Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

Cardinal du Perron. M. DC. XV. 31 !. '; 1 I h r , , 1 ' r l , D. ji défendre, ou Ja t eie genera .e, a 1a· antes contre ltu; mais au rtjlt, 1 toute voir, qu'en quelques cas les fu)ets peu- puijfance vient de Dieu, ;, plus forte rai– vent être abfous du ferment fait par eux fan celle qui préjide aux chofas divitus. à Jeurs Princes ; ou cette hypo1hefe Difcre à Dieu en nous, & no"s déférerons particuliere, qu'en cas de, Princes hér~- à Dieu en :oi. Que Ji tu ne diji:res point à riques ou apolbts & perfecutans la foi, Dieu, tu ne peux ufar du priviltce de celui )es fujets peuvent être difpenfés de leur duquel tuméprifas les droits; &: immédia– obéir; car afin de TOUS Ôter tout om- tement aprè<: tu dis que le fé"at confpi– brage, je ne ve11x débattre votre ar.ticle, rant avec moi, je__ t'ai excomnzunié ; cela que par les 1n&1nes maximes dont les L'ayant trouvé légitiml!ment fait par mes doéteurs françois qui ont c'crit pour dé- prédécejfeurs, je l'ai fans douce faivi. Tu. fendre l'autorité temporelle des Rois , dis que le fénat romain te traùe mal: Ji (ont d'accord; & encore 111e tenant dans nous te traitons mal, t'excitant de tt dé– J.es fimples voies du fait , & fans patTer à partir des l1éritiques ; toi nous traites- tu. celles du droit, duquel la décifion n'ap- 6ùn, qui nous veux précipùer en lafa– partient ni à ce lieu, ni à ce temps. ci hé des hérétiques ? Et quand il attenta Premiérement donc, pour commen- d'inférer le venin de fnn héréfie deèfar.s cer par !'Empereur Anallafe , qui fut l'office de l'<'glife, & mettre la main aux fait Em;iereur il y a plus d'onze cents bannilfemens des évêques , non feule– ans; quand !'Empereur Analbfe, prince menr le peuple de Coulbntinople s'é– hérétique , de l'héréfie d'Eutkhes, vint mut contre lui, & demanda un autre Em– à l'empire, jamais Euphemius, pltrior- pereur, mais même Virali:mus, J'u11 che de Conllaminople, ne le voulut des principaux capitaines de fan fiecle • reconnoître pour Empereur, qu'il n'etît ayant affemblé une puiffantc armée, lui ligné & foufcrit de fa propre main le alla préfenter Il bltaille aux portes de fymbole du concile de Chalcédoine. Contlantinop!c , & ne lui voulut jamais Anaflafe, dit Viétor Turonenfis, auteur accorder la paix , qu'à co~dition qu'il du même fiecle , prejfé par l'évêque de rappelleroit les évêques qu'il avois ban– Conj/antinople , fut contraint de promettre nis de leurs fieges, & réuniroit coures les par écrit, de ne rien atunur de Jinif/re églifes d'Orient avec la RomJine. Les contre la foi apof/olique, & le concile de orthodoxes, dit !,farcellinus Cames, de– Chalcédoint. Et Evagrius ; i'lmpiratrice manderent Àreohindas pour Empcrtur, & .Ariadné vo1J!antf1.1.irevêtir !'Izabit impérial jctterenl les imagts ~ flatues d'Anafl11fapar à Anaflafa , l'évi!1ue Euphemius n'y vou- terre; & Cedrenus : Anaflafa ayantvoulu. /ant jamais confentir, qu'il nt lui eût au- ajouter à l'hy1nne de /'églifa ces 1nots, qui <JS paravant livré une profejfiora écrite de fa été crucifié pour nouJ ; il fe fit unt imotiof'l main, avec griefs & flveres flrmens. Et populaire dedans Conj/tJ.ncinople, fe.J conf– Théodorus Anagnolles : Anaflafe , dit- tantinopolitains demandant un autre Em– il, "yant été déclaré Empereur par l'l1npé- ptreur, &c. De quoi·i·Empereur épouvanrl, ratrice Ariadnl, l'évêque Euphemius lui intern?it pour qutlque temps fan hérljie; réfifla, l'appel/ont hérùique, & ind;gr.e & Viétor Turonenfis: Vitalianus Cornes, de commander aux chrécien-f ; nlanmoins fils de PatricioluJ, connoijfanc la fohvcrjior& f Jmp(ra.crict éJ le fénat, trazfzanC par 'VÎO- de la fui catholique, fJ la condamnatÏM lence Euphemius , s'efforcerent de Ü con- du concile de Chalcédoine, 6• les 6anniffe– traindre , mais il n· tn voulut jamais rien mens des évêques orthodoxes, & leJ fahfli– fllire, qu'il n'e'1r tiré de lui une proftjfion tutions dts hérétiques, affemhla une pui.f par lcrit d'embraffer la dollrine du concile fantearmét, éJ jè révo!ca cor..crc l'Emrereur de Chalddoine; & quand le même Anaf- Anaflafa, 6• étant venu a;.x mai11s avec tafe retomba contre fon ferment en Patricius , neveu de /'Empereur, f.J con– l'héréfie eucychienne , & pa!TJ jufqu'à nétable de l'empire, lui tua foixJntt-fapt perfécuter les catholiques, le Pape Sym- mille hommes de la milice romaine, & (e machus lui réfilla , & prit la dt'fenfe de prit prifonnier; & un peu après : Vita– J'églire en ces mots; peuc·êcre, diras-tu. lianusJ'étant campé aux pOrtes de Conjlan– il eft écrit que nouJ devons être fajetJ à tinople , qut!quc.s dema1idt.J que t• Empereur toute puij[ance, il tft vrai , nouJ reCQnnoif lui fic de Ill paix , ne la lui voulut joJ.mais Jons les pu.ij {ances humaines filon leur de- accurdtr, qu'à condition qu'il rappelleroit çrl, tandis qu'elles n'érig<nt point leurs vo- lts déftnfeurJ du concile de Chalcédoir.e , X http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=