Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

21 1 De la régale, & de fan ufage en France. 111 royaume, que de mettre tout en trou- Louis le Grand el1 fans doute un fe– ble , & de caufer de nouvelles guerres cond Maurice, & l'on peut dire de lui en commettant la pui(fance royale avec ce que faint Grégoire votre prédécef- L . 6 'f– ie flint Siege. Nous aimons mieux la feur a dit de cet Empereur à qui il a , 0 ,~,~~ 'P' - paix, & nous ne croyons pas mal faire donné tant de louanges : Les hérétiques <piflolâ 4S. d'imiter en cette occafion l'abbé de n'ofent ouvrir la bouche fous fan regne; il Vendôme , qui n' étoit pas moins illul1re peut bien s'élever dans leur cœur des ftnti- pH fon courage que par fa prudence, en mens dangereuJC, mais ils n'ofaroient, vi- Goffridus, difant comme lui ; que l'églife jouiffe de fa vantfous un Prince Ji catholique, exprimer ·y;ndocl~tn- tibtrté; rnais qu'elle prenne Dien garde ce qu'ils penfent. fi• opuftulo ' ' fi d .n: 1 t · t V "l' d ' ' . qu a orce e pre 11 er ,a ptate pour .a 01 a ce que nous voyons e pres , f..,,O, I ' r,,17: fi ' { {; & d • • l1 (j' nettoyer, «le n en 1 a 11 e orur e 1 ang, que ce que nous a mirons ; c e au 1 ce 'VOUiant ôter toute la rouille, elle ne rompe qui donne tant de joie i Votre Sainteté, le vafe. qu'elle le publie du haut de ce trône au- JI n'étoit nullement à propos de trou- gu!le de faint Pierre à qui toute la terre bler la paix publique> ni d'interrompre en foumife : que fi parmi tant de prof– rheureux cours que prennent les affaires périrés dont nous fommes rcdevable6_ à de l'églife fous un fi grand Roi; & c'efl ce Prince, il nous ~~rive quelque léger ici, T. S. P. que nous vous fupplions fujec de plainte, nous ne cr.iyons pas d'être attentif pour confidérer un peu devoir exiger tous nos.droits à la rigueur, quel Roi nous avons: ce n'el1 pas aux parcequefaint Cyrille d'Alexandrie nous Epi/1. •d minillres pacifiques des autels, à parler apprend, que fouvent pour fauver les af· Gomadium de fa valeur & du nombre de fes vie- faire de l'églife nous fommes obligés deprcsbyie.um toires; fcs louanges qu'une heureufe paix nous départir même des droits qu'on ne~ .•r<himan– a couronnées, font dans la bouche de lui concetle pas; & en vérité ces privi- ruam. tous les peuples; mais plût à Dieu, leges cl'un petit nombre d'églifes que T. S. P. que vous puiffiez. être préfent à nous abandonnons, font-ils conficléra- rout ce qu'il fait pour nous, & que vous bles, fi on les compare aux avantages viffiez (car ce fpeétacle ell digne de vos qui nous reviennent de cette concef- ycux paternels) avec quelle douceur ce fion ? Ne faut· il pas avouer même que grand Prince écoute les évêques, corn- la régale n"etl prefque plus à charge aux bien il el1 favorJble aux affJires de l'é- églifesdepuis l'édit de Louis XIII.d'heu- glife, avec quelle fermeté il fouticnt les reufe mémoire; Par cet édit les chofes gens de bien , & réprime ceux qui font réduites aux termes cles canons, & s'obl1inent dans le mal ; quel foin il les fruits des églifes vacances, que les prend pour empêcher que cette puilfance Rois pouvoient retenir par une polfef- célel1e que nous tenons de Dieu ne re- fion qui 11'1e11oit ce droit hors de douce, çoive la moindre atteinte. C'e!l par fa font réfervi·s aux futurs fucceffeurs: mais proteétion que la jurifdiél:ion épifcopJle la piété du Roi n'a-t·elle pas enchéri qui étoit prefque abattue fe releve ; les fur celle de tous fes prédécc!Teurs, lorf– parlemcns fecondent maintenant nos dé- qu'à notre priere il a bien voulu adou- crets, ils foutiennenc notre autorité, & cir ce qu'il y avoit de plus fâcheux pour le Roi même fait fervir fes ordonnan- l'églife dans la collation de quelques pré- ces au rétablilfement de la difcipline cc- bendes & de quelques dignités? Sa dé– cléfial1ique. Pour l'héréfie, combien re- claration ne conferve· el le pas aux chapi- çoit·elle de coups falucaires? Par corn- tres leurs droits, & ne prefcrit-elle pas bien d'édits e!l·elle réprimée? De corn- :l fes officiers de jufles bornes pour em- bien de temples pleure-t·elle la perte? pêcher qu'on ne s'empare de toue, fous Combien voyons·nous de fes feél:ateurs, prétexte de maintenir la régale? Les ac- & de la nobleCfe, & du peuple rentrer tes que nous joignons à cette lettre le tous les jours dans la bergerie de faint font voir, & il ne faut que les lire pour Pierre, c'efl-à-dire de JEsus·€HIUST ? avouer que nous avons eu raifon de nous El1-il befoin de dire· jufqu'à quel point relâcher de quelques droits en faveur le Roi a en horreur toutes les nouveau- d'un Prince qui nous en cede fi g&néreu- tés, & qu"elles ne peuvent trouver d"a- femenc un grand nombre qu'on ne lui fylc en aucun endroit de fon royaume ; ooncçtloit pas. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=