Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

tles bénéfices eccléfia.ftiq11es de leurs Diocefes. 1770 ~~·~·~·=~ mtnt dt la purttl de r oincie1111t difciplint d1 ~~·~-~-~~ l'iglife. . LX l X. Du droit des évêques , une abbaye étant vacante , de difpofer des bé– néfices fondés dans leurs dioceji:s , qui font à la collation , ou nomi– nation de l' ahhé. Pour l'éclairci!Tement de cette matiere, deux chofes font à obferver, 1°. Ce que le droit commun en a réglé en fa. veur des évêques. 2°. Les exceptions introduites par Il difcipline des der– niers liecles en faveur des communau– tés régulieres établies dans les ab– bayes, & par les maximes de quelques cours féculieres qui connoilfent des différends mus à ce fujet , entre les évêques & ces communautés. L E droit des ivlques efl fondé far les maximes fuivantes. 1°. Orz eft perfuadé tn France q11e de droit commun les évêques font les pafleurs de tous les Cdtholiques dt leurs diocefes , fans diftinc1ion ni exception des fécu/1ers ou réguliers. 6 qu'auc1tn ne ptut fe fauflrairt à leur jurifdiilion fans un privilege particulier, de forte que la pré– fomr"tion efl toujours en fai,oeur des évêques, él ceux qui fe difent étrt exceptés de cetrt- re– gle générale, doivent établirpar des loix re– fUts & précife.s, l'exception qu'ils prétendent. · 1 Q. Comrne de d,.oit commun les é112ques font pafteurs univerfi!s de leur.t diocefes J ils en font au/fl par le même droit commun /es collateurs univerftls de to11s le.r titres tcclé– jiJjliques. Ceuemaximeefl unefuite dt l" pré– cldentt, & /'on peut ajfurtr que le droit dt pourvoir aux titres ecc!éfiaftiques des per– .[o,nnes capables d'en remplir les obligations, n efl pas .feulement u11 droit dt pafleur du diocefa, c' eft un devoir de fa place, fi ceux qui prétendent ltrt txceptés dt cette reg!e par des droits de patronage, ou pri11ileges particuliers de collateurs, ou autrtment, ne font pas moins obligés d'ltah/ir cttte ~xcep­ tion , que ceux qui fe ti.ifent exem,1'ts font ttnus dt iuflifier de ltur priviftgt d'exemp· ti.an prétendue: dans /'un & l'autre Cds !t tJ.,.oit particulier ou privilege prétendu cef– fon.t,, on rentre d11:1s la loi glnérale ,, et re· tQur au droit commun eft entiérement fatJo· rob!e, étant toujours prlfamfpour le bon or– tir1 des diocefas, & &Oll&ourir .au riu1bliffe- Ces droits anciens des lvêques font foli– dement établis dans le quatrieme canon du co11cilt de Chalcédoine, tenu en ecce. LI. qui efl le quatrieme des conciles généra11x .> en voici les termes de la tr11a'ullion de Gen– tia Hervet , qui expl'iqucnt la dlpenda11ce des monajltrts' tant ro11r leur établiffement que pour leur gouvtrnement , des évique.1 des Lieux où ils font établis. Qui verè & lincerè monallicam vitam aggrediuntur, dig11i convenienti l1onore habeantur ; quoniim autem nonnulli monachico prztextu utentes , & eccle– li•s & negotia civilia perturbant , & te· nlerè, citra ltlla1n cii(crimini~ r~rio11em, in urbibus ci•cumcurfantes, quin eriam monalleri.1 libi conlliruere lludcntes , vifum eft, nullum ufquam :rdificarc nec conllruere poile monaftetium , vel ora– toriam domum, przter fententiam iplius civitatis epitèopi ; monachos autem, qui funt in unaquaque reP,ione & civirate, epifcopo fubjetlos elle, & quietem am– pleéli , & foli jeiunio & orationi vaca· re, in quibus ordina1i funt locis fortiter perfeverantes, nec ecdefiatlicis nec fz– cularibus negotiis fe ingcrere, vel com– municare propria relinquentes monafte· rio, ni fi quandoque à civiraris epifcopo eis permilfum fuerit ; nullum autem in mon~lleriis fen•um recipi, ad hoc ut fit mon.tchus, pr:rrer volunratem fui domi– ni; eum autem qui hanc nolham defini– tionem tranfgreditur, definimus elfe ex– communicarum, ne nomen Dei blafphe– metur; civitatis autem epifcopum opor– tet eam quam par ell: monalleriorum cu· ram gerere. les in<iullions qui fui<•ent dt ctllt fage difciplint fur /'djfujtuiffement des monaflt· rts & dts rt1.'igieux, au gouvernement des lvêque.r, font évidentes. De I<oye, dans le fixitnzechapitrt dufecond livre dt fan trai– té, De jnribus honorificis in ecclelia, p. 69. dt/' édition d'Angers tn J 667. & qutl– ques autrts auteurs ont .Drétena.'u qu~il y a de /'t.1/tération dcJns ce canon, que le concile de– mandt pour l'établiffemtnt d'un mona/lcre, le con.fénttmtnt du ftigneur du litu où l'on propofe dt l'ét.iblir ~et qui a été retrur:clrf, & qu'i: fdut lire, nullum zdificari polfe m'lnollerium pra>rer voluntarem epifcopi civiratis, neque in po!Teffione przter vo• lunti1em domini polfellionis. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence