, fa tenant délié, avoit époufe Agnès ,fille du duc dt Moravie , le Roi tJ le royaume furent in– terdits. A quoi la chronique de Foix rap– portée plr Vignier, ajoute , qut durant cette inreraïc1ion , /'011 metroic en France , aux contrats publics, non régnant Phiiip– pts , mais régnant JESUs·CHIUST; & quand le Roi Jean d'Angleterre, qui n"é– toit encore lors obligé d'aucune -recon-. noilfance temporelle au Pape, eut chalfé les évêques de (on royaume, & prisJeurs biens , le même Roi Philippes AugÙllc tint fes états à Soilfons, où il propofa de faire la guerre au Roi d'Angleterre , pour ce qu"il per(écmoit l'égli(e, & que le Pape avoic abrous fes ruiets du fer– ment de fidélité. Le Roi, dit du Haillan, bien qu'hill:orien fort paOionné contre les Papes, à la priere du Pape , affemhlil à Soif{ons une affemhfée de prélats & fei– gneurs de fan royaume , pour avifar au~ moyens qu'il y auroit de paffer en .Ang!t– terre cor.tre le Roi Jean, pour fui /"ire Id cuerre • comme à un perfüuuur des lçli-:. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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