Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

I 7 l 9 des ÎT1d11lts particuliers 17 40 avoir rapporté les raifons de put & n·a point obtenu de fembhb!e bulle. d"aurre, il conclut enfin que les pré- C"ell inutilement que le chapitre de .bendos dotlorales & mag1firJles, ficuées Verdun allegue aufii que l"écolarre a le dans les royaumes de Calbllc, d"Arra- foin du fervice divin, des.écoles & de gon, de Navarre, de Grenade & de Va· l'inllrultion des jeunes chanoines. Qu"il lence , ne tombent ~oint da~~ le par- ell important de choifir une perfonne ~age des mois; ce q~t .el! fonae fur ,de~ capable de. remplir. cette dignité , & indults & fur des p11v1leges accordes a que ce choix ne dott appanenir qu"au ces royaumes, où ces fortes de pré ben- ch.1pitre, qui peut feul foire le difcerne– des fc donnent au concours; mais cela ment des perfonnes de mérite. n"etl point obfervé en France, ni·en Al- J\ilais nous ne croyons pas que cc l~~agne. L'églifc: de Verdun n:a po~~t moye~ puilfe êrr_e oepofé. contre l~ no– d indult parucuher pour conferer 1 e- .m111at10n du Roi. Ce Prince , qui fait colâtrerie dans tous les mois de !"année; voir dans routes (es aétions la grandeur & fi l'Efpagne a quelquefois fuivi la & l'élevation de fon génie, eH·il moins jullice de nos ordennances, la France capable que les chanoines de Verdun de n'a jamais pris pour regle de fes déci- faire le choix d'un bon écolâtre! Et fions les loix qui font tàites pour l'Ef- s'il donne à l'églife des évêques qui la pagne. Dans les pays d'obédience , en gouvernent avec tant de fagelfe , de Italie, en Bretagne , les écol:îtreries vigilacc & d'application , fa prudence tombent dans la regle de menjibus. Les lui manquera-t-elle lorfqu"il s'agira de théologales parmi nous font affeétées nommer un C:colâtre dans l'églife de aux gradués, & autrefois toutes les di- Vcrdun ! gnités éroient chargées d'expe~btives. Après ce r:ne nons avons eu l'hon- 11 efi vrai qu'elles en ont été affranchies ncur d"exl'Eq11er au cor.ieil , nous ne par !"édit de 1606. mais les indulcaires crorons pas nous devoir arrêter aux ont toujours confervé leur droit fur lrs cerr;nc•ts qu'on a r~Pl''lrtés de l'églife dignités, & l"on ne doute point en Fran- mi-troroliraine de Treves , de l"églife ce qu'une écolâtrerie ne puilfe être re- de faine .'iimeon de la même ville , & quife par un indultaire. de l'églife de faine Diei en Lorraine. Les bulles de Sixte IV. d'innocent Ces certificats portent que les écolâ– VIJI. & de Léon X. font des privileges rreries de ces egiifes ne font que de pour l'Efpagne; mais ce ne !one point limplcs offices; ce Gui n'a point d'ap– des loix pour la France. Les dotleurs plication à notre efptce ; puiiqu'il eft qui ont traité la quellion en ont parlé, certain que l'écol:itrerie de Verdun ell ou por rapport aux mandats, ou par rap- une dignité , depuis l'éretlion qui port aux privileges ; & c'ell dans ces en a été faite par la bulle de Léon X. cas feulement-qu'ils ont décidé que les de 1 p4. théo~ogalcs n'écoient point fujenes aux D'ailleurs les églifes peuvent avoir mandats ni aux réferves; mais il ne s'en des privileges particuliers, feR1blables trouve pas qui ait fourenu que dans les à ceux de l'églife de Toul, pour affran– pays d'obédience, on dans l"Allemagne, chir l'écolâtrerie de l'alternati\•e. A l'é– la regle de menjibus, & l'alternative ne gard des certificats de l"églife de Rheims comprennent point les prébendes doc- & de Saine-Quentin, ils ne font d"au– torales & maoiflrales. cune confidération dans cetrc caufe. li L'arrêt du 0 confeil de l'année 1674. n'ell pas extraordinaire que ces chapitr~s qui maintient l'éc0l:ître pourvu par le contèrent leurs écolâtreries dans tous chdpirre de Toul dai;s un mois du Roi, les mois, parce que ni la reg!~ de menfi– eft fondé fur une bulle parriculiere bus, ni l"alrerna1iven·y font point reçue~, d'Eugene IV. qui a accordé au chapitre & qu'il n'y a pas de partage des mois de Toul le droit de nommer à l'écolâ- entre le Pape & l'ordinaire. trerie dans tous les mois; mais bien loin Ce que le ch~pitre de Ve1dun avan– que cette bulle foit une loi faite en ce que Con écolâtrc~ie ell un béné~~e faveur dli chapitre de Verdun, elle fervirorial, fe détruit par la bulle de– fert au contraire d"un puilfant pré- retlion en dignité qui fe trouve dans Jugé contre ce même chapitre qui les resillres du chapitre. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence

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