Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

18 z. J Des unions des bénéfices eccléjiajliques. 1g 1 + former leurs moeurs faivanl les maximes de cathédrale on deftinera à l'établilTement f évangile ; mai• fan• s' arrêur à ces confi- d'un précepteur , un bénéfice d'un revc· déraûon•, ce faroit une trè•·mauvaife ra-i- nu fuffifant pour l'entretenir qui inf– fon pour diminuer le mùiu d.. farvicts que truira gratuitement les clercs'de cette rendent ceux qui font chargù de la conduite églife & tous les pauvres écoliers. dts colleges, de dire qu'it. ne travaillent Le quatrieme concile de Latran, ttnu .,, pas moins pour les outres corps dt l'état que M. cc. XV. a confirmé ce décret , fi a or– pour le Clergé. donné, con. 11. qu'on érabliroit aulli Il n'eft pa• nécejfaire d'apporur d'autru des précepteurs dans les autres églifes. raifon• ponr établir que l'union du cures .Z & qu'on affeél:eroit le revenu d'un ca– des monajleres, & à des églijès collégiales, nonicat à leur entretien, que ces pré– paroÎl être be.,ucoup moins favorable que cepreurs enfeigneront la grammaire celle qu'onferoit à des collegeJ. Les unions qu'ils ne feront point du nombre de~ des cures à des colleges ne font pas fi an- chanoines, & qu'ils ne recevront les ciennes ni fi cpmmunes en France que les fruits du canonicat que pendant qu'ils autres. Ce 1z'efl point qu.'on ait cru qu'elles enfeigneront. ne feroient pas légitimes. Cela vient plutôt D"ns les fiec/es fuivarzs plujieurs autres de ce que les habitan• dune ville qui folli- conciles ont ordonné la mémt clzofa. Quoique ,ltent l'étah/iffe1nent d'un college, affurent dan.s ces réglemtns il ne fait point parlé dtJ ordin..ii.,..ement :es fonds néceffeirespour l'en.- colleges, ni d'unions de lures, on peut en tirer trete:zir, 6• raremtnt on efl ohligé d'y unir aes éclcJirciffemens pour notre queftion. d'autres béfl<jices que la préceptoriale de 1°. Il efl conjlant que les colleges font r ég!ifa du lieu ' 011 n'auroit point fait diffi- beaucoup plus utiles à [' éclife & à ['état, que cuité d.efafer11ir de et moyen fi on 1i'avoit ces prélepteurs ne ltpouvoient être, ilfaut pas trouvé d'autra commodités, & même confidérer dans chaque college le principal nous en avons des exemples dcJ11s les lieux fi les profeffeurs , comme auta11t dt précep– oli. /'olZ a é1é obiigé d'y avoi1· recours. Au teurs qui n'enfeigncnt pas feulement !'1. moi.r de mai 169 I. le Roi accorda des lettres grammaire, mais qui forment de.1 oratturs pater.tespourl'uniondelacuredeBenquttau chrétiens, & ils dijpofant aux at1ions pu– r:ol!ege des Barnabites du Mont·Marfan. bliques ceux qui tn font capablu, & leur Cette diflipline efl conforme aux ordon- apprennent à tmployer utilement dans la re– nonces, il n'y a point dt dijpofition expreffe ligion de JESUS- CHRIST, tout ce que les dans celle d'Orléans qui!'ai;torifa, mais ce auteurs profanes ont dit dt plus grand & qui ejl contenu da11• l'article IX. que dans de plus recher<hé. ch3que églire cathédrale ou collégiale z. 0 • Dans le temps que ces réglemens ont le revenu d'une d~s prébendes fera def- été faits pour les précepteurs , c'étoit un ciné pour encrecenir un précepteur qui ufage ordinaire d'unir dtJ cures à des cha– inllruira grarui~emenc. Et dans l'article-x. pitres , u11e grande partie des unions qui que le revenu des confraires fera appli- ont été confirmées par des arrêts dans notre qué à l'encre tien des écoles , efl très fa- fiecle , ont été faites en ce umps·là , d'oi!. vorable au.~ colteges, & l'induflion qu'on l'on peut conclure que fi l'établiffement d'un peu.t en tirer fait '1J{e{ connoltre et que celui précepteur a été eflimé fi jtJvorahle qu'on a qui en eft L'auteur, au.1·oit prononcé far no- cru devoir deflintr :Zf;.,n entretien les fruits lrt qtltjfion. d'une prébende, on po!J:voit par la mime L'ordonnance de Blois, art. XXIV. per- raijon y ajfeaer les fruits des cures qui met également de pourvoir à la dotation étoient unies au chapitre. · des colleges comme des féminaires par On peut ajouter que dans la plus çrandt union de bénéfices , allignation des pen- partie des chapitres, les clrano•"nes font cu– lions, ou autrement, & fi on prétend que rés primitifs, ily a mê"'.e des chanoines q1.Ï cet article favorifa l'union des cures aux /é- le font dt plujiturs paroiffes ; en cette qu.a– minaires iln'y apas moins defondtmenl d'en lité ils en r<foivent les dixmes, & nt don- 1 1 I • faire 14 même appli1:ation aux colleges. nent aux cures qu un. certain eros , ou u_n~ Les loi>: de f lglife fa11t aujfi favorables portion congrue. St on. ne veut ,P~s d~re à ces unions lorfquelles font JJtiles. Le troi- que les cures dt ces paroiffes ont. ece 11n1ts jitme concile de Latran tenu en M. c. LXXIX. à ces canonicats, il faul au moins con1/e– .ord{111ne 1 can, 18. que' dans çhaque églife nir 9ue ,u ùabliffemens n'en differtnl f"' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence

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