Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

J 5 71 Des droits des F1·tques dans la co!larion 1 571 cette emreprire étant crès-préjuditiable rnellieurs les abbé3 de GrianaA & de à l'autorité de me!feigneurs les arche- PiJncourr, pour examiner l~affJire des vêques, co~.trJ_ire à l'!'rdrc & à la.difci- vifa, .de5 ab\o,lutions.;] cautele & des or· pli ne. de 1 ~gh\e, meme ~ux Jrr~rs d.u d1~1nons, s e~ant mr~ au bureau, mond. confer!, qui defendent aux ecclefiall1- fe1gneur de 1)1gne a d1r, que fuivant l'or· ques de fe pourvoir ailleurs que plrde- dre de la compagnie, lui & mond. fei· VJnt les métropolitains & autres fupé- gneur J'é1•êque de lvfeaux, & lefd. fieurs rieurs eccléfiJfriques , fur le refus des abbés avaient examiné les pbinres qui crdinaires , qu'il croit qu'il ell du zele lui ont été faites. 1. Sur ce oue auelques & de l'intér~t de ]'1lfemblée, qu'elle évêques donnent des abfolurior.s' "'i <au– apporte un remede efficace :l ce défor· te/am , fans avoir aucun d~gré de jurif· dre. Sur quoi la comragnie ayant fait diétion fur l'évêque qui a fulminé l'ex– plufieurs réflexions, & s'érJnt entrete· cornmunicarion. 1. Sur ce que des évê– nue de quelques prélats qui font de pa· ques donnent iles ordres à des clerc' C1Ui reillcs entreprifes , cl!e a remis à lundi ne font point de leurs diocefe~ , f~ns. la procham i y délib~rer. permiffion & les- dimiffoires de leur évê– que diocéfain ; & enfin fur ce que le chanceiier de ]'univerfité de Paris & quelques JUtres donnent des vif;,, au refus des évêques, fous prétexte d'un indult apollolique qu'ils difenr avoir; & le plus fouvent c'eft par ordre & par ar– rêts des parlernens. La faiu dans la [éana du 17. août du matin , page 186. Monfeigneur le préfident a dit, que la compagnie avoir remis :i auiourd'hui à délibérer fur les vi{a & abfolutions à caurel~, que la co:ifeéture en trait meil– }eure, à caufe que monfeigneur 1·ar– che\·êque de Paris étoir préfent , & qu'une des principales plaintes qu'on avoir à faire fur cette tnltiere, regardoit Je lieur Loifel , chancdier ële Notre– Dame & de l'univerfité de Paris, lequel a entrepris de donner des abfolurions à cautele à des prêtres furpens & interdits, contre toutes fortes de regles eccléfialli– ques, & même de raifon, puifque ces fortes d'abfolutions n'ont jamais été-con· nues que pour les excommunications ; ce qu'il a déduit fort au long, aulli· bien que ce qui ell contenu de cette mariere dans les procès-verbaux des précédentes :alfemblées. Après le difcours de monfeigneur le préfident, metfeigneurs ayant rapporté plufieurs entreprifes de cette nature, qui fe font faites en leurs provinces, on are· mis ~ une autre féance , pour prendre fur ce fujct une forte & mûre délibération. Monfaigntur l' é'Vêque dt Digne traita ~tltt matiert avet érudition dans la fiance Ju mardi z4. novembre. Voici fan rapport Je la maniere qu'il a été mis dan1 le procès~ 'flerbal de cecte affemb!ù , poge 367. & fui· 'Vantes, qu'on a eftimé néceffeire de rappor– ter, pour continuer la faite Je cette affaire. 'J Qu'il lui fembloit que comme tous les érars ne fubfillent que par l'autorité d11 prince qui les gouverne , toute la hiérarchie ne peur fubfiller que par l'au– torité de l'évêque qui ell établi de Dieu pour le gouvernement de cette lienne principauté. Que cette autorité a rant d'étendue, que felon l'ancienne maxime de S. Ignace , martyr , on ne doit rien faire dans l'églife fans la participation & fans l'ordre de l'évêque. Sine epifcopo nemo quidquam facial eorum qu• ad ipfam fpeflant. Epijlola ad Smyrneos. Mais que par un horrible renverfement d'un ordr~ fi facré , il y a pen de chofes qui De fe faffent aujourd'hui fans fa participation & fans fon ordre : que les réguliers qui en devraient être la plus notable & la plus foumife portion , ont fecoué le Joug ; & nous pouvons dire ave' dé– plailir, que nos domelliques font deve– nus nos ennemis : que la plûparr des laïques ne prennent leur conduire que des réguliers qui ne veulent pas dépendre de la n8tre. Qu'ainfi, comme toute no– tre autorité fe rrouve prefque bornée dans ce Clergé, fi on en difpenfe les ecdéfiatl:iques, comme eD effet on les en difpenfe par ces fortes de vif!' &. de lettres, qui font les plus elfennelles de toute! nos fonltions, puiîqu'il s'agir ou 1v'Ieff~igneurs les év~ques de Digne & d'imoor er les mains , ou d'inflaller dans de Meaux, commi!faires nommés, avec les bénéfices , nous ferons à la fin des http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence