Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

d ' ' acco~ es a 1741 Nous Cavons que les prêtres aulli– bien que les autres fideles font fervi ec– cleji&, & que le Pape ne prend point d'autre gualité que celle defervus jervo– rum Dei ; mais cette fervitude el1 plus noble que la liberté; elle éleve le mérite de b perfonne qui s'y foûmet , & ne diminue rien ·de fon rang. Si c'dl dans ce frns que l'écolacrerie de Verdun efl un bénéfice fervirorial , elle n'ell point différente des ~utres di– gnités, & doit être demêmê fujette à la nomination du Roi. Si l'écolâtrerie étoit un office tempo– rel que l'on pût à volonté révoquer, tels que font les niarguilliers & quelques autres officiers de l'églife de Verdun, el– le ne tomberait point dans le parcage des mois, parce que ces fortes d'offices n'é– tJnt pas proprement des titres de béné– fices, ils ne font point fujets à la n6mi– nation du Roi, comme ils n'ont jamais été alfcùés aux mandats ni aux réferves; & c'ell de ces bénéfices dont parle la re– gle dt beneficiisfervitoriis 1zon acceptandis. Cette re~le difpenre les mandataires & les autres expeétans d'accepter le~ béné– fices fervitoriaux, patce que ce font des offices de!litu1bl!s à volonté; mais l'é– colâtrerie de Verdun n'ell point de cet– te qualité, au contraire il p1roît par les regillres du chop;trc, que c'ell un véri– table titre de bénéfice, qu'elle a Couvent été conférée par coadjutorerie & par réfignation. Il ell d'ailleurs indilférent gue ce foit une dignité, un fimple office , ou une adminilhation; le concordat germanique, la bulle de Léon X. l'indult de Clé:uent IX. comprennent également les dignités, les offices, les fim?!es adminilh1tions, & nous ne voyons aucune raifon pour en excepter les écol:ltreries. Mais fi en examinant la quellion tou– te nue & indépendamment des faits de polfeffion articulés rerpeétivcment par les pirties, le droit du Roi pour nom– mer :l l'écolâtreri~ en inconte!hble ' nous ne croyons pas que les aétes de polfe!lion dont le chlpitre de Verdun fe fert pour établir fon droit , lui foient plus avanugeux. 11 faut examiner fa pof– fe!lion d.rns trois temps différens. 1. Avant l'extenfion du concordat germa– nique à l'églife de Verdun. l. Depuis l'extenfion de ce conco1d~t jufqu'à l'in- • . nos R<'is. 1741 duit de Clément IX. l · Ce qui s' efi fait en exécution de cet indult. Avant l'extenlion du concordar ger• manique en 1fOf. Louis dom-Martin fut reçn dans l'écolatrerie, & Léonard W.tlcrini en 1 ro9. l'un & l'autre en ver– tu des provifions du P•pc. On ne voit pas à la vérité fi ces deux particuliers furent pourvus en ''ertu du droit des réferves, qui avoient lieu alors pendant huit mois dJns l'évêché de Verdun; ce– pendant lorfque l'on ne prouve point le contraire , on doit préfumer qu'ils ont ufé du droit commun & ordinaire. Il dt vrai que lors de la réception de Louis dom-1\fortin, Jean Lerpicier étoit pourvu par le cl11pitre; & que par les provilions accordées enfuite à Waltrini , il paroît avoir fait quelques fonétions d'écolâtre; mais ce gu'on en peut conclure, ell: que le bénéfice a été long-temps contentieux entre Lcfpicier, pourvu d'un c&té par le chapitre ; & entre Lou;s dom- ~hrtin, & Léonard Waltrini, pourvus fucceffivement par le Pape. Ce qui ell certain, c!l que le droit de Waltrini a enfin prévalu, puif•iue c'ell: lui qui en 1 f14· a fait ériger l'écol:i– trerie en dignité ; & cela fuffiroit pour répondre aux exemples précédens des années 1386. 14i.1. & 14fl• allégué par le chapitre. ~1ais ces trois exemples reçoivent en– core leur réponfe particuliere. Quoique le chapitr~ ait pourvu :i l'écolârrerie le 7. juillet 1386. ce n'eil pas une con– féquence que la vacance fût arrivée dans le mois de juillet, qui étoit un mois du Pape; elle pouvoit être arrivée dans le mois de juin, alfe<'lé a l'ordin1ire; ainfi cet exemple n'ell d'aucune conlidér1tion, puifque ce n'e!l pas le jour de la provi– fion, mais celui de h vacance qu'il faut confidérer , pour écablir une polfe!lion en faveur du chapitre. L'exemple de l'année 1411. e!l en– core moins confidérable. Si le chapitre de Verdun a pourvu à l'.'.·colâtrerie dans un mois affeété au Pape, re n'étoit que dans le cas d'une permutation; & l'on fait que les ordinaires donnoient des provifions en cas de permutation dans tous les mois. Le dernier exemple ne peut au!li rien prouver, puifque les provifions données· http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence