Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13
11 ~ Ei·lque du Mans. M. C. XCV 1. 11 f vers Dieu, accompagncées de jeûnes & de que faffions publier en nos dioce(es ce larmes, qui Con cl es ~raies armes des .ecclé- concile. , .P".ur nous, gou.verner ci-après {Jalliques, auront ,1 effet plus certain, & en la.d1fciplme .. eccl~fi11\1que, felon le~ viltoire plus alfuree <]UC toutes autres. confhtut1ons d 1Celu1 , & ordonner a. La doéhine el\ de tour temps cer- vos )Uges nous tenir la main à l'excécution. raine & infaillible en J'églife, contre S'il fe trouve quelque chofe en cet éta– laquelle les portes d'enfer, & les alfaurs bliffement .ie f.olice en quoi les droits de l'ennemi ne peu1•ent prévaloir : Il royaux de V.1'.- . foientalrérés ,nous n'en– effaye bien.IJ corrompre, mais .J'efprit t~ndons y tou~her,, non P.lu ; qu'aux an– de Dieu qui la gouverne , enfe1gne & c1~nnes l1berces & 1mmuni1es du royau– conduir en toute vérité , ne permet ja- me & de J'Eglife Gallicane ; de guoi nuis qu'il ait cette puiffance. Il ne [e nous nous affurons que Notre Saint l'ere trouve que trop de perfonnes que cet donnera volontiers les déclarations né– ennemi trompe & abule , & en tous fie- celfaires , comme aulli pour les privile– cles : mais cette colonne & ba(e ferme ges concédés , ou en général ou en par– de vérité n'ell jamais ébranlée. Pour ticulier , même les exemptions de plu– affurer davantage ceux qui [e rangent lieurs chapitres des églifes cathédrales & fous Con obéiffonce, elle affemble quand collégiales , & autres communautés, il en ell befoin , des conciles généraux, auxquels n'entendons préjudicier, atren– èfquels elle n'établir aucune croyance dant la déclaration de Sa Sainteté. nouvelle , mais explique & déclare par- Avec les conllirutions & ordonnances riculiéremenr & ouvertement l'ancien- de ce concile, qui nous [ont comme loix ne, pour la confufion des nouvelles api- militaires, nous avons befoin pour notre nions fufcirées au controire. guerre de bons chefs & capitaines qui Elle y établir des loix , confiim- combattent les premiers, & en montrent tions & réglemens pour Je gouverne- le chemin aux autres; c'e!l-i-dire de bons ment de ce grlnd corps épandu par prélats & palleurs qui enfeignenr de pa– tour le monde, Celon que les temps, les role & d'exemple. Vous [avez de quelle faifons & pays le portent, pour y entre- imporunce cela eft en la guerre, & qu'il renir la difcipline , la remettre & réra- fe dit volontiers , qu'une armée de blir ès lieux où elle ell perdue. cerfs conduire par un lion , ell meil- · Dieu nous a fair la ~uce que de no- Jeure qu'une de lions conduire plr un· rre temps il en a été affemblé un, & con- cerf, ranr le chef a de pouvoir de faire du en la ville de Trente, auquel Ce font bien combattre.Les Thébains qui avoient rrouvés bon nombre de pafleurs & per- accoummé d'êtrevainçus par les Lacé,te– fonnages eccléfialliques , recommon- moniens, quand ils eurent Epaminondas dables. ~our leur grand fav'?ir , piété ~our chef, ch_ange_rent d~ fort, & furent & religion , lefques conduits par le a leur tour v1ltoneux. Er cela morne[, Saiut-Efprir, ont expliqué & confirmé peut remarquer en vous, S1RE, qui ren– ia doltrine ancienne , onr fair plulieurs dez hardis tellement les vôtres, que vos beaux rtg~emens & érabliffemens, lei:. ennemis n'ont jamais pu avoir avantage quels bien obfervés apportaient un aux combats ot\ V. M. s'ell trouvée en grand fruir. Les autres royaumes & perfonne. Er vous-même aulli ayant i provinces de la chrtrienté l'onr re~u , pourvoir aux charges militaires, & corn– & fe gouvernent Celon [es ordonnan- mandemens des--Wlles de guerre , chai- . ces; & ce royaum~, qui par-deffus les li!J'~:t. vol?ntiers des plb.i vaillans & ex– . autre~ a titre de ! res-Chrenen , ell en- perim~nt~s. ,Er li par faveur o~ ~utrement · core a le recevoir. Je ne veux po1m en- les baillez a des apprentifs Il7Qpables, · trer au Jugement particulier des altions ou peu pratiqués, vous 1·ous en tiouv.ez de Dieu , mais je dirai y avoir appa- le plus Couvent mal Cervi , & en arrive rence que cela Coit caufe (au moins en de grands inconvéniens. ·partie) de ces grandes calamités qui · C'ell donner un grand avantage & · J'afAigenr. Les conUimrions d'icelui beau jeu :i Con ennemi, de ne lui oppofer concernent plus Cpécialement narre aucun capitaine pour lui relifter, ou lui état , . & po?r ce plus hardiment nous en o~p_ofer qui ne Cavent ni entendent fupplions tres-humblement V. M. nous le mer1er : des mercenaires & larrons autorifer , permettre & uouver bon qui ont familiarité & intelligence avec 0 ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence
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