Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

\ 117 Evi1ut lJu M-an.t. M. D. XCVI; ricteux mal aviré a pris pour appliquer cil , au falut de vous , 51RE, & de ceux à fon ufage ce qui etoic dédié & voué auxquels vous les donnez. ·à Dieu; les bras pour leurs aides & Je fuis François , né, nourri, élevé fecours lui tombent : allant contre une & inflruit fous l'obéilîance de cette petire ville, en font chllf~s & répouf- heureufe Race , qui depuis fix cents fés avec honte & dommage. De quoi ans nous a donné nos Rois : Je defire Ja raifon ell dite à Jofué, qui prof- y achever mes jours, & que des neveux cerné en terre, crioit après Dieu , que j'ai , lefquels mes freres & moi fai– & fe plaignoit de ce malheur. Leve-toi fons inlhuire en même affcél:ion, y puif– ( lui dit Dieu) pourquoi es-tu proflerné fent vivre , & que cette Race continue en terre 1 lfr•ël a péché , il a outrcpalfé plufieurs centaines d'années en cette au– mon paél:, ils ont pris de ce qui m'étoit torité & commandement. Et pour cej'er– dédie, ils ont dérobé & menti, & l'ont time devoir repréfenter à V. 1\1. & la caché entre leurs befognes : Ifnël ne fupplier très-humblement confidérer & pourra tenir ferme devant fcs ennemis, pefer, que le changement des Races en & les fuira; car il efl poilu de l'ana- cette monarchie, n'efl avenu que lorfque thème. Je ne ferai plus avec vous !' é~life 1 éré ainfi mal gouvernée, & les jufqu'à ce que celui qni a commis la biens d'icelle baillés à gens laïques, & faure foie chàtié. Si Dieu nous traitoit qui n'étoient de la profeffion. Cela fe à cette rigueur , quel malheur & quelle peut remarquer clairement en nos hif– ruine fur ce pauvre royaume, auquel toires , unt à la premiere que feconde il n'y a pas un feu[ homme, une feule mutation. Et pour le regard de l'ame, famille, ains un nombre très-grand de je dirai libreri1ent que ces perfon~es perfonnes de toutes fortes , qui pren- qui jouilfent ainfi de ces biens d'églife, nent, (il faut dire hardiment ) qut dé- en rendront compte quelque iour att robent, s'aµpro;>rient, & fans le ca- jugement de Dieu : & s'ils n'en one cher , mêlent avec leurs hardes les fait reflitution ou pénitence fuflifante chofes dédiées à Dieu , les revenus des en ce monde , il leur fera redemandé églifes, les biens dellinés pour la nour- en l'autre , & par aventure à plufieurs • riture des ferviteurs & minilhes d'icel- jufqu'au dernier denier. Et vous, S1RE, le , pour l'entretenemem & ornement me permettez-vous dire, qu'aurez auffi . des lieux confacrés au faine miniflere à rer.dre compte un jour' de routes ceç {lOUr la fuflentation des membres de nominations que faites aux bénéfices 1 Dieu, qui font les pauvres? J'ai, avec plufieurs autres , pour ga- Si donc nous vous fupplions , com- rant & témoin de mon dire, votre . me nous faifons tr~s-humblement , pnidécelfeur le Roi faine 1 ouis , duquel .& avec toute l'inflance qu'il nous efl êtes heureufcment defcendu , lequel lui poBible, d'otcr cer opprobre de votre ayant fon amba!fJdeur rat'porté le pou– .royau:nc , & cet anarh~·me dont il voir du Saint l'ere, de nommer aux cf! poilu, donner orJre qu'il n'arrive archevêchés , & évêchi's, le refufa, plus à l:Ovenir_, & par ce ';loyen ap- difant : Qu'il a1·oit aBèz de rompre pa1fer Dieu qut efl courrouce, & arti- à rendre à Dieu des chofrs rempore!lcs, rer fur vous & fur tous vos fu;ets fes fans fe charger de< fpirin;ellcs, & jetta bénédiél:ions; nous penfons dev~ir être la bulle dans le feu. [t piuf;eurs ans jugés meilJeurs ferviteurs & plus affec- aupar.want, Charlema-,ne, en un por– tionnts à V. lvl. & au bien de vos lement qu'il tint i ,\ix-IJ-Ch1pelle affaires , que ceux qui vous difent fur fes vieux jours , e:1'ce plulieurs qu'en ce temps f:icheux auquel vos fi- belles ordonnances & co:11lirnrio~s , na11ces font granc.ieme11t di1ninuécs , jJ ordonne que )i:-s tJeétÎ01IS rcrOllt n'avez. autre mo,•en c.le reconn<,Ître & r~rablies & p,lrllt:cs. Er qu:111r a'JX r~co1~1t1enfer votre noble!lè , & ceux qui f.1ures qui fe fo11r e11 ces 11onlli11.ttio~1s .vous f,,it fervice en ces guerres. Pauvre & marchandifes de bén!-"ces, V. \1. réco!npenfe cerrai:1emcnt, préjudiciable poL1rra iuger co1nl1i1..11 çl1cs 1~1i f(>Jlt au bten & re!Jo• du royJume, à cette préiuJiciables, de ce q1'e riint Paul f aix ~ tr:in,1i1illicé oue (lefÎrons tous, à 11ous apprer1d , Qt1e noil 1 ~u!e•:iet1t . i'11blifTe'Tlent de l'ltJt, ;. votre gran- ceux qui font le mil, mais aullî ceu.x deur & aug111ema1io11 de gloire : & qui pis qui leur donnent con!èu~ement , font - • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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