Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

De la rég11.le , & de fan ufage en France; 2.oS LE TIRE gardés comme des gens d'une doltrine approuvée, mais qu'ils les onr honorés D U CLER G É d'une amitié particuliere.Nous joindrons à ces deux grands perlonnages S. Ber· nard, abbé de Clairvaux, qui aéré la lu· miere de l'églifc univerfelle , auffi bien que de l'Eglife Gallicane ; ce généreux défenfeur des canons, lui qui fourenoic rous Ces fenrimens avec ranr de fermeté, voyanr l'union du facerdoce & de la ro· dè France , affimblé à à Notre Très - Saint Paris , Pere le Pape INNOCENT on1_ieme. TRES-SAINT PERE' La promelfe que nous avons faite à notre facre d'obéir Celon les canons au fJint Sicge , nous oblige à vous rendre compte de ce que nous avons fair à Pa· ris où nous Commes alfemblés par les ordres du Roi, & à vous découvrircom· me i notre Pere , le Cujet de nos juUes Ep_ifl. _cor.~. craintes. Nutre-Seig1zeur vous a miJ far le ../lf1ltvl1anl <.'. ,n. . · ad l'cpa.m .,rtge apoJ"~Ltqu.t par un~e grace toute parll"" Innocent. in culzere, lJ zl vous a doue de tant de vertus, ter t?iflo_la_s qu'on pourrait plutôt ttous acc:ufir de négli– S.~u.gujllnr) gence fi nous manquions à vous reprifenter <P'J•· pi. ffe d b .r; . l" ce qui: nous conno1 011s es e 1 01ns de e- gl1jt , qu'on ne cruiroit Votre ~-'1Încecé ca– pa6lt a'e mé;,•rifer noJ confails ou de les né· gliger ; c'ejl pourquoi nous rie doutons pas que vous n"employt{ votre foin paftoral à nous garantir des grands périls dont nous famn1es menacés. Nos prédécelfeurs , T RE s-S A 1NT PERE, ces hommes fi recommandables pa leur fainteté & par leur fogelfe • nous ont appris que route la Cureté des états en appuyée fur la pieufe union de la royauté & du facerdoce ; que quand Goffridus, l'une de cts pu.ijfances attaque l'autre J tou– J:'indocinen- tes les deu.'IC font en dange~ ; que par leur flS opufculod:r. · / ·.a· .ab · d" , c. 'l"", e;un1on ta 1u 1,,1ce e1,, tinn1e un etat, U' ar o. la paix de !'lglife; que delà naij{ent les fahifrnu, les ftandales , la perte des ames aujfi-bien que celle des corps, & qu'elijin fans cette union rien ne peut demeurer en /vo, C•rnol. 4Jfurance parmi les hommes. C'ell ce que <pif/. •o. Géofroi de Vendôme, c'efl: ce qu'Yve Je Chartres, ces Caints & graves prélats de l'Eglife Gallicane nous onr enfcigné dans des ouvrages qui ne mourront ja– mais. Nous nous fervons de leur té- ...moignage , & nous citons volontiers à VotreSainteré deux hommes qui ont tant foufferr pour la liberté de l'églife, & pour l'autorité du faint Siege, que vos prcidéc,!feurs les ont non feulement re· yauré {jU'il comparoir à la robe fans cou· s B L ture de J. C. fur le point de Ce rom- •pifi. :r;;: pre , parce qu'on vouloir faire obferver les canons avec rrop de rigueur , fur le premier à remontrer au Pape , qu'il en falloir quelquefois tempérer la févériré par une condefcendance utile; il le Cup- plia de confidérer que la paix éranr le feu! appui de ces deux puilfances, on ne· pouvoir ufer de trop de douceur pour la maintenir ; fur-tout dans les Gaules, 01\ les anciens évêques fe glorifioienr, qu'il n'yavoitjamais eu defthifme entrelapuif Ivo Ca , , t:.. , rnr:1r. fa11ce eccléjiaft1que <d' la temporelle , & <pife. <pifl, où lui· même remarquoir que durant •38, · h tempêre qui avoir tant de fois agité le monde , & les Souverains Pontifes , bien loin d'y Coulfrir des fchifmes , on avoir heureufemenr terminé tous ceux qui s'éraient élevés dans les autres s, Bernarrl, t:pijl.119. royaumes. Les prédécelfcurs de Votre Sainteté Gelafius n'ont pas éré moins alfeélionnés à re· Papa , epift. commander cette union de la royauté 8. ad An•/I. & du facerdoce, & ils ont ére foi· lmperaror. gneux de prouver par les Cainus écritu- res , que rous les états doivent être gou- vernés par cerre double puilfance qui affure la paix publique , & fair le bon· heur de rous les hommes: Voilà l'homm,e Zathar. cap; (dit le prophere Zacharie, voulant de-•. v. 11. ~ ligner Zorobabel en perfonne , & J. C. 1 1. en figure , qui certainement éroit con- duéleur & prince du peuple de Dieu ) Voilà l'homme, il s'appelle Orient, il bâ- tira un temple au Seigneur , & revêtu de gloire , il fera ajfis fur fan trône , où il domirzerti; le Pontife en méme temps fera. ajfis fur le /ùn, f.• il y aura un confeil de paix entr'eux. Que les deux trônes fub- fillenr donc , !"un pour le Prince , &: l'aurre pour le Pontife, toujours prêts à fe recourir, toujours d'accord ; qu'ils foient le falur du peuple , que d'eux lui viennent rous les biens fpiricuels & tem.Porels , que par eux enfin rour cl? qu1 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence

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