Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

211 Remontrance de Monfieur d'Angennes ," 111 :l V. M. avec très-grande in!lance, corn- me de Juda fort gâté & ruiné , com– me étant de votre devoir , important à manda à fon peuple de chercher à fui– vorre falur, & au repos, heur & félicité vre le Dieu de fes peres , obéir à la loi, de ce royaume. & foire fes commandemens, & quitter Pélopidas, Empereur Grec, allant à toutes les religions profanes, & régna la guerre, répondit fort dignement à fa en paix. Et pour nous enfeigner d'où lui femme, qui lui recommJndoit d'avoir arriva cette bénédiélion, tant à lui qu'i fo!n de fe conferver: JI _f~ut (dit-il ) ma fo?. peuple , après une gra~de vi0oire mre, douner cet avertrllement JUX au- qu 11 eut contre Zaara, Rot des Eth10- tres. Le Prince doit êrre admone!lé de piens, lequel étoit venu l'a!Taillir avec confetver (es citoyens. Si ce payen a fait un million de combattans, lui fut envoyé ce jugement du falut corporel des liens, un prophete , lequel ( dit le texte) un Prince chdtien doit fans doute avoir poulfé de l' efprit de Dieu, lui dit: Ecou– foin du falrrt fpirituel de fes fujets. Saint tez-moi Afa, & toi Juda & Benjamin, Aur;u!lin dit que les Rois en qualité de le Seigneur e!l 3\'ec vous, car vous avez. Rois, fervent i Dieu établilfant de bon- été avec lui : ~i vous le cherchez, vous nes loix, & tenant la main i ce que le trouverez : mais fi vous le délailfez, l)ieu foit purement adoré & Cervi en leur il vous délai!îera. Il fe peut remarquer roya1une. Nous ne prétendons ni enten- ~s faintes écritures plufieurs femblables dons exciter ou entretenir par cette fup- intlrutlions & témoignages , comme plication les guerres & di!Tenfions civi- autli ès hi!loires eccléfiall:iques : Que les les. Nous avons du favoir; & ces der- bons Princes ont defiré leurs iu;ets les niers temps l'ont montré & appris par enfuivre lors qu'ils fe font rangts en expérience, que pendant icelles, la dif- l'obéiffance de Dieu, & vraie religion. cipline tant nécelfaire en notre éut ne Vous ne voudriez céder en gran<leur de peut être maintenue ni rétablie. Nous courage, ni de zele au fervice de Dieu, avons une autre guerre qui nous e!l per- à ConHantin , lequel après avoir auitté pétuelle en ce monde contre ce fier dra- le pa!!;anifme, & embnffé la religion gon & ennemi du genre humain , en chrétienne, convia Ces f~'ers d'en faire laquelle pour nous rendre viétorieux , de même, & commanda que les tem– cene-ci ne nous ell propre. Nous n'y pies des Idoles fuffent fermés. Jl,1oins en· combattons d'épées, lances, & autres core à Reccaredus , Roi des \Vifigots armes matérielles. Notre fotl\•erain capi- en Efpagne , lequel ayant quitté l'aria– taine les fait changer en focs & coulrres nifme, fit convertir de même tous Ces de charrue, en faux & autres intlrumens fu'crs de J'héréfie à la foi de J'églife de hbourage, & pacifiques. Nous defi- catholique. rons la paix & tranquillité publique, & Votre exemple en a déja ému plul!eurs, la demandons ordinairement en nos prie- & fait rechercher inll:ruétion , ayant res i Dieu le fuppli1nt qu'il faffe celîer reconnu leur erreur, l'ont abjurée, & les divifions qui ont prefque détruit & font retournés à l'églife: il s'en trouve ruiné le royaume , & nous font lignes d'aucuns, qui defirant en faire de même, manifell:es qu'il ell: courroucé grande- font retenus de quelque honte, ou autre ment : Nous pourfuivons & procurons refpeél m<>ndain, qu'un avertiffement & les moyens de l'appaifer & attirer fa exhortation de V. M. leur fera perdre, & faveur & bérrédiélion. fera occafion 3 tous de ne fermer les oreil- Le prophere Samuel donna avis au les, ni re:ener l'intlruélion que nous leur peuple d'Jfraël, oui étoit grandement voudrons donner. Nous defirons leur faire af igé des J'hilitlins , de retourner à connoîrre leur miférable captivité, les Dieu, & fervir à lui feu), s'il voulait lacs & Ceps èfquels notre ennemi com– être délivré de cerre oppretlion ; & mun les tient empêtrés & attachés. l'ayant cru , & obéi à fon avertiffement, Nous combartnns non contr'eux , rt>r après ils gognerent une grande ba- mais pour eux, afin de les remettre & raille contre les Philillins : les villes per- vendiquer en la vraie liberté des en– dues furent reprifes , & demeurerent fans de Dieu. Les bâtons dont préren– après longuement fans être travaillés dons combattre en cette guerre , font d'eux. h doélr;~e & le bon exemple, lefouels Et le Roi Afa ayant trouvé le: royau· aid~s u'oraifons & prieres inilantes en- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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