Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

1 09 Evêque du Mans. M. D. XCVI. i1~. geant vos altions ? Et ce que ledit Saint ce qui ell de leur charge & devoir; êteS Pere seft rendu difficile, a été une pro- marri , & leur Cavez mauvais gré s'ils vidence divine qui a voulu faire con- ne le font: doncques ce que trouvez bon noître au monde la vérité de votre con- de vos foldats, il ne vous fera facheux verlion, & fermer la bouche à vos en- ni déplaifant des prêtres & ferviteurs de nemis & calcmniateurs , qui voient à Dieu; lefquels parlent, non à leur fan– préfent à leur grand regret & déplaifir tailie, mais felon le commandement qu'ils {mais au gtand contentement de toute la ont de leur feigneur. Si en cette ôCcalion chrétienté, au moins des gens de bien, je déguifois & difiimulois fans dire la affeétionnés à l'honneur de Dieu, & exal- vérité, j'en ferois refponfable & gran· ration de fon faint Nom , & repos & dement coupable devant Dieu & les hom– tranquillité de fon églife) V. M. reçue en- mes : Et quand je dillimulerois; il ne tre les bras de ce Pere commun, chef hilfera de pourvoir par autre moyen à de J'églife militante , & reconnu par lui fon églife, & cependant me punir gran– pour Fils aîné de cette époufe de N. S. dement de ma faute ou làchcté. Jefus-Chritl, & pour Roi T rès-Chré- Il a choili & appellé V. M. ( comme tien : titre plus honorable que tous ceux nous efpérons) pour rétablir ce royau– des anciens Empereurs alfemblés en- me en fon ancienne grandeur ; & faire femble. qu'il n'y ait qu'un Roi & Prince reconnu Ce feu) titre de Très - Chrttien ell & obéi, celui auquel cette obéilfance eft fuflifant pour m'alfurer; auquel ajou- due de droit. Vous y avez fort heureu– tant toutes ces autres faveurs reçues de femenr commencé, & beaucoup avancé. Dieu, li je révoquois en doute que ne Nous \'oulons aulli croire qu'il vous aura donniez favorable audience à nos remon· appellé pour l'honneur & la gloire de trances, que n'écoutiez patiemment nos fon faint Nom; pour la réunion de tous très- humbles fupplications, j'ellimerois \'OS fujets en une même foi & croyance, faire grand torr a Votre Majefté. Vous fous l' obéilfance de cette églife catholi– nous reconnoilfez , S 1 RE , pour fer- que , apollolique & romaine , en la· viteurs de ce grand Dieu, pour médiateurs quelle feule ell la vraie religion & fer– emre lui & fon peuple, quand avez re- \'ice de Dieu : en laquelle feule ell la cours à nos prieres, oblations & facri- congrégation, alfeml:ilée & union. Qui lices, pour lui rendre graces des faveurs pcnfe alfembler hors d'icelle , dit faint qu'il vous départ , pour la continuation Cyprien , il épart & dillipe. Il \'ous a & augmentation d'icelles, & pour la dé- fait cette faveur de Yous y appeller & livrance ès adverlités. Doncques fi nous recevoir en icelle , vous faire connoîrre ellimez dignes d'être exaucés de lui q11e plufieurs chofes dont elle étoit & quand le prions pour vous ; Nous de- et! accuft-e par fes adverraires , comme vons aulli croire que ne nous eftimez in- de fuperllition , idolâtrie, & qui et! dignes , auxquels donniez audience, & le comble d'impit'té , de méprifcr le qu'écoutiez patiemment , & accordiez fang de Jcfus-Chrill, & IJ réconcilia– favorablement ce dont nous avons i vous tion faite par lui , éraient routes cJ– fupplier, qui n'ell principalement que lomnies & impollutes, defquelles elle pour l'exaltation du Nom de Dieu, ré- étoit du tour éloignée, & avait relies tal:ililfement de fon honneur & fervice, opinions & doéirines en horreur. Il ne prefque emiérement déchu en ce royau- peut doncque être que bienféant & me; confervation & manutention de fon honorable i V. M. & témoignage li– églife & foi catholique, pour le bien gnalé de votre affeélion au bien de vos & grandeur de vous, S1RE, & de votre fujers , & de les rappeller tous :\ cetre royaume. connoilfance, à l'union & ol:iéilfance de C'ell ici ( je puis dire) la caufe de cette églifc; i en Cuivre & imiter l'exem– Dieu , en laquelle vous ne trouverez pie que leur en avez donné , ainfi que mauvaife l'honnête liberté de fcs fer- fit Clo,·is, premier Hoi chrétien, lequel vireurs, & qu'ils parlent felon que le renonçant au paganifme , & voulant devoir de leur charge leur commande. recevoir le l:iaptcme, convia & appella Vous oyez volontiers ( difoit fainr Am- fes foJets, capitanes & gens de guerre ;. broife a Théodofe ) vos capitaines & Cil faire de même: C'ell la rremiere fu~ gens de guerre quand ils vous propofenr plication & requête qu'avons :l propofet . 0 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence