Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

51 9 De la rlga!e, & de fan ufage en France. 530 9ue la rlg<dt fut donnle.} Clovis notre pre- Probus parole auj/i l'avoir fuivie dans mier Roi chrétien, pour lui & ftsfacceffeurs fts queftions fur la rigole , & que!ques Rois de France; dans le concile a'Or!éans, autres. tenu fous fan reg11e all commencement du fi .. xiemefiecle, plujieurs lemtrttlll en D. V. les Gutres tn n.x1. & que depuis ce concile ce droit a lté attaché à leur couronne. Cette opinion n' eft pas nouvelle , on vient de voir que du. temps de M. Pa[quier elle avoit fts déftn– fiurs ; dans le dernier fiecle maitre Danés, 11ncien avocat au parkment de Paris fa fuivie ; il la foutient dans fts dixfipt rai· fonnemens qui ont été inférés par maitre Blandeau, avocat au mime parlement > dans la hihliothtqoe canonique de Bouche!, , fous le mot Régale , c'eft le fujet defon de•- Madir[cAca_r- xieme raifonnement, tome z. P''C' +o J· Je pu u l"d" · d P · 8 doul avo- e 1t1on t ar'rs ln 16 9. cac ~élcbre Il ne faut pas confondre cette opinion aux c~nfcil' avec celle qu)un. auteur de notre jiec/e a !:lu /,\o1, voulu étahlir dans un grand traité q~'il a donné au public , far /'origine de la ré~ cale & lts caufes de fan étahtiffement , qui contient huit livres , dans !efqut!s il tx– pofe avec étendue que ce droit de nos Rois a pri.s fan cornmtnctment dan.s ce concile d'Or!!ans. Cet auteur ne foutient pas que ce droit appartient au Roi par une con· cellion de l'églile, il affere au contraire, que Clovis & les Rois qui lui ont fuc– cédé fe font réfervé ce droit, lorlqu'ils ont donné des biens aux égliles, il pré– tend que la preuve en etl dans la difpofi– tion même de ce concile. Cttte opinion étant nouvelle & Jingu– liere, on expofera les fondemens de ce Jyf time nouveau, après qu'on aura rapporté les fentimens différends dt ceux qui pré– tendent qne les droits dt régal< que nos Rois po/fedent, ne peuvent être légitimts que par la concejfion de l'Eglife. Une grande partie des canonijles les plus attachls aux maximes des décréta/es n' ap– prouvent pas que le droit dt rég.i!t dt nos Rojs ait pris {on origine de la conceffion faite à Clovis par et concile d'Orléans , ils prétendent qu'un concile national n'a point le pouvoir de l'accorder, que le Pape feu! peut !t donner, & que c'tjl un priviltge apojlolique. P!ufieurs d'tntr'eux font auteur de cette concejfion , le Pape Adrien, qu'ils {outiennent avoir donné ce privilege à Charlemagne, que ce Pape a regardé comme protefltur du chriftianifmt. M. Ruri, dans fon traité de la Régale , dans la ci11q11ieme partie de la pré[o<e prouve cette opi11ion. Tome XI, LXXII. C Eux qui attribuent (origine de la régale à/a concejfion da Pape Adr!en /, & du (oncile qu'on dit avoir été tenu. à Rome fous fan pontificat, ont pour eux le tlmoignage de Gratien, qui affure dans la premiere par– tie defon décret, dijlinfl, 63. chap. zz. que ce Pape & fan concile ont accordé à Charte• magne le droit d'élire les Popes , & d' in· vtjlir les évêques de fts états , & que ce fait eft rapporté dans/'hiftoire eccléjiafti1ue. Yoi:i le texte de Gratien. Item ex h itloria ecclefiaflica. Adrianus Papa Romam venire Caro– lum Regem ad defendendas res eccleliz poflulavit;Carolus vero Romam veniens Papiam obledit , ibique reliéto exercitu in fanlla Refurreétione ab Adriano Papa Romz honorilicè fufceptus ell ; poil: fanétam vero Relurreétionem reverfus Papiam, cœpit delideriumRegem:dein– de Romam reverfus, conflituit ibi fyno– dum cum Adriano Papa in patriarchio Lateranenfi in ecclelia fanéH Salvatoris; quz lynodus celebrata ell à 1 r~· epifco– pis, religiofis abbatibus ; Adrianus au– tem Papa cum univerfa fynodo tradide– runt Carolo jus & potefiateln eligendi Pontilicem , & ordinandi apoHolicam Sedem : dignitatem quoque patriciatûs ei concelfcrunt: inluper archiepilcopos & epilcopos 'per lingulas provincias ab eo inveflituram accipere delinivit , & ut nili à Rege laudetur & invefliatur epifcopus , à nemine conlecrerur ; & quicunque contra hoc decrctum ageret, anathematis vinculo eum innodavit , Ile nifi rclipifceret , bona ejus publicari przcepit. Monjieur Pafquier a bien ohfirvl que Gratien n·a point dtficné l'au.ttur de /'hijloire eccléjiajlique , de laquelle il a extrait ce qu'il en rapporte. Il ejl vrai qu'on voit en fuhftance la même chofi dans la chronique dt Sigebert far !' annte 77+· & dtlns Yvts de Chartres, mais ces auteurs n'étant toint du temps de cette. conctffeon , leur témoignage ne leve pas toute la difficulté for un fuit dt ctttt i"i– portancc en cette ma(Îtr<. Plujieurs au. L1 ' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence

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