Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

1 S77 des Bénéfices eccléfiafiiques de leurs Diocefes. 1 578 provinces en habit de foldat, &: ordonna regles qu'il nous a laitfécs dans fes lec– des minifires dans toutes les églifes qui tres, & qu'on ne peut douter qu'il n'ait en avoient befoin. gardées dans l'ufage de fa puiffance ; Qu'on fait que les évêques ont été qu'écrivant au Clergé de ~ii!an tou– quelquefois forcés par la violence des chant l'élell:ion & la confécration de P.euples, d'ordonner des gens fur qui l'évêque Confiance , il dit ces beaux lis n'avoicnt aucune autorité : qu'ainfi mots : Sicut ab a!iis noflra exigimus ita Lampius, évêque de Barcelonne , file Jingulis faa jura fervamus. Epifi. ~o.'l.1. force de faire prêtre faine Paulin, qui Dans fa lettre rime. du 1.1. qu'il écrit avoit été baptifé par Delphin, évêque :'i Jean le Jeûneur , patriarche de Conf– de Bordeaux : ainli faine Augullin voir cantinople, il fait paroître le zele qu'il fon peuple foulevé contre lui pour le avoit pour l'obfervance des canons: contraindre d'ordonner Pinien, & de Quanquam cum omni6us hominibus pacem l'attacher à l'églife d'Hyppone. lwberc fammoperè cupiam , vobifcum prL- On fait qu'en quelques endroits la cipuè quos vehementtr amo, Ji tamen irfi, coutume éroit que les évêques pu!fent quos novi, vos ejlis: nam Ji rnnones non faire des ordinations par-tout où ils le cufloditis, & m.ijorum vu!tis jlatuta con– jugeoient à propos ; mais que ce qui fe vellere ; non cognofco qui eflis. faifoit d'un commun confencement en- Qu'il ne prétendoit pas être exempt tre les évêques & pour un bien public , des loix auxquelles il vouloic obliger les ne peut palfer pour une infrall:ion de la autres, comme il paroîr par la lettre l7· loi. Ainfi faine Epiphane nous apprend du 1. 2me. à Noël, évêque de Salone : que c'était l'ufage dans I'itle de Chypre, Abjit lwc à me u111Jtuta majorum conf.rar– que chaque évêque pût ordonner des dori6us meis in qualibet cccüfia infringam , clercs par-tout ; & cette pratique était quia mihi injuriam facio, Ji fratrum mco– fondée fur ce que la plûpart des gens de rum jur.i perrurbo. bien que l'on voulait élever aux ordres, Et dans fa lettre 36me. du 1. 4. i Eu– ne pouvant fe réfoudre i y confenrir, & logius, pnriarche d'Alexandrie , tou– fe dérobant très-Couvent par la fuite, les chant le titre de jJatriarche écuméni– évêques C:toient obligés de les faifir & que, que celui de Conllantinople affec– de les ordonner où ils les pouvoient at- toit : Abfic lro•, abjic à clrrif!iani mente id traper. Ainfi l'évêque de Carthage éten- Jibi vtlle quempiam arripere, undefratrurn doit fon autorité dans tous les diocefes faorum lronorem imminuer< ex quantulacun– particuliers de fa primatie, & en pou- que paru videqtur. voit tirer d~s clercs pour les faire évl!· Dans fa lettre 29m•. du 1. 7. au même ques en d'autres églifes ; mais ce grand Eulogius: S,·io quis fam & qui </lis; loco pouvoir étoit fondé fur le confentement enim mihi fratres ejlis, moribus patres, général de tous les évêques d'Afrique, & non ergo jujfi ,fed qu& uti/ia vifa font ùi– fur l'autorité du concile national qui s'af- dicare curavi. fembloit tous les ans, & auquel il pré- Qu'enfin il a été fi éloigné de croire 1idoit. qu'il peut faire toutes les fonétion< de Mondit feigneur a dit , pour les vifa pa!lcur dans t<>Utes les parties de l'égli– que le chancelier de l'univediré de Paris fe, fans le confentcment des évêques donne , qu'il fe fonde fur un prétendu ·des lieux , & qu'il peut s'attribuer une indult apollolique; mais qu'il n'a point jurifdilèion fans bornes, & la retronchet été en leur pouvoir d'en voir une co- aux autres pafieurs i fa volonté , qu'il pie; qu'ils en auro;ent fans doute facile- nous a lai!fé lU contraire uo~ cond1mna– ment découvert la fuqirife & la fubrep- tion aurhendque de cetteprérention dans tion: car en~n ils ne devoient point les excellentes paroles de la lettre ;qme. douter que les Papes dans ces derniers du 1. 9. Si faa unicuique cpifcopo jurUJic– temps n'ayent le même zele pour l'ob- tio nonfervatur, quid aliud agirnr niji ut fervation des canons , & qu'ils ne rien- per nos , per quos ecckfiajlfrus cuflodiri nent le même langage que faint Grégo:re dehuit ordo, confundarnr. · tenoit pour maintenir la jurifdill:ion des Que le chancelier de l'univcrliré de évêques; qu'on ne peut juger mieux du Paris IX les particuliers qui donnenr des feotiment de ce grand Pape que pu les vifa par arrêt des parle;nens, prcnnect ' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence

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