Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 11

iG~ tians la aijplJjiûlJn des hlnéfices ecc!éfiajliques~ r66 najlert y .ferait conjlruit, & non une habi- S. Martial de Limoges & à plujieurs autres tation qui ne feroit qu'un mtmhrt _, ou dé- qui font ou qui ont ité foumifes à l'ahhaye pendance d'un chef-lieu , eâ videlicet ra- de Cluni ; on dit que ce ;iroit du Roi eft tione, ut nulli alio loco fubjeétus ha- fondi fur le concordat, ces abbayes étant beatur, fed ibi monallerium Deo & pr:i:- comprifts dans le paragraphe, Mona!leriis cliétis Sanétis conllituant. vero , & que ces autres abbayes /tant mo- Ces témoignages {J d·autrts ftmblables nafteres par le titre de leur fondation , de font ,onnoitrt {a différence qu'on fa.i[oit dès même que celles-ci , elles doivent pa.reille– Le temps de ces fondateurs , entre les mo- ment être comprifls dans ce traité qui ac– najleres {J les priturls , & qu·ils dijâp- <orde au Roi généralement & fans ré[tf1Je prouvaient f.J prenaient même pour injure~ le droit de nommer a.ux monafteres. qu'on réduis:! en prieurés les maifons de Entre ces monafleres agrigls à i'ahhayt religieux qu'ils avaient fondées pour ah- de Cluni , & aux autres grandes abbayes bayes ou monafleres, {J comme ce n'ejl pas qu'on appelle chefs d'ordre, il peut y en !intention de l'Egüft qu'on retranche ou avorr que les fondateurs ont voulu y fau– diminue /es honneurs qui font acquis aux mettre avec pouvoir aux chefs de ces gran ... fondate1J.rs par ces pieu.fis fondations .. bien de.s abbayes , ail cas de vacance dt ces loin qu'elle approuve cette rédu<lion des ti- abbayes agrégées , d'y envoyer de leurs re– tres a abbayes en prieurés' elle eft évidem- ligieux pour en ltre les abbés ' & les gou– mer.t contraire à fis deffeins , & /'on peut 11erner IJ'VtC cette fahordjnation. Il paroit pritendre avec fondemellt que nonobjlant f,· que c'ejl l'état dans lequel le comte Robert fans avoir égard à ces changemens abufifs, a voulu mettre f abbaye de foi nt Bertin ; qui font un renverfiment de l'ordre preflrit mais fi cette exception peut avoi1· lieu , ce par nos Rois, {J par les autres ftigneurs n'ejl qu'à fégard des abbayes dont les titres fondateurs , ces maifor.s de religieux doi- de fondation contiennent cette diJPoficion ,,ent ltre conjidérées comme des monafteres des fondateurs. ou abbayes , 6• que cette fupprej/ion des Ce font les ohfervations principales qu·on titres a abbayes n'a pu être valJ;ible' n'étant propofe pour cette extenfion dts droits du point ordonnée ni autorifée des deux Pu1f Roi ; on a eftimé ne devoir pas les négli– J1nces fpirituelle & temporelle , qui font ger, en laijfant néanmoins la décifion à intértffées à l~ confarvation de ces titres. ceux a11xquels il appartient d'en juger. On a!Llgu.croit inuti!ement que ci:s chan- gc11lc.-,.r a."fJ.'tt été faits il y a p!ufieurs fie– c!es, & fa'fiflé fans réclamation , ce long temps fait pr,j'~ 7!tr des approbations ou. confantemens tacites des perfonnes qui re– préjèntent ces Puijfancts, Pour couvrir un pareil renverfement , il feroit néceffaire que les Puif!ances eujfent agi de concert par des ac1es formels f,• pojitifs, & pour des eau/es légitimes ,· les titres qui exijlent ~font au– tant de réc/tJmations perpétuel/es , contre lefque/fes la prefcription ne peut avoir lieu, d'autant plus qu'il s'agit des droits du Roi & d'entretenir les fondations de [es auteurs, qu•it eft du bien de l'Eglift & de /'honneur de l'état de conftr•"<r. Il cft donc vrai que du temps que le concordat a été paffé, quoi– que ces monajleres ne fuf{ent connus que fous le 1zom de prieurés , ils étaient 11éritahle– ment des abbayes , & que les cntreprifts de quelques ahbés de renverfar leur état pour s'y donner plus d'autorité, n'ont pu opérer ce changement. On ajoute que le Roi <ft en poffej/ion de nommer aux abbayes d'Efnay de Lyon, de X l X. Des droits du Roi de nomruer el) exécution du concordat, aux ab– bayes féculieres. E Ntre les' abbayes qui dans leur état préfent font jlculieres , plujieurs ont lté flculdrifées depuis le concordat ; d'au– tres r étoitnt lorfque ce traité a étlfait, & mêmt long~temps avant le pontificat de Léon X. qui en ejl l'auteur. On ne doute point que le droit du Roi n'ait été confer11é dans la nomination aux abbayes fécu./ieres, dont la fécularifation eft pojlérieure au concor– dat; mais c'ejl une qutftion Ji les abhayes fécu/arifées avant le concord'1t , da11s le/– quelles la dignité d'abbé a été confar~·ée , font comprifes dans ce traité , au nombre des bénéfices dont la nomination y tfl ac... cordée au Roi. Di '" ilbbayes féçularifées avant le coa~ L ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-11] Corpus | Histoire de Provence

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