Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

t 9 o;i qui concernent la régale. 1 9 1 0 des circon!lances plrticulieres & fur des temps aucun eccléliallique air été reçu titres. Le chlpirre de Châlons rappor- pour êtro membre de ce clergé, autre– ~oit des aétes de l'an 1288. q64. & 1424. ment que par l'autorité de l'évêque. qui établilfoient le droit qu'il prétend Quand les évêques , dans la feconde lui appartenir, de conférer feul les pré- race de nos Rois, ont réformé le clergé bendes de J'églife cathédrale à l'exclu- des églifes cathédrales; quand ils ont fion de, l'évêqui;; & ce qui ell de ~lus établi de~ cloîtres, qu'ils ont obligé conliderable, c ell que Charles del 01- les chanoines de demeurer & de vivre en tiers, évêque de Chàlons, avoit déclaré commun, & qu'ils leur ont prefcrit des en I )98. qu'il ne prétendoit aucune part regles d'une vie réguliere, il n'y avoit ~a~' la c,ollario~ des l'rébe~d~s de .f o.n pour !or.s ~oint de, ~h,apitre. exempt de eghfe. Cette declarauon eto1t fu1v1e la JUr1fd1ébon de l eveque, 11 n'y avoir d'une polfeflion publique pendant trois point d'évêque qui n'eût droit de nom– fiecles, juilifiée par une infinité d'aétes; mer aux bénéfices des églifes cathédrale!. :au lieu que le chapitre de Xaintes ne rap- Nous difons des cathédrales, parce que porte aucun cirre rel qu'il puilfe être, & la collation de ces bénéfices éranr auffi réduit route Ca défenfe dans une polfef- ancienne que la fondation & l'établif– fion quine commence qu'en l"anDée 1 f f7· femenr des évêques, il cil rare que cet- Avanr d'examiner la qualité des ti- te police générale air reçu quelque ai– tres & de la polfellion qu'on rapporre tération dans les églifes cathédrales de la plrtdu chapitre de Xaintes, il ell par les fondations particulieres. Il n'en nécelfaire de remarquer, que dans les tll pas de même des chapitres des égli– premiers liecles de l'églife les évêques fes collégiales, & de beaucoup d'au– exerçoientleur autorité dans toute l'èten· tres bénéfices, dont l'ét.blilfement ell: due de leur diocefe, & que non feule- moins ancien, & qui one été fonclées ment ils avoieat le pouvoir d"ordon- fous certaines conditions que l'églife ner les prêrres, les diacres & les autres a bien voulu approuver. La plûpart 1ninilhes, mais encore de les employer des chapitres des églifes collégiales ont aux charges & aux fonélions dont ils été dans l'origine des communauté' les croyoient capables. Il ell vrai que ce eccléliatliques , qui ayant apporté en choix fe faifoit pu les évêques avec le commun les biens qu'ils polfédoient confeil & )"approbation de leur clergé. & qu'ils ont augmenté où par l'éco– Nous favons que ce qu'on appelloit nomie ou par les libéralités qu'ils ont autrefois Presbyterium, n'ell point par- reçues , oRt impofé à leur établilfe– faitement repréfenté par les chapitres ment telle condition qu'ils ont vouh1 des églifes cathédrales; les curés de tout pour le choix de leurs fuccelfeurs, en– le dioccfe, & particuliérement ceux de forte qu'on ne doit pas trouver étrange la ville où )"évêque fait fa rélidence , fi la collation des prébendes de ce ch1- f,ifoient la meilleure partie de cet an- pitre n'appartient pas toujours à l'évê– cien fénat eccléliail!que,mais on ne peut que; & foit que ces fortes des bénéfices pas douter que ceux que l'évêque rete- foient en patronage laïque ou ecclé– noit auprès de lui pour fervir dans l'é- fiallique , c'ell alfez qu'il paroilTe que glilecathédrale, n'eulfent aufli beaucoup depuis long-temps l'évêque n'y a point de part dans toutes les réfolutions qu'il pourvu, ni prétendu y pourvoir pour prenoit, & dans le choix des minilhes en exclure la régale. dont il étoir obligé de re fervir' pour Il n'en ell pas de même des bénéli~ conduire le peuµle qui lui étoit confié ces des ég,ifes cathédrales, ils ont été & même dans la fuire le nombre des dans l'origine en la difpolition de l'évê– paroilfes s'étant multiplié, & eunt dif- que, c'étoit à lui à y poun·oir: il eil ficile d'alfembler Couvent les curés occu- vrai qu'il devoit prendre J' avis & Je pés ;\ Jeurs fonéèions patlorales, les confeil de fon clergé, aujourd'hui r.c– évêqi:es ont confervé une liaifon plus préfenré par fon chapitre; de forte qu'on étroite avec le clergé particulier des pourroit foutenir cette propolition géné– églifes matrices ; ils ont ufé plus fou- raie, que s'il cil arrivé en ccb quelque. vent de leur avis & de leur confeil, & changement, ce ne peut être au préjudi– il dl fans exemµle que dans ces premiers ce du droit de la régale. Eeecee ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence

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