Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

119 D' la r.!ga!:, G- de fan ufage en Fr1111ce. _ 110· fouhaitons avec ardeur cette paix qui car qu'y a-t-il de plus déplorable que de conf•crera i rimmortalitè votre augulle voir l'erpérance de toute la terre rrom– nom , pour <]Ui les ennemis m~mes de pée, & tous les biens <]Ue feroit à l'églife l'églife ont tant de vénération & de ref- l'union d'tln fi grand Pontife & d'un ft peél. Il n'y a que trop long-temps qu'un grand H.oi rctard.'s par des différends li fi bon pere, & un fils fi refpeétueux font odieux & fi étranges? Depuis la naif– dans une altercation qui déplaît à l'un fance de l'éi;life , le faine Siege & la & i l'autre. Quant à nous, T. S. P. nous France ont tou;ours été dans une intel– vous rendons graces, autant que nous en ligence parfaite ; c'efi ce que les prédé– fommes capables, de ce que vous avez celfeurs de Votre Sainteté publient hau– f,1it pour conferver en leur entier les cernent, & ce qui fait notre plus grande droits de quelques églifes , aux<juelles gloire; mais combien cette intelligence nous fommcs joints par les liens Je b devroit-elle augmenter en nos jours? le fratcrniré, mais nous ne fouhairons pas monde voir-il rien de comparable à. que nos intérêts divifent le monde chré· Louis-le-Grand? peut-on oppofer à la tien, & troublent la paix de l'églife. fureur du Turc un plus formidable ad– C'efi pourquoi nous nous fommes vo- verfaire? quel courage plus prompt i en– lontiers départis de tout le droit 'qui treprendre ? quelle main plus prête à. nous pouvoir appartenir pour le céder à exécuter ? qui peut enfin mieux que lui un Roi fi bon , & de qui nous recevons entrer dans les hauts projets que Votre Iv:};, C•mo- tant de biens : f,• quand même les canons Sainteté forme pour la défenre & pour :~·.~~'!'iflo- pris à la rigueur fcferoient oppofés à certe l'agrandilîement de l'églife? avec quelle ceffion, nous n'aurions pas laijfé de la f.ii - facilité le porterez-vous aux plus grandes re, parce que la paix de l'fglife nous y entreprifes ~ puifque de lui-même il y_ oblig,oit ; car la charité éc.int la plénitude court avec tant d'ardeur?' que la liberté de l.i loi , on facisfait à la lvi quand on de quçlques églifes, qui certainement ne fait ce que la charité commande. doit pas caurer de fi grands troubles • Si Votre Sainteté daigneietter les yeux n'arrête pas Votre Sainteté. L'églife a fur l'aétc que nous avons fait, nous la coutume d'abandonner les chofes lége– croyons trop équitable pour n'y pas don- res pour en confen•er de plus importan– ner fon ap_probation; du moins pouvons- tes, &. de changer le mal en bien par fa nous l'alfurer que nous avons fait cet patience. Combien le droit de régale aéte d'un confenrement unanime, en ell:-il diminué depuis que la piété de nos quoi nous fommes d'autant mieux fon- Rois les a fait abll:enir de la _jouilfance dés, que tous ceux <]Ui fauront le véri- des fruits pendant la vacance des béné– table état de nos affaires, & qui pere- ficcs, & les a portés à décharger les pré– ront bien tout ce qui ell porté dans la lats de tant de fervitudes, comme de déclaration que le Roi vient de faire à les loger & de les défrayer avec toute notre priere, avoueront qu'il nous a ac- leur fune, de fournir des foldats, de les cordé de plus grandes chofes & en plus entretenir & de les nourrir? Tant de li– grand nombre fans comparaifon, que béralités ne les mettent·ellcs pas en droit nous ne lui en avons cédé; & que l'état d'exiger dans ks occafions des marques des affaires de l'églife ell devenu bien de notre reconnoillànce ? efl:-il nécef– meilleur par la jutlice & par la libéralité faire de fair~ ici l'énumération de toutes de ce r,rand Prince. Nous conjurons les chofes, qui après leur avoir été refu– donc \ otre Sainteté d'approuver éga- fées dans les commencemens , fuivanc lement, & ce que nous avons fait non toute la rigueur des canons , leur ont été feulement pour le bien de la paix, m~is enfuite volontairement accordées? com– pour l'unité de l'églife , & ce que la bien de changemens dans les éleétions grande piété du Roi lui a fait faire à r.o- des évêques ou des abbés, dans les in– tre inllante priere, malgré route la réfif- vefl:itures, les juffions, les permiAions, rance des principaux magilhats de fon les agrémens, dans la conceffion des évê– royaume; par ce moyen, T. S. P. vous chés & des abbayes, dans les hommages affermirez pour toujours l'union du fa- & les fermens de fidélité 1 le S. Siege cerdoce & de la royauté. même, l'afyle de la liberté eccléfialli- C'efi l'unique objet de nos vœux ; que, n'a·t-il pas Couvent toléré, &: ' , http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence

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