Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

,6 9 De la régale, & defon ufage en France. ~70 Il ejl certain néanmoins que nous avons des bona appetunt, adjuventur, uccœlon•m décrets des con<iies far cette m•1iere , que via largiùs pateac, ut terrdlre regnurn dts Papes Joni entrés en conno1J!ance de ers cœlelli regno famuletur. différends, & que cesdé,:rets n'ont puirztété Il n'efl pas moins confiant dans la rtli– regardés comme dtstntrtprifas far les droits gion des chrétiens J que Dieu impofe aux fa– des Souverains, au contruire i/J ont été périeurs eccéfiafliques , L'obligation nonfëu– rt{peflés de nos Rois mi'11e, & des cours lement d'inj/ruire les peuples de /'o/,éiffence ficulieres. qu'ils doivent à leurs Souverain.r, mais aujfi li co1zv.;ent de concilier cette conduite de fefarvir du pouvoir que Dieu leur a don– avec ce .7u'o.11 a ohfervé que la régale eft né pour les y obliger; d'ordonner même, s'il un droit de la couronne, & que nos Rois efl néceffaire Ier plus grandes peines tcc/é.. ne ton/ jamuis fournis à aucun trihunal fiajliques conlre les re/,el/es. C'tjl une fuite eccléfi•fliq~e. de Ge que les vérùubles chrhiens font une Nuus avons un grand nomhre d'autresdé- profej/iun parricu.liere d' ohéir à leurs Souve ... crets des conciles &des Papes, fur des "za- rtlins, & que c'efl un des points principaux rieresltmporelles, lefque/s Onl éitrtfUS & de la religion de). C. d"éia/,/ir le refpeél& rt/peflis des Souverains, & que/es cours fé- la Joumif{ron qui leur ejl due, éJ /'on peut culieres de France , & des autres royaumes dire avec heaucoup de ra~(on , que les Prin– chrit1ens , ont f"it ob_{erver , la matitrt de ces font plus aj{u.rés de i' uhéiffance de leurs la régale n'a rien de fingulier à cet ég'1rd, fujets qui font memhres de t·EgL'ife, que s'ils quandmême onfuppofcroit qu'elle efl un droit étaient ptJyens ou hérétiques, ils ne leurfont cntiéreme1zt temporel. pas feultmfnt attt1chls par les liens d'une Nous avons des décrets des fupérieurs ec· faumijfion naturelle; ils ne leur obéiffent ni c/ifiafliques, prefque Jùr toutes les matieres par la fiule cvnfidération de le1,rs inrérlts, temporelles; il y en a peu au/Ji de ./Pirituel- ni par /.,faute crninlt des peines; c" eft la loi les far lefqu.ellts nous ri' ayons des loix des df Dieu. qu'ils font profef{ron de fa ivre, qai Sou.ver.lins. Ceue efpece de confufion des leur ordonne. Omnis anima potelhti~u5 loix de l'E&lifa, & de celles de l'état fur /es fublimioribus fubdiu fit, qui relillir i:>o· mêmtJ chofes (piriluell.t.s ou um.oortllts, ne telbti , Dei ordinationi reliHit , dit l'a– vient point de la corruplion des fapirieurs pôtre S. Paul, dans le chap. 13. de l'épitre eccléfiufliques & des Souverains, lt/quels aux Romains, c"cft la confcience qui les y n'ayant voulu fa contenir dans les Dornes de oblige. Subditi ellote non folùm proptçr la puiffanceque Dieu leur a confiée, ont/ait iram, fed ctiam propter confcientiam , leurs tjf,rrspour ufarper une adminijlrfJtion dit le mime Apôtre dans le méme lieu , c'tft gni, ne dépend point de leur autorilé, au la religion qui regle en eux les devoirs <if contraire, [ 1 u1zion qui doit êtreentleuJ:, & /'ohéil[cJ.nct. l'applicaûon des u11s & des "utres à remplir, Les deux puijfances ayant htfoin l'une da jiûvant l'efprit de Dieu, les ohligations de l'autre pour contenir les peuples dans leur /eu.r état, en fo,zt la véritable caufe. Les devoir, Dieu qui en efl L'auteur, 'VtUt qua Souverains font étahlis de Dieu mê1nt , /es ceuxauxque/.r il les confie,fe donr.ent récipro.., prote fleurs des foints décrets , & en. cette q"ement à cefujçt tous les fecours néctf{airts. qualité, il ejl de ltur devoir d'employer Cette ohliga1ionmutuelle e{l une des "véri. toute l'autorité que Dieu leur a donnée pour tahles caufas du grand nomhre dç /(Ji."( des lts faire exécuter , ils font ohligls de punir fupérieurs ecclifajliques, & des Souverains leurs fajets qui ne voudraient pas s'y fou- fur les mhrus fajets fpirituels ou llmpore/s, . Epift. 71 · mture, d~b~s incunéhnter advertere, di- Les peuples ne font pas 1ous difpofés de la ~. >·.;om. 4-·foit le Pape ~i. Léon, écrivant à L'Empe- même maniere, il y en a que la crainte dei ';;,~~· ë. p•g• reur Léon , Hegiam potellatem tibi non peines 1emportl!ts retient dans leur devoir, foh)m ad mundi regimen , fed maximè qui mépriferoient !ts peines ecclijiajliquts, ad Eccle6a- pradidium elfe collatam. S. /çsau1resfan1pbu1ouchésdel'excommunica. Grlgoire le Gr.,nd a f•il /,:s mêmes remon- tion qu'ils ntlt feraient t/e /p perte des 6ien1 tra:ice.s à fE'1n1•treur Ma1J.rice. C'efl la temportls. foix'1nte-dtu11:1crne tlu livre z. de fis /ft" Pour tJtpofer tiaf!S toute fan Ir endut /4 tres. Ad ho<e potellas dominorum meo- quejlion des dej{eins de l'Eglifa, lorfqu'rlltJ rum pietat1 cœ!itùs data etl fuper om- ejl tntrée d11n1 lts dijférenr/s excilés à l'oç. JIC5 homines , dil çe Ç'""" Pape, lit qui çajion de1 droits prl1e11dijs 1 ~ui ço11çer111n1 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence

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