Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

s dans la difpojition des bénlfices eccl!jiajliques. 6 jus juAiria , quz à fidelibus cogirarioni– bus , ac mentibus Catis decora & ho– nella , nimirum quod à Deo ordinata funt illa; non enim ell porell:~ nifi à Deo , fed eriamfi cum timore ut te Prin– cipi fillas , opus fit, non pures ex eo cognominarionem ruam dehonellari , Deus enim illa exigit , ut creatus ab eo Princeps vires ruas habeat. II. Dieu a étahli deux pui/fonces pour le gouvernement des hommts ; la fpirituel– /e , qu'on appelle eccléjiaftique , & la tem– porelle. On peut 11oir les preu11es de ctttt propo– Jition dans une lettre du Pape Gelafe pre– mier à /'Empereur Anaftafe, qui eft la hui– tieme dan.J le quatrieme tome des conciles de la colleflion du P. Lahhe, page l18z. de /'édition de Paris en 1671. Duo [unt, lmperator augulle, dit "'Pape, quibus principalirer mundus hic regitur , auc– toriras facra Pontificum , & regalis po– tellas. Le mime Pape explique cette diftinc– tion & /'étendue de ces deux puiffences dans fan traité, De anarhematis vinculo, rapporté dans le même tome +• de cette collellion des conciles, pag. 12J2. & fai– vt:ntes. Le Pape Nicolas premier explique au!fl cette diftinflion dans une lettre à /' Empe– reur Michel, qui eft la huitieme dans le huitieme tome des conciles de la même col– leélion, page 3 z4. de la même édition. Cette diftinflion des deux puiffences Je trouve étahlie , non feulement dans les dé– crets des conciles & les témoignages des faims Peres, mais au!fl dans les loix des Sou'l!erains ; elle eft hien expliquée dans la préface de la Jixieme des nove/les ou nou- 11elles ordonnances de /'Empereur luftinian, Maxima quidem in hominibus funt dona Dei i fupern2 collara clementia , fa– cerdotium & imperium ; & illud qui– dem divinis minillrans, hoc aurcm hu– manis przfidens , ac diligenriam cxhi– bens, ex uno eodemque principio urra– q~e procedentia , humanam exornant vitam. Cette diftinflion de deux puijfances eft Jans les loix de nos Sou11erains ; elle eft dans lts capitulaires de Charles-le-Chau11e , rapportés dans le fecond chapitre du titre fecond du fj111ode de Thion11ille , tome 2. des capitulaires , pa1. 9, de !'édition de Paris en 1677. Quia benè nollis ab illo qui folus merito & Rex , & facerdos fieri potuit , ita ecclefiam difpofiram elfe , ut pontificali auéloritatc & regali poteftate gubernetur. - La mime doc1rine tft contenue a11ee plus d'étendue dans un. arrêt cé/tÔrt, rendu fou le "IJ'" de Charles VI. le l 4. août l J8 f. far un différend qui était entrerévêque de Châlons far Saone & le duc de Bourgogne• en matiere temporelle , pour entreprife de cet ivêque for lts droits & la jurifdillio11 du Duc ; le Roi étahlit en ces termes fa compétenct de prononcer for la matiere tll qucftion. Cùm nos fons omnimodz jurifdic– tionis temporalis elfe digno[camur, pro regimine verà & politia reipubl. Deus [ummus collator duo brachia, videlicet facerdotium & imperi:im, ac duas ju– rifdiéliones ab invicem feparatas, dif– tinélas & divifas, ab ipfo Deo cozquali procedentes , quibus principaliter hic mundus regimr , defuper conculerit & ordinaverit , nollraque jurifdiltio tem• poralis in nullo jurifdiltioni fpirituali fubfit, cùm in terris fuperiorem non re· cogno[camus : quare non immerito Dei vicarius, quoad jurifdiltionem tempo· ralem appellari polfumus & debemus • juraque nollra regia nobis ad caufam noftrz fuperioritatis competentia, pr:rf– cribi feu minui , vel aliter acquiri , e!Îam per quodcunque remporis curri– culum aboleri, vel à nobis abdicari non pollinr. Cet arrlt tft la 11ingt·huitieme piece tiu. feprieme chapitre des preu11ts ties lihertls de l'Eglife Gallicane ; on y a fait ohfer11er qu'il eft tiré, Ex regilho arreftorum anni 1;84. III. Dieu a 11oulu que la puijfance fpi~ rituelle 6• la puiJTance temporel/~ [oient fouveraines chacune dans ce 'Jlli efl de fan reJTort : les pajleurs font fournis à la puif– fonce de.r Rois .. mais l'au.roriré fpirituelle que Dieu leur a confiée, n'y eft pas fojette. Les Rois chrétiens font pareillement fou· mis à /'autorité des pojleurs .. mais la fou.• veraine pui/fonce tempure//t en eft indépen-_ dante. Pour expofer cette diftinélion dans utt plus grand jour, orz apporte ordinairement. l'exemple d'un fils de fJmi!le qui étoit con- fa /. Ce fils de famille était fajet pour fa A ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence

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