Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

9 , J De la r.!gale , & de fan ufage en France. 6r 4 plrtiennenc entiérement pour le tout cenfus, venez , invelliturz & ftmilia. aux héritiers des bénéficiers , comme érant ameublis. Lange, dans fa pratique, fi11. z.clrap. rr. lies fruits, 4 la fin , eft aujfl pour cette opi– nion , il en apporte cette raifon , que les fruits des bénéfices ne rétrogradent point; & que le nouveau bénéficier fe doit con– tenter des fruits qui échoient depuis fa prife de polfellion. Cette q1.1eftionpeut ltrepropofée des fruits des é11êchés 11acans , f!J du partage entre le Roi & les héritiers des é11iques décédés , com11le des fruits des autres bénéfices. Monfieur Ru:ré qui était confeiller au parlement de Paris, fous le regne de Fr~n­ fOis I. dans fon traité des Régales , privi– leg. 30. n. f• pag. fp.col. 1.parlant de la m.iniere de partager les fru.its d'un éviché tntre le Roi & les héritiers derévêque pen– dant la rég•le , apporte ces reg/es. Regula erit talis, quàd Rex percipic fruél:us przbcurz nifi fint jam recollec– ti, levJti & in horreo rccondiri, qui tune fpeél:arent przlati hrredibusex con– fuecudine generali regni FrJncir. Chopin,'IJe domJnio gallico, lib. l. tit. 9. de fummo Regis imperio, & le3i!Jus regaliorum, n. 11. pag. l 11. rapporte un ancien arrêt rendu. t"l r z. 63. pour /es régales du diocefe dt Soijfons qui a fait ce régle– ment far le partage des fruits. Quxllio erac inter cullodes reg1- lium Suefiioncnf. qui ulcimà fuerant, & executorcs epifcopi defunél:i , ac epifcopum novum fuper quibufdam articulis , videlicet fuper vinJgiis , bofcis , & majoriis ; de bofcis deter– minacum ell , quàd execurores mortui epifcopi habebunt bofcum cop.1tum tempore mortis ruz • dominus Rex habebit bofcum copatum tempore regalium fuorum. De vinJgiis deter– minJtum cil , quàd ipfi executores hJ– beant vinJ~ia , quia epifcopus fuie mo~tuus poil vindemias , cùm ipfa vi– nagia d~beantur ratione vindemia– rmn , licèt aliquoties folvantur in me– dio mutii , & de folvendo in vinde– miis vel in medio martii , fic ad vo– luntue1n illorum qui debent ; de ma– joriis verà detenninatum el\, quod ea qur acci::!crunt tempore epifcopi , fint cpifcopi , & ea quz acciderunt tem– pore re~alium. , funt domini Regis , & pertinent ad hujuf1nodi majorias , Tome XI. Cet arr(t a été tiré du regiftre Oli1n ~ fol. 110.11erfo. CL l V. Du parcage entre les colleél:eurs des regales & les h:iririers des évê– ques décédés , des fruits , profits & revenus , provenans des terres dépendances des évêchés , pour droits de lods & ventes , droics de rachat, & autres droics cafuels féodaux. C 'Eft une queftion qui a ltl agitle plu– fieurs fois, fi ces droits cafae/s qui ar.. rivent pendant l'année de la vacance des évêchés , fi partagent comme les autres fruits à proportion du temps quel'évêque dl– cédé a été titulaire pc:Ja'ant cette annle. M. Louet dans fes arrêts, ltttre R. cl1ap. 4-3· tom. z. pag. 48 f· de l'édition dt Pa– ris en 169 3. écrit , que le f. août 1600. il fe préfenta à juger en la cinquieme des enquêtes à ro~ Ppport , une quellion qui pc;1t donner des éclaircilfemens fur celle· ci. Si un rachJt étJnt échu fur la lin de la ferme d'un fcrT.ier, il pouvoit prendre \"année entiere des fruits de la terre rombée en rachat. Il obferve que la CJifon cle douter étoit que tels rachats confillent en fruits d"u:ie année, qui fe levenc de die i11 diem , que la ferme finie le fermier n'ayant poinrdedroit de pren– dre les fruits de fa ferme , il femb!e qu'il ne l'avoic pas plus de prétendre ceux de la terre tombée en rachll , qui n'était qu'un accelfoire. QueTon pouvait dire, qu'au moyen de l'ouvecrnre du rachat les fruits étoient de la terre principale, com– me réunis; il ajoute , que c'étaient des fruits naturels, qui ne fe pouvoienc ac– quérir quefolô. pcr:<ptione. Nonobllant ces r.•ifons, il fut jugé au contraire, & que jura rtle11iorum er.Jnt in frM8u , acquis au fermier du jour qu'il, étoienr échus, que c'écoienr fruits civils. ou plutôt o6ventionu. lefquolles du jour qu'elles font dues, font fi·parées du fief principal , ut f·u8us 1101tura/u ~falo feparati, fuivant l'opinion de Dumau- II! mm http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence

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