Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

177 'Arclzev~qut de Pieizne. M. D. LXXXVI. 1711 & infuffi(ancé, que V. ~A. par fa bénigni- trances & très-humbles exhortations, & té accourumée exculera & lupponera , fupplications faites à V. M. & fi avant, s'il lui plaît, & eux imputeront à leur qu'elle pourrait craindre lui en avoir été. mauvaile éleébon, fi je ne fatisfais à leur importune & ennuyeule, fans l'alfnrance defir & intention. qu'elle a que par fa bonté & piété elle S1RE, plulieurs de vos prédécelfeurs aura pris le tout en bonne part, qui nous ont acquis grande louange, & lailfé à la enhardira de lui en toucher encore ci– pollérité leur mémoire fort recomman- . après deux petits mots pour plus grande dable , pour le ~rand zele & affeétion décharge de nos conlciences. qu'ils ont montre avoir à l'honneur & Après le fpiriruel, nous avons été lon– fervice de Dieu , & réformation & pur- guement à délibérer, & nous ré foudre gation des abus qui fe coulent par fuc- fur le fecours requis par V. M. où nous ceffion de temps en l'églife: & ce par nous fommes élargis par-delfus nos pou– plufieurs fynodes& fréquentes alfemblées voirs & commiffions , & excédé nos de prélats & principaux du Clergé qu'ils moyens & facultés , lui ayant accordé ont promu durant leur regne, fous l'au- un million d'or, pour aide1· aux frais de torité du faint Siege apollolique: & lur la guerre, dont il lui plaira fe contenter, tous autres, ce grand Roi & Empereur & nous excufer fi n'avons pu palfer Charlemagne y a été fi foigneux& affidu, plus outre: & de ce qu'avons été con– que fa mémoire n'ell moins celebre & rraints de faire , pour remédier à la to– illullre par la promotion & célébration tJ!e ruine d'i11finis bénéfices, voire de de plulieurs conciles, tenus de fon temps dioceles entiers, où le fervice divin eilt par les prélats de fon royaume , & pays été du tout délailfé : & aulli pour con– de fon obéilfancc , où font conten_ues ferver & maintenir les droits & libertés beaucoup de bonnes & faintes ordon- de l'Eglife Gallicane , dont V. M. a la. nances, que par tant de viétoires, con- proteétion, la fuppliant de n'imputer cela. quêtes & gelles héroïques, dont fon hir- à faute de bonne volonté , mais l'attri– toireell pleine; & fa piété & fainteté a éga- buer à l'impuilfance & impoffibilité , & lé, voire furmonté fa vaillance & hautes à la crainte qu'avons eue d'encourir une entreprifes de guerre , dont les beaux & note perpétuelle de déCerteurs, voirepro– excellens titres , defquels de fon vivant ditcurs de notre ordre , dégénérans & il fut honoré èCditsconciles de RoiT. C. forlignans de la race des bons évêques• & proteéteur de la vraie religion, & dé- ainfi que bapti(e !'Empereur Juthnien en fenfeur de la fainte églife , d'Empereur fon Authentique , ceux qui connivent à. orthodoxe; c'ell-:\-dire, tenantla droite l'aliénation du bien de l'églire , comme & vraie doétrine de la foi , rendent té- a été amplement remontré à V. M. fans moignage, & le jugement de l'églif"c, qu'il foit be(oin de lui en faire redite. qui après fa mort l'a agrégé au canon Succ~ffivement nous avons traité du fait des glorieux Saints de !J cour céletle , des rentes prétendues par meffieurs de fait fuffifante preuve: là où lU contraire, l'hôtel de cette ville , & encore que il nous fait dcploro• la condition de nos nous ne puiffions reconnaître dj> être miférables jours , a!lxquels il s' cil bien aucunement tenus ni obligés : Toute– fait plufieurs alfemblées de prébts & fois pour complaire & obéir à V. t.1. Clergé au mlndement , ou par la per- ayant égard à l'état & nécellité de fes million de nos Rois ; mais ç'a été Ceule- affaires & finances, ainfi qu'il lui a pl11 ment & principalement pour traiter du nous faire entendre , & en atrendant temporel , & impoCer quelque nouveau qu'elle ait meilleur moyen d'acquitter fubfide Cur le Clergé ; & néanmoins leCdites 1·entes, ou de s'en charger, nous les prélats qui s'y font trouvés , n'ont fommes condefcendus au contenu du– lailfé de commencer pu le fpirituel, & dit contrat fur ce drelfé, prêt à palfer, propofer & promouvoir ce qu'ils au- excédant pareillement en cet endroit nos raient pu avi(er , & que le temps leur pouvoirs & délégations , par lefquelles aurait permis pour la réformation des fommes exprelfément chlrgés de requérir mœurs, & rétablilfement de la diCci- & pourfuivre I'entiere décharge deCdites pli ne eccléfialliquc, fans toutefois grand rentes ; en quoi V. M. a pu voir & con– fruit & av•ncement. Cette compagnie en naître combien cette compagnie a defiré a fait fon devoir par plulieurs rcmon- & s'ell elforc~e , nonobtlant rouets lei; M http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence