Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

. _, Jan1 la difpojicion Je1 rnentarique liccret Pragmaticz [anélio– nis vicem Regno ac potentatui _[upra– diéto, Utique przbitura , quz ejufdem jpsâ concilii auéloritate, affen[uque con– firmarenrur. Lts peres du cinquieme concile de Latran t expliquent encore plus clairement d,,ns leur approbation du concordat: 'Voici L"er– pofé que le Pape Lion y /<lit. Qua[dam co11fl:i1u1iones quas de cztero, loco Pragmaticz fanélionis, & contentorum in ea , in Regno Franciz pro bono pa– cis & concordiz , ac illius communi & publica utilitate , cum chariRimo in ChriUo filin nollro Fnnci[co, Franco– rum Rege Chrifl:ianiRimo, dum l'ononiz cum eu ria nolha effemus, traélatas una– nimi con[enru tlatuimus & ordinamus. Le Pape dit la méme chofe dans le titre /econd, de eleél:ionis & poflulationis de– rogarione. Idem Francifcus Rex noftris paternis moni1is , tanquam verus obe– dientiz filius p•rere volens, tam pro bono obedientiz in qua magnum meri– tum verè conliUit, quim pro commuai & publica regni [ui u1iiiiare in locum diétz Pragmaticz fanéèionis , ac fingu– lorum capitulnrum in ea contentnrum leges & contlimtiones infra [criptas in– vicem traélatas acceptavir. L'uliliti que la cour de Rome tfplroit retirer dt ce traitl, fJ les points de difci– pline Etablis par la Pragmatiqut , qui ltoient rtgard;s par cette cour, comme pouvant avoir des faites fort oppofles à fis deffeins , le/quels faroient fapprimés par /'trahliffement du corzcordat .. font du– tant dt raifans qui perfulldtnt qu.e c'tt<Jit finuntion du Pape Léon X. & etllt de la cour de Rome , que ce traitl fût une loi obftr11le dans tolU les pJys qui feroient Jt la dépendance de nos Rois. Il s'en explique '" plufieu.rs endroits, m"is principalement dans le titre fecond, de eleétionis & po[– tuhtionis derogatione. Il paroit certain que le Pape & le Roi ont 1Jou!u. do:iner en France au concordat , laf"'ct d'une loi du royaume; on y tfl mime ptrjûadi qu'en plufieurs articles ce n'ejl point l'autorité du Pape qui l'y ftJit vhftr1Jtr. Sur ce principe, nos Rois, de leur auroritt, en ont abrogé ce qu.'ils ont cru n'être plus pour le bien de leurs ltats. Hmri IV. par fan ldit de 1606. a ordonné , que les ~radués ne pourroient à l'avenir requé1ir les dignités des égli- Unéfices eccléjiajliquè1; 1a fes cathédrales ; & quoique par le conco1 •· dat elles foitnt [ujeues à la réquijition des gradués dans les mois qui leur font ajfe&– tés, depuis cettt ordonnance elles en ont étl exceptées par la j uri/Prudence des arrêts des cours féculieres • où elle a Iré enrégif-– trée. Le concordiit €tant regardé comme une loi du roy.Jume, il s 1 er.fait qu'il doit être la loi de toutes les provincts; /or/qu'une province commence d'être unie à la couron• ne, elle doit en fuivre les loix, lorfqu'tlle n'en efl point difpenfée par des conceffions fpéciales Je nos Rois. Sur ce fondement ~ le parlement de Paris a plufieurs fois jugé que l' ufage de la régale fait Etabli dans lu lçlifes cathédrales des provinces unies à la couronne. M. Servin , a1Jocat génêra.l au parlement de Paris, au commerzcement du dernier fiecle , établit cette maxime fort au long dans le quatorrieme de fis plaidoyers• liv. 1. (lage q8. & fuiv. & en conclut• que le Roi a droit de régale dans l'é– glife de Belley , qui depuis quelques an– nées écoit unie à la couronne. Le parle– ment 1 1 ordonna conformément à fis conc/u... ftons, par arrêt du z+. avril 1608. ce qui fora rapporté, /or/qu'on txpoftra les maxi– mes qu'on jùit en France dans la décifton des qaeflions qui conetrnent les droit~ rie rlgale. Sur ce même fondement , le parlement de Bourgogne a jugé que la reg!e apojloli– que, De re[ervatione menlium & alterna– tiva, n'avait paJ lieu darls les pays de Breffe, Bugey, Valromey & Ger , depuis qu'ifs étaient unis à la couronne. quoique cette regle y fJt obfirvle pendt?nt qut ces pays déper.dort1.t du duc de Savoye. Un archidiaconé de !' églijè catlrédra!e de Bel– ley vaqua au mois d'août 1630. le neveu du dlfu:!t qui précendoit que l'alternative avoir lieu dans cette églifi , rn fallicita des pro11ifions en cour de Rume ; elles lui fu– rent ac.:cordées, le mui.s d'août frant un des jix réfervés au Pape; le ch"pirre en pour– 'VUt un i1utre fitjet. Févret r'1pporte dans le feptieme chapitre du fecond livre dt jon traité de !'Abus, page 203. de l'éaition de Lyon en 1677. que par arrêt du parlement de Bourgogne, Le pourvu par le clrapirrefut maintenu. li expliquta1Jecl1e.1due les moyens qui paroiffent avoir déterminé cttte cour à le rendre , & à décider que le Beugey & Va!romey. /tant fous i' ohéiffence dt nos Rois , la réfarve, de men fi bus & alterna– cîva •ne doit poù1t y a11oir litu , & oue c11 Eij • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence

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