Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

(f J 7 De la. régale , & de fan ufage en France. (, 3 S h 0 n,. mtmari1. txtr. dt poflul. pr1.lat. fans importe au public, l'huillier crie à hôUte lequel le Pape n'a pas voulu accor.der voi.x, que!~~ prêt~es ayent à fortir & Cc: l'archevêché de Ravenne au cardinal retirer , faacet d autant que eeux qut de f.iinte Praxede; mais la nature des ré- ont compofé les loix & les conllitutions gales ne fe doit pas traiter par les maxi- de ce_ bel état , ont efiimé que les prê– mes du cirait canon, ains par les lo1x & tres etoient du c_orps du Pape , dont ordonnances de cet état, par lefquelles les terres fouvera111es font fi proches de nul ne peut être pa~tie du c~rps _d'un la.feigneurie de Venife! qu'il ~·en pas autre prince fouveram quel CJU 1I f 011, & ra1fonnJble que c~ux qui ont fa1t le fer– clès lors qu'il y entre, il ell cenfe & ~é· ment au PdJ?e, fo1ent reç~s pout d.onner pu té comme féparé & divifé du ferv1ce avis au maniement de~ affJires publiques, cle Sa Majellé; & pour cette occJfion dent h recommandation leur ell fi gran– tous fes offices & bénéfices font décla- de, que même ils ont banni Hermol•us rés vacans, jufqu'à ce qu'il ait re~on~u Baroarus ~ & ~e cardi~a! la Mu lie; l'un tout ce qui ell da devoir d'un vrai fuJet pour avoir pris un bencfice du Pape, & & ferviteur; 3 fa voir, qu'il air fair le l'autre pour avoir reçu lechlpeau de car– ferment de fidélité , & que Sl Majellé dinai fans leur permillion. Les loix de ce l'ait reçu. & lui ait de nouveau accordé royaume ne font pas moindres pour la la main-levée de tout ce qui était va- confervation d'icelui, que celles de l'é– canr & fujet à être faifi fous fa m3in. rat de Venife, & nous pouvons hJrdi– Alphonfe, Roi d'ArrJgon, difoit pru- ment alfurer par un nombre infini demment, ainfi qu'il cil remarqué par d'exemples, qu'auffi-tôt que non feu– <:elui qui a fair le livre de fes belles ré- lemenr les officiers de Sa Majellé, ains ponfes, que Rcgum conji/iarii Reges trant, les princes du fang, & les prélats fe re– d'autant que de vérité ceux qui font con· rirent pardevers les princes étrangers, feillers des Rois, & appellés aux gran- ou fe foumettent en leur obéilfance, eo des charges des royaumes. ceux-la dis- ipfo ils demeurent privés de routes leurs je, gouvernent tour, parce que par leur dignités, offices & bénéfices , voire fages confeils & avis, les affaires font même des biens qu'ils polfedent en ce i;ouvernés & conduits. Les archevê- royaume. Il fuffira de repréfenter un ques, évêques & autres prélats de ce adieu prefgue de notre temps en la per– royaume font confeillers de Sa Majellé, Conne du feu lieur Charles de Bourbon, pour le gouvernement de tour ce qui ap- lequel s'étoir retiré pardevers !'Empereur partient à l'églifc en ce royaume; églife Charles V. ayant mené avec lui quel– dis-je, delaquelle le Roi ell proteél:eur, ques prélats & officiers de ce royaume, & pour cette occafion font cenfés & ré- auffi tôt qu'ils en furent forcis, rouresleurs putés comme partie du corps de la dignirés , offices & bénéfices qu'ils re– royauté, duquel fans l'autorité, & la noient furent réputés vacans, & p:irti– permiffion du chef, qui ell le Roi feu! , culiérement ceux fur lefquels le Roi 1ls ne peuvent en forte quelconque fe dé- avait le droit de rég,le, enrr'ai1tres mef– parrir pour fc rendre membres d'un au- fire Everard de la Marche, évêque de tre corps, & s'ils le font, il n'y a point Chartres, & depuis fait évêque de Lie– de dour~ que tous leurs offices & bcnéfi- gc par !'Empereur, lequel pour avoir pris ces n~ VJquent jufqu'~ ce qu'ils foient allian~e avec !edit Empereur, & aban– rentres en leur prem1ere place par un donne le ferv1ce du Hoi Francois pre– nol!veau ferment de fidélité, s'il plaît au mier , la régale fut déclarée ouverte à Roi de !es y recevoir. Cela peut être l'évêché de Chartres, par arrêt de l'an confirme par beaucoup d'exemples, & 1r2;. Ceux qui ont écrit de cette ma– inêi :neme.nt auxperfonnes eccléfiafliques, riere, tiennent pour une regle infaillible, de 1 un def~uels JoncherJy fe contentera que la feule cogitation cle ce dérourne– pour le yrefe,~t: c' cil qu' ~n la républiq~e ment du fervice du Roi • pour adhérer d~ Vemfe ( l erat, de laquelle a com~en- avec les princes étrangers, ell fuffifanre ce prefque au meme temps que celui de pour faire ouverture de régale. Le de– ce royaume) en IJquelle lor!qu'il ell mandeur ne voudroir pas dire que plî la quell1on a~x affemblées publiques de promotion au cJrdinJlat, ceux qui en donner avis par ballotes ( c'ell leur for- fomhonorésdoivenr être ef\imés, & mis Ille ordinaire) de quelque affaire qui au rang de ceux qui fc d~rournent & http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence

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