Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

1779 Des droits des Evêques dans la collation 1 7 s 0 pofer pendant la 'Vacance des abbayes. Le non datur collator, & etiam ex mente & parlement de Paris en donne la pltine dif intelleétu canonis omnes bafilicz, inte– pofition aux ivlques des lieux , de mime rlm donec definiatur de ea quzftione. que des cures , lorfque les religieux ne font pas en pojfejfion de les conférer. Cette jurif prudence eft fondit far les maximes qui ont lcé rapportées , que de droit commun les évlques font les pafle~rs de tous les catlzo– liques de leurs dioctfes , & les collateurs univerfcls des bénéfices qui y font fondis. Le gr.ind conjêitjuge aurremtnt, comme M. V.ii !!ar.t t'a remarqué dans Jes nous fur les obferv.iiions de ,\1. Louet, far !t §. 61. du commentaire de Vu1nouiin i fa1· 111 1·eg!e de chan,etlerie, ·De infirmis rcfignantibus , pag. 191, Quoad beneficia quz funt in przîentJtione abb;itum , vernm e!l, dit cet auteur, quàd epiîcopus pollit ea li– berè conforre ; îed quoad colla1ionem , non idem ubique obîervatur, quia in fena1u PJrifienfi ob auétoritates ab auc– rore laudat.:s inducitur, quod epiîcopi polfu:it confcrre liberè, îede abbatiali vacante , b~ndicia ou:r pendent à col– )atione abbatum ; îed idem jus non îer– '7atur in m3gno Regis confilio, ubi con– rrarium judicaiur, quùd non fit devolu– &io eo cafu ad epiîcopum, îed ad Pap311J. On ne s'arre"'ter'1 point à fuire des ohji:r– 'JJations p!u.s amples for les i11convr!.'1Îftzs de cette ju.riforu.dence, qui fappojè que les bé– néfices de cttte qualité qui 1iépena'cr1t des· abhayes, n'ont poir.t de collateur en France JUndant que {es abbayes font vacll:iles. l·~ rfl aujfi la rem..irque de M. Fr. Pinfon fùr les notes de Du.nzoulin far les dé,:réta/cs , fous le titre, De maiori1ate & obedientia , cap. 14. qui commence, Cùm olim, dans le quiltrieme tome de Dumvuli11 .J fJag. p r. col. z. Beneficia quz ad liberam abbatis coll:nionem pertinent, dum îede abba– tiali vacante vacare contingit, nondum deciîum quis conferre poflir, an conven– tus, an epifcopus , in cujus diœcefi confi!lunr beneficia, quamquam conven– tus in liberis collationibus omnino cx– cludatur, argument. diéti, cap. Ilia de– vorionis. Ne fede vacante ali<1uid inno– vetur , in decretal. aliis rum îenatûs Pa– rifienfis , tum magni contilii patrum de– cretis fiduciariam polfen;onem provifio apoftolico addicentibus , aliis epircopo– rum co llatariis , de quo ulrimum deci– fionis calculum addere , & :rquiùs diœ– ceîanis epiîcopis diîpofitionem adjudi– <:are • ne detur tempus in quo in partibus LXXII. Un év~que qui ell: en polfeffion de conférer les bénéfices de la dé– pendance d'une abbaye pendant qu'elle ell: vacance, a conféré de plein droit lors de cette vacance une cure de cette dépendance , on den1ande, l'abbé qui a obtenu des bulles, pris poffe!lion de l'ab– baye , & no1n1né à la cure avant que les lix 1nois de la vacance de la cure foient expirés , Ji fon préfenté doit en être pourvu , quoique l'évêque l'ait conférée. 0 N dit pour le droit de !' ahbé, que /' lvéque peut toujours co.eférer cts cu– res, quoique l'abbaye ait un titulaire, que la provifio11 donnée ptir iJ évéque avant que !: nommé par /' ahbi ait demandé des pro– vifions, Jùhjijlera, l'ahbi ne s'en plaignant poi..i , ou fùn nommé négligeant de jè pri– ftnter à /'é1:êqu.t pour en obtenir des provi– Jions .J mais cette pro1 1 ijion do.rznée par l'é– v;que devie1zt nulle par la notifictJtion dt ltZ priftr.tacion. On foutie1zt q"-'if J;•4it Jùiv1·e its mêmes rtgfes fi'r la va!itiiré de la provi– fio!l donnée par t'évéq1ie pendant la vacance de l'abhaye, qu'il s'ejl fervi a'e fan droit d'ordinaire , mais l'abbaye ayant Jans le temps un titulaire qui peut exercer fis droirs :1 elle ne doit pas être pri,•ée dt fan· droit de prife.itation, Ji l'a/Jbé ne néglige point de L 1 txercer. La qucftion s,lcant préfantée en 1702. deux cé/cbres avocats répotzdirent dans Ct'S pri1zcipes, & furent d'avis qu•en ce cas L'é– vêq•e a\•oit prévenu l'abbé, & qu'il n'y a que les provijions obtenues du Pape qui ne [oient point détruites par la pr,fent11tion. du patron ecclijiajlique qui txerce fan droit dan.< le temps qui lui cjl accordé , & que la pro1•ijion de /'ordinaire, Venir annul– landa. D'autres furent d'un avis contraire, ils d;foitnt pour fondement , que le patronage de /'abbaye eft une efËtce de firvilude qui http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence

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