Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

8.41 De la régale , & de fan ufage en France. fait 11atJUtr un hlnéfice en régale. C'tjl ['opinion commune qu'une /impie af– fignation n'ejl point fuffifanre pourformer le /itigt qu'on prltend fairt 11aqutr le h/néfice ~n r;galt, & qu'il efl nécti[Jire qu'il y ait 'ontejlation en caufa,. Cette quefti'on je prlfenta à juger au par– /emtnt de Paris le 17. août 167z. On a r11pporti dans le Jixieme livre du troifieme tomt du Journal des Auditnces , chap. r +· pag. 504. & 50 J· de l'édùion d< Parù tn 1~87. que cttre co~r déclara que la pré– bende de l'égliCe de Paris, qu'on Cou– tenoir être lirigieure à caure de l'exploit donné à un des prérendans droit, n'a– voir vaqué en régale. Voici l'eJPcce & les tirconflances de ce dijfë1·end; on rapportera enfaite lts moyen& de part fi d'autre. La préhend,t qui en faifoit l< fujet, avoit 11aqui le 27. janvier 1670. par la mort de M. de Gamache.r. Ct mois étant alfeéU aux cradués , tilt fut requife par lt fieur De– ny..1 , q11i étoit gradué & ancien profeffeur .en l'univerficé de Ppris, il en fut pourvu .en cette qualité de gradui par M. dt Péri– fixe , arclte11êque de Paris ; le fit:J.lr Bou– elt.er , autre gradué, en obtint auffe des pro– 'Pifions: âtllJtres gradués s'en firent pour– .-,oir dans la fuiu. Le chapitre s>ltant a.ffern– h{é le 3 r. ja•vitr, il re;ut Bouchtr , & fit r~fus de ruevoir Denys, quoiqu'il tût pa– reillement con/igné les droits; M. dt Pérl– Jxe étant décédé , la rég.Jlt fut ouverte par fon dfcis dans le dioc.efe de Paris, & le fieur Ricouard obtint du Roi des provifions tit cette méme prébende, comme ayant 11aqut par le litige formé tntre us gradués : pour ltab/ir la preuvt dt ce litigt , il ne paroif– /oit qu•une tJf/ignation donnée au. fieur Bou– cher , à la requête du fleur .Denys • ce qui tJonna lieu à la queftion , fi par cette affe– ination iL y avoit tu un Litige foffifamment formé pour itablirfor ce fondement une 'Va· can.ct en rlga!t. 10. On apportoit pour le rlgalijle fau– thenrique , Lirigiofa , dans !t code <U luf tinian, lib. 8. tit. 3'1· De litigiolis , pag. 76 +· quJ on prltt'ldoit conunir exprtjfément cettt déci/ion , elle efl tirée de la Novt!/L llze. Lirigiofa res eft de cu;us dominio caufa moverur .inter poffefforem & pe– titorem jurliciHi:Î conventione, vel prc– cibus principi oblaris & judici inlinuatis, ~ per eum futuro reo cog~iris. Il eft vrai que le premier chapitre de la .Noye/IL uze. de larp.elle çeri,e .JJUth.e111iq~e a éti tirée, ne fait pas lt r/g!err.ent Ji gl... néral: Sancimus litigiofam dici & rntel– ligi rem mobilem , feCeque movenrem , de cujus dominio caufa inter petirorem & ponidenrem movetur, &c. lo. La décifiun n' tft pas moins précifl dtJns le Jroit cJnonique; If!. Clémentine, Cùm lire , rapportle dans le fao~d livre des Clémentin..es , faus le riire J• Ur lire pendente nihil inr10\ 1 etur _, la _contient en ces termes dans le chap. z. Cùm lire pen– denre nihil debear innovari; !item quoa<l h'1c pendere cenfemus , potlquam à ju– d.ice competenti in ea ciratio emanavir, & ad parrem citaram pervenit , vel per eam faélum fuir quominùs ad ejus nori– tiam perv.enirer, dum t>men in ciutione prrdiél:a ralia linr expre!fa, per quz ple– nè poni_< inlhui. ruper quibus in judicio convenirur. Le Pape Clément V. a fait ce réglement dans le concile de Vienne, en Dauphiné, en M. ccc. x11r. Ce concile a été re;u de !' Eglife Je France , il y cft m<me regardé corn.me conriie générai. Otz prétend qu'on peut tnfairc L'appliçation au litige qui peut faire vaquer en régale us bénéfices litigitu:i:. ) o. Suivam le re:i:1e de la Pr,,gmatiquc fanflion dans les titres, D~ pacdicis poC– fefforibus , une fimplt affignation ne faffit pas pour interrompre la poffeJ!io~ triennale paifible d'un hinéfice, il cf/ nùejfaire qu'il y ait affigf!aiion, e;i:hibitio11 de pitccs & les délais. Lis aurem hoc caCu qaoad futuras conrrovcrlias inrelligatur , li ad cxccu– rionem cirarionis, juriCquc fui in judici.o exhibitionem , ac terminorum omnium obCervationem proceffum fuerir. On fait remarquer qut ce réglemenc n.e regard_e IJ.U..t !& véritable trouble dans la poffejfion tr'en– nale paifib!t ; & que l'application ne peut en être faite aux pro,cédurts nécef!aire.s pour r_endre un hénlfice litigieux J comme L'a b~er.z, obfervé /efa11ant 11uteur du com-1nentairefll,I' la mime Pragmatique; il a fait cetu obfar– vation fur le ttxce qui vitnt d'en être rap– porté, fur ces mots. ( Lis autem ;tutem hoc cafu) Ccilicer, dit cet auteur, quoa4 inrerrumpendam iJlam przfrriprionern triennalem , & ad reddendum quanrùm ad hoc, litigiofum; aliàs autcm per fo– lam conventionem in aél:ion~ reali ej\i– cimr res lirigiofo , &c. 40. Onfourienc qu'on nepeut oppofer p 0 ~r lta6tir la jurijprudence contraire , l'arri1 rM.du le $-fepttmbre 1605. en.lp.çi~ ~~ÙIJll http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence

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