Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

~07 Remontr.111ce Je Monfieur d'A11gt1tntJ ~ '1c!f \'CZ dédaignées : Tellement que pouvez toire ne fe fervir jamais ni urcr de cruauté Jire cela même que cet Empereur di- contre les vaincus. Semblablement que: foit; qu'il avoit accompli toutes les ac- le roi des mouches :l. miel , entre les rions du foldat fous lui-même Empe- qualités qu'il a par-detTus les autres, la. reur. Et encore de préfent, au grand douceur & maufuécude lui font tellement regret & déplaifir, & frayeur de vos particulieres, qu'ayant bien les mêmes bons & affetbonnC:s fervitcurs, ne faites armes & I'éguillon, il ne s'en Cert aucu– difficulté vous y employer & hafarder. nemcnt pour piquer. Sur cette obfer– Cette promptitude & vivacité d'efprit & vation , deux grands dolteurs de l'éolife: jugement en toutes fortes d'affaires où il ont dit que c'étoit comme une loi é~rite vous plait l' employe~: _cette con~011Tanc_e par la nature : Que ceux qui ont ~om­ finguliere avec l'expenence de 1 art m1h- mandement- fur les autres , doivent taire : tellement qu'êtes en réputation du être doux & gracieux , & tardifs à fc: 1neilleur capitaine & chef d'armée , non venger & mal faire : Aufll le Sage en• feulement de votre roraume , mais de feigne que la miféricorde & vérité gar· toute la chrétienté , & par conféquenc de dent le Roi , & fon trône ell établi &: ce que nous connoitTons du monde : ce confirmé par la clémence. grand & invincible courage, qu'aucune De cette bonté & clémence dont il adverlité ne peut étonner , & qui fe y a peu de villes , & peut-être peu de montre plus généreux aux dangers & familles en ce royaume qui n'en fen•. hafard , & lors qu'on penfe avoir quel- tent les effets fignalés , je ne dois révo– que avantage fur vous ; & cette foudai- quer en doute que n'en ufiez en notre neté à prendre parti aux hafards & dif- endroit : mais detTus tout , me donne ficultés qui fe préfentent : tout cela , hardietTe & atTurance , la fouvenance S1RE, encore que ce foient vertus vo- & conliJération de cette faveur fpé• tres & particulieres, néanmoins vous les ciale & linguliere faite ces dernieres reconnoitTez dons & faveurs de ce Dieu, années, d'avoir illuminé votre efprit lequel vous a été tellement libéral, qu'ai & entendement : Vous avoir fait con· grande peur d'être blâmé d'en parler ainli noîcre les ténebres ~(quelles aviez été légérement: nuis je ne fuis ici pour faire nourri : Le précipice fur lequel étiez • un panégyrique ; & votre vercu qui fe pour faire un jour une grande chute ~ contente en elle-même , ne cherche pas Vous en avoir retiré , & rappellé alJ d'être Ionée en fa préfence, ce peu qu'en giron & à l'union de fon églife, & mis ai dit a été pour mon intérêt. au chemin pour acquérir & jouir quel- Par-detTus tout cela me donne atTu- que jour d'un royaume plus grand & rance votre grande bonté , clémence , plus glorieux que ne pourroit être & facilité à pardonner & recevoir en lempire de tout ce monde, plus ma– votre bonne grace , ceux qui vous ont gnifique & plus atTuré que tout ce qui offenfé, quand il fe reconnoitTent : ver- ell fous cette voute du Ciel ; me re– tu laquelle fe rencontrant peu Couvent mettant mêmement devant les yeuic ès perfonnes guerrieres ; & en ces cette humanité , douceur & grande grands courages , ceux qui lajoutent patience i recevoir l'inllrultion de vos avec les autres, en font d'autant plus fujets, & cet efprit admirable à com– admirables. Le pere de l'éloquence la- prendre , entendre, & vous réfoudre tine a ellimé cc grand Empeceur Céfar fur les difficultés & points principaux plus digne de louange pour cette vertu, de la religion chrétienne , & foi de que pour la conquête des Gaules, & fes J'églife catholique , apollolique & ro– autres beaux faits d'armes. Aufll le Sage maine : lefquels ceux qui s'en font fé· dit: Que celui qui commande à fon cou- parés en ce temps révoguent en doute , rage ell meilleur que le dompteur des & les controverfent. Cette grande hu– villes. Vertu certainement royale, écant milité de V. M. au vu & Cu d'une in– plus vraiement Roi celui qui fait ré- finité de peuples , pour rentrer & être gir & gouvernet foi - même, & être admis en l'eglife : Cette ferme conf– maître de fes panions. On remarque tance & perfévérance à fnpper à la que le lion , ellimé le roi entre les porce pour être reçu par le Saint Pere • bêtes brutes' a cette propriété de fe ne fonr.-ce ras témoignages atTurés de çontentu de vaincre , lk aprÇs la vie- l' cf prit de J.Jieu , condllifant Ill diri- sean~ • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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