Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13
1 s 7 Remontrance de J.1oefzeur de Pillar.r; 188 ture dit, qu'il régna deux an~ îur le peu- gnnde fubtlancc & toutes ces promef~ pie d'lîr~~l ,_qui fembleroit Ce contrarier, fes, ne m'ayant point donné d'enCans ~ fi elle n etott entendue farnemenr. Nous comme pollpofanr coures aurres graces, faiîons & ferons continuelles prieres à bienfaits & promelfes à cette bénédic– Dieu, à ce qu'il vous doinr en fa faintc tion d'avoir pollérité & fuccelfeurs dcf– grace , longùudinem dierum , longue & cendans de lui. Dieu le confola dès-lors hcureufe vie , & ce principJ!ement à en général , & peu après fon ange lui. trois fins : Premiéremenr , à ce qu'ayez donna alfurance certaine , que dedans loifir & moyen de parachever & accom- l'an révolu , fa femme Sara lui feroit un plir vos fainces intentions & enrrepriîes beau fils. Nous defirerions être porteurs pour la réunion de tous vos îujers à la d'une fi bonne nouvelle , & que Dieu fainre & catholique églife, & en ce foi- vous fit la grace d'avoir dans le méme– fanr, établir un perpétuel repos en votre temps un petit Samuël, c'ell-:'i-dire, de royaume, & qu'en puillîez, & nous fous Dieu-donné, comme eut un de vos pro– vous , rrès - longuement jouir , & non géniteurs, le Roi Louis VII. après avoir feulement jouir , mais auifi rranfmerrre demandé & attendu cette benédiltion cette bénédiltion à la pollériré , à b- plus longuement que n'avez. fair juîques quelle n'êtes moins débiteur qu'à la pré- tci, & lequel;\ cerre occafion furnomma fente génération; & feriez. reîponfable fon fils, qui fut Fhilippe-r\ugullc, Dieu– devant Dieu quand il fera fon jugement donné , reconnoiffant cette grace de la éternel de vous, li ne pourvoyez pour bonré de Dieu. r.Iais li pour nos péchés l'avenir, le pouvant faire, à la continua- il ne plaît à l)ieu exaucer nos vœux & tion & manutention de la vraie religion, prieres en cet endroit, nous lui requérons de cous les troubles & changemens qui qu'il vous veuille du moins faire frutl:i– y pourraient avenir après vous. Nous fier fpiriruellement, & abonder in omni avons aulli à delirer & prier Dieu, qu'il opere bono, qui ell la îémence de l'hom– vous doint le temps & commodité d'a- me julle : femtn jufti, opera bona , quod chever & faire publier, & garder les bel- ita pouns eft in terra , ut in mejfe futura les ordonnances & réglemens commen- ejus impendio comparttur regnum cœlorum cés à drelfer, & déjà bien avancés par 6• vita 4terna. Il vous faut , S1!lE, con– vorre commandement & fous votre auto· foler comme je vous ai une autrefois dit riré , pour remédier aux abus & déîor- en cette belle fencence dn Sage : 0 q11~,,. dres, qui par l'injure & licence du temps pulclzra eft cafta generatio cum claritate ! font entres en cous écars : œuvre vrai- C'ell une belle génération, qu'une vie ment digne de V. M. & qui vous acqué- illullre & verrueuîe ; ou bien comme rera une gloire immortelle. Mais outre l'a tourné faine Cyprien , meilleure & les fuîd. conlidérations, nous delirons plus heureuîe efi la Hérilicé accompa– encore , non feulement pour votre con- gnée de vertu & d'une vie illullre , tentement & conîobtion, mais principa- que h fécondité & nombre d'enfans : lement pour le bien & intérêt de tout Immorta!is enim eft memoria illius, & in cet érar, que Dieu vous falfe, & à nous, perpetuum coronata triumplr.u. Il ell en la gtace de perpétuer la royale famille de vous, S1RE , avec la grace de Dieu , Valois par infinies générations, & qu'en d'acquérir une paternité & génération puiifiez voir jufques à la quatrieme, qui qui fera fans nombre & fans fin , pro– fèra la troilieme bénédidion que nous duifont des fruits qui ne feront fujers à. fupplions Dieu vous imputir, Ut fciti- corruption , comme émanés d'une ra– "' de fruélu ventris tui po.1at faper fadem cine vive, vigoureufe & immarceflible. tuam : comme il promit au Roi David, Vcuillez prendre un foin paternel de & lui fic voir fur b fin de (es jours. Nous tous vos fujers , mettant à bon efcient liîons en I'hiffoire de ce grand & li fidele la main à une îaince réformation de tous fervireur de Dieu Abraham, qu'~près que écars , pour y remettre & rétablir la Dieu lui eut donné beaucoup de biens, difcipline, intégrité & prud'hommie des !l-' f~ic encore de plus grandes promelfes, liecles palfés , & que par ce moyen , d lut répondit, Domir.e Deus, quid dabis pro patribus cuis najêantur tihi filii , tels mini? ego vadam abfque liberis, ecce ver- que la chair & le fang ne peuvent en– naculus meus lz4res meus erit : comme s'il gendrer : veuillez. d'une commiférarion -eût voulu dire ; de quoi me fervira cette paternelle avoü pitié & <:ompaaion de http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence
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