Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13
127 Remontrance de Moefzeur d'Angenne!; 128 bérerent alfaitlir un Roi des Maures, rent qui ne fu!Tent tués ou priîonniers. payen, nomm! C~baon, lequel jaçoic Grégo~r~ de Tours, parlanc~e~ ruines qu'il (e rec?nnut fo1ble P?Ur leur refille.r, & cabm1tes que les guerres civiles ap– délibéra neanmo111s [e de fendre , & s y porrerenc en ce royaume du temps_ de prépara de cette façon. Premiéremenr, il Chilpéric, Sigiberc & Gontran: Nous commanda à Ces fu;ets de quiccer & lai[- nous ébahilfons , die-il, de cane de maux fer touce iniquité & injullice, s'abllenir qui leur arriverent; mais ayons recours• de délices & volupté, & principalement & confidérons ce que l~urs peres oncfaic, de paillardife (péché fore déplaifanc & & c_e que f~nc ceux-ci : ceux:là, apr~s défaoréable i Dieu, & pour lequel 11 a avoir reçu 1mlhutl1011 des pretres, qu1t– faic Îes plus grandes & manifel!es puni- terent les temples des idoles, pour venir rions ) & étant bien averri de la façon aux églifes: ceux-ci emportent tous les· donr avoienc accourumé u(er les Wan- jours les dépouilles des églifes : ceux-là. dales (qui é,roienc Ariens) .envers les one po~cé honneur _de roue leu~ pouvoir églifes & prccres des catholiques , en- aux precres & ferv1teurs de Dieu, & les voya [es efpions à Carthage, auxquels ont ecoutés : ceux-ci non feulement ne il donna charae que lorfque les Wanda les les écoutent, mais les petfécutenc: ceux– rnarchanc co~cre lui , feroient quelque là one enrichi les 1nonalleres & églifes : outrage & injures aux églifes des chré- ceux-ci les décruifenc & démoli!Tent. tiens ils les regardalfenc faire ; & eux Recherchancdonc de faire cetTer telles étant partis , ils fitTent cout_ le cont~aire. violences , profanation~ & injures qui fe Di fane ce Roi payen , que iaçon qu 11 ne font aux ma1fons de Dieu & de fes fer– connûc & ne fecvît point le Dieu des viteurs ; ce n' eJl pas cane notre intérêt chrétiens , néanmoins il écoic jutle & rai- parciculier que pourfuivons , comme le fonnable que s'il écoic fi fore & puitTant bien & repos de cout le royaume, & l'a– qu'on le publiait, il chàtiâc& fc vengeât v;rncement & profpéricé de vos affaires; de ceux qui le méprifoienc, & défendît ce qui fair que plus hardiment , & avec ceux c;ui luiferoienc honneur, en quoi il coure inlbnce, nous vous fupplions crès– ne fur trompé de fon arrente ; car di's le humblement, S1RE , vouloir comman– premier logis que fic l'armée des Wan- der, par un édit &ordonnance générale, claies au partir de Carchage , ils firent aux gouverneurs & lieutenans de provin– plufieurs infolences ès égliîes , s'y Io- ces & de villes, capitaines & condutteurs geanc, & leurs chevaux, y buvant & de croupes : comme auJli à toutes fortes. mangeant, & ~ommettant coutes forces de gens de guerre, de quelque qualiré_ de vilenies & profanacions , frapperenc ~u,ils [oient, de porter honneur aux & outragerenc les pr.êtres qu'ils purent eglif"es, & lieux dellinés au fervice de attraper , les contraignant les fervir , Dieu: leur défendre, fur grandes peines, ainfi qu'il Ce fait de préfenc par la phî- auxquelles feront tenus non feulementles part des gens de guerre: ce qu'ayant VI! conduéèeurs des compagnies, mais auffi & confidéré les ferviteurs de ce Roi les capitaines en chef, encore qu'ils n'y payen , foudain que les \Vandales eurent fulfenc préfens , de ne plus faire corps décampé, donnerent ordre de faire nec- de garde ès églifes , ni établer les che– toyer lefdites églifes , & les firent rac- vaux, ni les appliquer à ufages profanes : commoder & orner, rallumer les lampes femblablement, de ne travailler ni mo– que les autres avoienc éteintes & déro- leller les eccléfialliques , & ne loger plus bées ; & faifant honneur aux prêtres & en leurs maifons, cane ès villes qu aux perfonnes ecclélialliques , dillribuerent champs : ne leur prendre ni les fpolier de belles aumones aux pauvres: & ayant de leurs biens , ni vivre à leurs dépens, continué de cette façon les uns & les au- ains les !ailler jouir & ufer librement de tres de logis en logis , aprts que les ac- ce qui leur appartient , même de leurs mées furent approchées , ces efpions al- mai Cons & habitations, & fur-tout des lerent trouver leur Seig11eur, lui rappor- presbyteres & rnaifons des curés, afin terencce qu'ils avoient fair, de quoi tout qu'ils y puitfent demeurer, inllruire le joyeux, & plus atTuré, alla affronter ceux peuple en la crainte de Dieu, & admi– qui le venoienc atf.1illir, leur donna la nilher les faines facremens. bataille , & les délie; tellement que de Nous aurions encore à vous propofer ce qui étrut allé contre lui •.peu échape- & fupplier de plufu:urs chofes impot'" http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence
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