Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

& de fan exécution. I S; S . ' .a~u1 antres. Le· concordat germanique lices, n'ofapt ruivre abfolument la Prag: n°ajam1is été -reçu dans le dioce(e de tique fanltion de Ilourges, de crainte Toul pour la collation des bénéfices: on d'être réputés François; ni le concordat fair qu'il a été fait en l'année '44ï· en germanique; de crainte de palfer pour faveur des lmpériauir, & obtenu du Pape lmpéridux. Le tempérament qu'ils prirent Nicohs V. par Frédéric Empereur, qui fut d'obtenir un indult ampliatifdu con– futjaloni de ce que les fran~ois avoient cordat germanique à la ville de /\1etz; ce. trois ans 1uparavlnt fous Ch1des VII. qui leur fut d'autant plus volontiers ac-' 11brenula Pugmatique fanllion de Ilour- cordé, que l'évêque de Merz,écoit alors ~s; mais on fJic auffi que les villes d'e fuffragant de celui de Treves, & que Toul, Meri..& Verdun font de!'ancieu dans cette même ville on fe fervo.it de patrimoine des Rois de France.• qui les la langue allemande, comme il fe voit 11nt polfédées depuis l'érablilfement de par ce concordat. leur monarchie, & qu"au partage du Il n'en ell pls de même pour l'évêché royaume qui fe fit dans la premiere race, de T.oul, il n'a aucun indult ampliltif ce$-trois.villeséchltrencaux enfans natu- à (on égard pour l'extenfion du concor– rels. Dlns la. feconde race même elles dat germanique ; & il elt relle:nent vrai_ furent fous la domination des.fuccelfeurs 9u'il n'y a jamais été reçu, que tous fes de. Ch;ulenugne; ju(ques à ce que les en- evêques ju(ques à préfent n'ont donné fans de.Lothlire ay.ant perdu en Allemac aucunes provifions en venu de ce– grie .!eues biens & leur crédit, donnerent concordat. oc.cafion à leurs voifins de s'emparer.des S'il étoit obfervé en ce diocefe, en villes qu'ils polfédoient; & J'hifioire vain l'évêque auroi: fait lignifier fa ré– no.us apprend que l'empire ayant pllfé i ficlence, conformément à la regle neu– la · maifon de Saxe entre les mains de vieme d.e la chlncellerie romaine, pour Henri Empereur , il ufurpa la ville de gagner les fix mois alrernltifs ; pui(que Metz. Cette ufurpation continua fous par ce concordat ils font acquis irfo jure Othon fon fils, & fous fonpetit-fils juf- aux ordinaires. qu'en l'année 1ffl· que Henri II. par Mais il faut plut8t dire que c'efi le l'aide du connétable de J'vlontmorency concile de Trente qui fait loi dans le rentra Jans la ville de Metz, non pas dioce(e de Toul. Cela fe jufiifie par les comme maitre abfolu, bien qu'il ~e fût, provifions qui ont été donnée~ depuis. mais fous le titre de protellel!r, cle crain- plus de 80. ·ans pu les évêques de Toul; te d'.effaroucher d'abord l'e(prit de ce or ce. concile porte dans la feliion 14. peuple fram;ois, qui s'éroit germanifé chap- 18. que lors de b vacance d'une avec le temps. · · · cure, il faut faire publier le concours, Ainfi ces trois diocefes étant de l'an- afin que ceux qui y prétendent re préfen– cien patrimoine de nos Rois, on ne tent à J'c!v&que pour être examinés, ou doir pas les traiter comme villes d'Alle- aux exam;nareurs, qui doivent être pour magne, & leur faire ob(erver le concor- le moins au nombre de trois; & après dat germanique, qui n'ell fait que pour cet examen, le concile veut que la cure la nation allemande. foir conférée au plus digne. On demeure néanmoins d'accord que Voili ce qui jufiifie la nullité des par un indult ampliatif, ce concordat provillous de l'appellant. Voici la preuve a eu fon cxtenfion à la ville de Metz. de la va!r.dité de celles de !"intime. tn l'année I4ff· mais cela s'ell-fait par Ces clernieres (ont obtenues du faint des confidérations particulieres; car alors Siege, le Pape a ufé de (on droit, il a la ville de Metz. s'étoit érigée en uue conféré, nne cure vacante au mois cle c(peccd'Arifiocratie: de forte que quand· juillet, qui eft l'un de fes mois; & les Impériaux vouloient la charger de ·quand même on aecorderoit à l 'ap– fubfides, elle fe difoit ville de France, pellant que le concordat germanique & lorfque les François lui vouloient im- s'obferve au diocefe de Toul, il n'en po(er quelques charges , elle s'avouoit pourroit tirer aucun avantage , puif– de l'Empire. Cela fut caufe qu'en ce que le mois de juillet eft des mois réfer– temps ·là le droit étoit incertain parmi vés au Pape par ce concordat. les Meliins poux la collation des b~né- On demeure même d'accord que les http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence

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