Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

15 9 5 Des droits des Ev;ques dans la collation 159 ~ ordres facrés ,{ont comRris dans ce dlcret, leurs la diflinllion qu"on donnait au~ fon .. éJ que la co11grégatiorz étahüe pour réfoudre dateur! rz'étant que pour leurs perfonnes • les difficultés far l'interprétatiorz des décrets ce relâchement de!'ancienne difcipline n'au• dt ce concile, l'a ainji jugé. roit pas de longues faites. Le neuviemt con.• Il ejl vrai que ctt auteur ajoute qu'il faut cite de Tolede , tenu en ne. L v. explique entendre ces réponfes de la congrégatiorz cette difcipline , can. z. Quandiù earum– dan~ ce fins, que cette matitre n'étant pas dem fundatores ecclcfiarum in hae vita de la jurifdifJiorz cor11entieufe , il n,'y a fuperllites extiterint, pro eifdem locis point lieu à (appel, mais orz ne défend pas curam permittantur habere follicitam ...• à celui qui efl pourvu d'un hénéfice d'avoir arque reétores idoneos in iifdem bafilicis recours au fapérieur , Adimitur appella- iidem ipfi off~rant epifcopis ordinandos. tio, non tamen recurfus. Suivant ladifcip!ine des premiers fiecles, t Eg!ife laijfoit entiéremer.t à la prudence des évêques le choix des minijlres qui de- 11oient travailler fous leur autorité. Dans les ordinations on recevait le témoignage du. peuple, afin d'avoir une connoij[iince plus parfaite des mœurs de ceux qu'on de– voit ordonner, Plebe prrfcnte, dit faint Cyprien , epill. 68me. parlarzt de !' tlellion des évêques. quœ fingulorum vitam ple– nifiimè novit , & uniufcujufque aétum de ejus converfatione perrpexir. Cette précau.tio,-z. pour exclure les fcanda{eu.x, n:.em· pichoit pas que ceJJ.X q11'u1i é1.:êque jugeoit indignes de ce faine mi,1iflcre, n'en fu.ffent rejcttés quand même ils auraient furpris le témoignage du peuple. Le co.1cile d' Amio– clre, tc1u en ccc. XLI· qui eft urz dts plus favor.ih !cJ aux métropolitains , conferve <;e pou.voir aux é1'êques d.i!ts le neu.vieme ca· non. Unufquirque epircopus habeJt fuœ parochix poreliarem , ur regat juxu re– verentiJm fingulis co111pe1entem, & pro– \•identiam gerat omnis polfdlloni6 quz fub ejus cil potellate , ita ut presbyte– ros & diaconos ordines, & fingula fuo judicio comprehendat. Quand on a commencé de donner des priviltges éJ des dijlinflions dans l'Eg!ife à ceux qui faifoient hâtir des temples , éJ qui donnoient leurs hiens pour y entretenir des ecciéfiaftiques , on s' eft un peu re/ 1.ic, ~é de ce premier efprit; on crut que pour ex– dttr le r.ete des autres fideles, éJ les porter à faire de femhlahles fondations pùufes , il feroit utile de donner aux patrorrs la liherté de choifir des Jujets , éJ de les préfenur à l'évêque qui les ordonntroù dans lts églifes qu'ils avaient fondées; on confidéra. que par ce moyen !' Eglife auroit dans peu de temps !es fonds ntcejfaires pour la fuhfif– tance des pafleur.s , qui feraient peut être p!u1 utiles quand leur entretitn ne feroù point à la charge du peuple , éJ que d'ail- To1nc 6. des concilcc de la collcél:ioa des PP.. Labbe & CoJfarc, page 41;. Les patronages perpétuels, attachés au>: familles ou aux poffeffeurs de certaints ter– ris , n"étoient pas encore introduits , on; pourrait même dire avec affer. de fondement qu'ils ne font point filon ce premier eJPrit de tEglife, éJ qu'on auroit difficilement approuvé que la dijlinaion qu'on a cru pou– voir donner au r.ele éJ à la piétl d'un fon– dateur ,, fût communiquée après lui au chef d'une famille , ou au poffeffeur d'une terre, dont la 11ertu écoit incertaine , f.I qui pour– raient êire des lihertins éJ des impùs , & fcandalifer autant les fideles que les fonda– teurs les ont édifiés. Quoique la vertu de ceux qui a'Voient dtJnné leurs biens pour entretenir les minif– trts de l' Eg!ife , fût urz fondement de pré– fumer heaucoup en faveur du choix qu'ils f.iifoient , on laijfoit à la prudtnce de l'é– vêque de recevoir les perfonnes qu'ils lui préfencoient, ou de les rejetter, s'ils n·a– voient pas toutes les qualités que les canons demande!lt pour remplir dignement cts ti– tres, éJ même afin d'ohliger les patrons à prendre toutes les préca.ution.t nlcejfaires pour n'étre pas fu.rpris, fi celui qu'ils pré– Jêntoient éroit jugé i1:digne .. ils ne pouvoien.t point en préftrztcr d'autres , le choix dépen• doit erztiérement de l'évêque. Cette difcipline ejl expliquée très-claire– ment dans la novel!e ou nouvelle ordon– nance l l)<. de /'Empereur lujlinian, De fanétiflimis epircopis' c. 18. fi vero qui ab cis eliguntur t;inquam ir.dignos pro– hibent facrr r~gnl;;: ordinJri, tune fane· tiflimus epifcopus quofcunque putaverit meJi,,res, ordinari procuret. Après que les privi!egcs des patrons fu– renc plus étendus, on donna de gran~es al· teintes à la liherté que r Eg!ifc avoll COTI· fer11ée aux évêques dans le gouverr.c~r.cnt de leurs tiiucefes ; éJ dans quelques lteu:ic 1111 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence

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