Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

·1 S~7 des Bénéfices eccléjiajliques de leurs Diocefes. 1598 "ou/ut /eso/Jliger de déclarer les raifons du qu'on doit aufaint Siege, onfappoft q:/un refus qu'ils faifoient de rect-voir ceux qui patro11. connait la 11ertu & le mérite de celui uur é&oient préfentis. qu'il préfent• à r églife j le refus qu'on fait li parozt que dans le neuvitme fiecle on de le reuvoir lui efl injurieux, puifqu'on favorifait cette difcip/ine dans t Eg!ift de t accufe d'avoir fait un mauvais choix dans France, nous l'apprenons du jixieme con- una chofe importante • mais foivant nos ,;/, de Paris, tenu en Dccc. X XIX. can. ufages , le Pape /tant obligé de donner des .z.z. & du chap. trois cents trentieme du cin- provijions aux Franfois qui lui en deman- 9uiemelivre des capitulaires, qui efl le 178•. tient, quoiqu'il 11ejoit pas informé tie leurs tians la deuxieme édition tie M. P ithou , capacités , on peut les rejetter fans condam- tlont les textes forant rapportés ci-après. ner le choix qu· il a fait. Quand les patronages ont été attachés à Lapréfen1ation d'un patron fait préfomer à.es familles, ou qu'on en, a fait des droits du mérite dans le préft11té , les provifion.s de fief, on /'a ohfirvé avec btaucoup plus de cour tie Rome font le for.dement d'une de rigueur dans les parlemen.s & les crib1J.- préfo,,1ptio1z con.t1aire à L'égard de celui qui naux fahalternts, on a regardé !ts patro- les a obtenues-, parce que jùivani /'cjfrit de nages comme des droits favorah!es , qui l'Eg!ifi les pourfaitts de celui qui demande feraient plus avantagtux aux patrons s'ils un hinijice, ne font pa> regardées comme llvoient plus de liberté, & s~ils n~ltoi~rtt un motif de le préférer, particulilrcmentfi pas toujours contraints dans leur choix par les ohligations· de pafleur y font atrachées ; laflvérité des canons. Ces motifs humains, fi fujage qut fEglifi cfl forcée de toléflr., fondis far les reg/es aune police pureme•t rend la conduite ties impétrans moins odicu– temporel/e ~ ont fait connozire combien les fa~ il faut tou.jour.r con.venir que cette voie privileges des patrons font devenus onlreux n'a ritn de favorable, far ce principe, ior– à fEglife, qu'ils caufentfauvent le renver- donnance tie Blois, art. x11. a fait ce rl– fiment de fa difcip/ine , & qu'ils font une glement, que le vifa ne fera donné plt occafion ptrpétuel/e de mettre dans des pof les é1•êques ou leurs grafldS vicaires , i 1ts importans plufieurs perfonnes qui enfant ceux qui ont éfé pourvus de cette ma– entiérement indignes , ou qui ont un mtrife niere , qtiaprès qu'ils les auron[ exami– lrès-médiocre par rapport aux obligations nés, & qir"ils feront tenus en faire men– •ttach.ées aux titres qu'elles doivent remplir. tion exprelfe. Sage précaution qui nous On n~a point eu. les mêmes raifon~ d'é- apprend a'ans qut!le dé.fiance un /vlcue doit tendre aux pourvus en cour de Rome par tire d11 mtri1e de- ce.l,jx qui rechcrch-ent des réfignations ou pri-vtntions des ordinaires , hénéfices par cec1e -voit. /es maximes que la faveur des patrons a On a fait ohferver que dans le refus du fait établir à L'égard de ,eux qu'ils préfen- vi(a d'une cure, on/aie rie la diJJ'érence en– tent ; les prévencions de.r ordinaires li les tre un pour-vu qu.i efl prêcre , G• cefu.i qu.i ne réfignaûons en favtur étant regard/es en /'efl pas , & que la préfomption en fJvcur France comme odieufes, on peu.t y avoir dt /On é·vêque qui l'a ordo11né, éJ qui l'au– des motifs très-puiffens de conferver dans torife dans /'exercice des fonc1ions dufacer– ces occafions l'ancienne libertt des lvêques doct, efl un grand témoignage que /a corrup– dans le refus de promou-voir a11x ordres ~ tian defes mœurs ni fa mau.vaife doElrine ne ceux qui ont ohtenu les provifions des 'ures le rendent point indigne de remplir une cure. par cette voie, ou d.Jns le refus de donner On peut faire la même diftinllion pour la un vifl, parce qu'ils ne croient pas pouvoir promotion aux ordres facrés, à r égard de en conftiencè les promouvoir aux ordres celui qui t'ft pourvu cf un bénlfice qui /'oblii,"'t pour des cauft.r qu'ils ne peu.vent déclarer~ de recevoir les ordres dans un certtJin temps, {J dont ils ne doivent compte qu.':i. Dieu. & d'un aucre qui n'a poinc d'obligation a'i:– On vient d'obfe,..,er que les ordonnances qui tre dans les ordres, on fappofe que le fùp.!– obligent les évêques de déclarer les ca11fas rieur tcc!éfiaflique a jugé capahlt d';11·e du refus de vif a. aux pourvus en cour dt promu au factrdoce celui auquel il a donné Rome , n'étahliffent poi11t la mémt rtgle à dts pro1l_ijions d'une cure, & Ji ce .furérieur /'égard du rtfus de promouvoir aux ordres ou fan jucceffeur refufoit apr:·s de le pro– ies mêmes pourvus. mouvoir allX ordres, il y a quelq11.t fondt- Cette liberté peut être confarvle aux évê· ment de dire qu.e c'tjl l'cjfarit des ordonnan- 9ues fans diminuer le reJPeft & la déférence ces qu'il déc/art les caufis de fan refus. C'•ft http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=