Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

:o 9 De la régale, & de fan ufage en France. 110 qui etl dans le monde fe conferve dans Peres , de faine Léon , de Gelafe , 8c une 1ranquilli1é agréable à Dieu & aux des aucres Souverains Pontifes; c'en la hommes. doétrine qu'ils nous ont lailTée: ils ont 1 c . C ' . r . ' fi r • h" vo .,. ette pre~1eu 1 e paix nou~ ~cane 1 rort cru que pourvu q_u on ,ne toue ac i;a~ au no<. ,p;fc. recommandee par une trad111on que les fondement de la foi & a la rtgle generale •p;jl. .,,.. Peres fondent fur l'au1ori1é des prophe- dts rnœurs, on pouvoù ufer de quelque rem- tes & fur celle de Dieu même, nous péramenc, quand même il femhleroù appro· n'a~ons pu la voir en danger d'êcre trou- cher de l-afoih!effe; ce qu'on ne devoù con- blée par les contellacions que la régale jidérer que comme un tjfet de la charité qui a faic naîcre, fans avoir recours à l"hif- couvre la multitude des péchés; qui Je/ait coire pour apprendre de nos prédécef- foih!e avec les foih!es, qui fouffre quanti feurs & des Souverains Poncifes cc que fes freres font fcandalifés, & qui eft ioui à nous avions à faire en cerce rencontre, tous pour être utife à tout le monde. Cela nous propofant leurs paroles & leur pofé, fi ce droit que nous appellons exemple comme une regle. infailli~le de Régale , ébranlait les. foi:idemen~ ~e la la conduite que nous devions cernr; & morale ou de la foi , d en ev1dent nous avons crouvé que cout ce qui etl qu'Alexandre III. Innocent 111. & tant établi par l'autorité de l'évangile & par d'aucres Souverains Pontifes, fi recom- )a loi écernelle, doit demeurer immua- mandables pour leur doéhine & pour ble; mais qu'en ce qui regarde ce que leur piécé, n'auraient pas approuvé ce l'égliCe défend, les évêques ont Couvent droic, & que le concile de Lyonne l'au· Cap.,. jugé Celan toute la rigueur des canons ; roit pas aucoriCé en faveur de tant de que quelquefois auffi ils ont toléré beau- perfonnes, & fous tant de titres diffé- coup de choCes Celon la nécelf11é des rens. Véritablement 011 pourra dire qu'il temps; & que quand ils n'ont point vu a défendu de l'étendre aux églifes qui de danger pour la foi ou pour les jouilfoient encore de leur ancienne & mœurs, ils ont confenri à quelque adou- naturelle liberté; mais fans entrer pré– cilfement, non 1ou1efois par un relâ- fentement dans cette quefiion, & fans chement de difcipline aveugle & Ïncon- examiner en détail toutes les paroles de fidéré, mais pour céder à une néceffité ce concile, les différens fens qu'on y de telle nature qu'elle auroit pu même peut donner, & toutes les chofes qui faire changer les loix. Car vos prédé- l'ont précédé ou qui l'onr fuivi, il efl celfeurs ont jugé que les décrits des faints confiant qu'on ne doit pas craindre qu'un s B d Ptres de-voient demeurer inviolables, a droit déjà établi dans la plûpart des 7 ;.a'.'"~: 'moins qu'il n'y edt une grande nécej{tté de églifes de France, fans que la foi ou la P''"'F'" & les changer; d'où il fuie que ces décrets morale en ayent Couffert, puilfe nuire ;à J;fp,nfarion•peuvent quelquefois être adoucis. s'il l'un ou à l'autre, fi on l"étend aux au– '· 4 · y a nécellité de le faire ; & les Peres tres églifes; d'où il fuit que la régale ne diCent qu'elle y en, quand on ell menacé touche en aucune maniere la regle de la Ttrrulli•· de ces grandes dilfenfions ou de ces foi, ni celle des mœurs, qui ne peut ni"~\ d• ';": mouvemens pleins de trouble qu'ils ap- changer ni être réformée, mais que c'ell ~;;: · "an pellent avec raifon la ruine des peuples; une affaire de difcipline qui pouvant qu'alors la charité qui en la fouveraine changer Celon les lieux & les temps, ell &. Augujl;n, Io! de l'égl_iC~ , doit tempérer les autres fufce~cible de t~mpéramens, !Jl peut •pifl. 50. 101x, & d1minutr quelque chofe de la fl- fouffrir cet adouc11fement fahltltre dont vérité des canons, pour remédier à de plus nous venons de parler. grands maux que ceux que ces mêmts ca- Cela étant cerrain, TRES-SAINT PERE, nons ont voulu empêcher; & que c'en pour il nous femble bien aiCé de réCoudre la cela que les faines Peres & même le S. quellion , puiCqu'il ne s'agit plus que de S1ege ont loué tant de fois cer adoucif- favoir, fi après avoir Courenu avec beau– fement des canons, quand il fcrt à édi- coup de fermeté durantCoixante ansh li– fier l'églile, à appaifer les différends, & berté de quelques églifes, nous avons à affermir la paix encre la royaucé & le eu plus de raiCon d'acquieCcer au juge– facerdoce. ment qu'on a rendu concre nous. dans Voilà ce que nos prédécelfeurs ont un tribunal où nous avions nous-mêmes ipptis de faine Auguftin, & de$ aunes c:11 rcco11r$ , felon l'ancien ufage du TQmeXL . 0 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence

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