Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

1567 Der droits des Evêques dans la collation I self MoNSIEUR, Il n'y a rien fi fort à defirer dans l'é– gliîe que la îainte union des évêques en– tr'eux, d'où dépend toute leur force: c'eH ce beau concert & cette humonie des Cieux mylliques dont parle Joo, & cette mutique célelle 4ue le Sage dit , qu'il fe f.1ut bien garder d'cmµêcha & d'interrompr~, parcc"lu'elle réjouit pour ainti dir~ , les Anges, & fait peur aux démons & i tous les ennemis de cette églife; coin:n~ donc nous voyons, Mon– fieur, qu'el!e e11 journellement troublée par ceux qui e11t1 eprenn~nt fur les limi– res & bornes de la jurifdiélion de leurs confreres , d<>nnant des dimitToires , \'oire des ordres, des vifa, forma dig– num, ou mi'lions fur le refus les uns des autres, & que c'eH un mal & incon– vénient, auquel les cinq ou fix dernie– res allemblées générales ont pourvu par les Jeures circulaires qu'elles ont en– voyées i tous les archevêques & évê– ques de ce royJume, & par les régie– mens faluraircs qu'elles ont fût à ce fu– jet, fans que pour celJ l'abus en ait été tout à fait réprimé ou corrigé, y ayant toujours quelqu'un q•Ji heurte contre cette pierre de fcandale ; nous avons ju– gé uès utile & néce!Taire de renouvel· Ier tous lefdits réglemens, & particu– liérement celui de l'affemblée de 163 f· qui femble comprendre tous les autres, & qui pour êcre alfez ancien , p~roît avoir été ignoré, ou bien oublié par plu:_ fleurs ; à cet effet, t-.1onlieur, nous l'a· vons fait imprimer, & vous l'envoyons ci-joint, vous priant & exhortant de le mettre en pratique, & en recommander étroitement l'obîervation à vos grands vi– caires, fous peine de votre difgrace, & defiitution de leurs charges: cette alfem– blée el1imant qu'après ce dernier avercif– fement, vous jugerez vous-même qu'il ell nécetîaire d'exécuter lefd. décrets & réglemens dans toute leur vigueur ; à quoieHimantquevous mettrez ordre avec votre zele & fagetîe accoutumée, nous vous affurons aulli que nous fommes , MONSIEUR, • Vos tcès.h1.1mblcs &:: très-affel\ionnés fervη ccurs & confreres, les archevêques, évê· ques & aucres eccléliafiiques dépucés de l'aJfemblée généi:alc du Clergé de Fiance. Dans le procès-verhal <k la mime affem- hlée, dans la féa;ice du jeudi +· novembre• du mai in • page +o 7. monfei.gneur l'évêque de Haras rend comptt à l'affemhlée de l'en– treprije du grand vicaire de monfaigruur l' evêque de Mirepoix qui avoù donné un viCa far le refus de monfeigneur l'evi– que d'A/et , & de la procédure faite en conféquence. l\1onfeigneur l'évêque de Bazas a dit~ que le nommé Courtet , prêtre du dio– cefe d' Alet, s'étant préfcnté à monfei– gneur !' évèque d'Alet pour obtenir vifa & provilions de la cure de Cabanes aud. dioccfe, ledit feigneur évêque l'aurait retùfé, fur ce que les provilions con– tiennent la réferve d'une pention au pro– fit du rélignant, quoiqu'elle fût chargée d'une autre penlion pour un premier ré– fignataire, & encore le refus fondé fur l'incapacité dudit Courtet, après avoir été examiné: fur le refus duquel, au lieu de s'être pourvu p:irdevant monfeigneur l'archevêque de Narbonne, fon métro– politain , fe pourvut pardevant le vicaire général de monîeigneur lévêque de Mi– repoix, qui lui auroit donné fon vifa fur les provitions de cour de Rome; en con– féquence de quoi s'étant admis de fervir la cure, monfeigneur l'évêque d'Alet auroir décerné fon ordonnance, portant défenfes audit Courret de faire aucune fonélion en ladite cure, attendu fon in– capacité pour l'adminilhation des facre– mens, & la nullité du titre accordé par le grind vicaire dudit feigneur évêque de i\lirepoix, qui n'avoit pas pu. con- 11oître de la validité du refus fait par monîcigneur l'évêque d'Alet, l'ordre de la police de l'églife voulant qu'~n tell~s rencontres on ait recours au mctropolt– tain. !11ais ledit Courret au lieu d'obéir à l'ordonnance dudit feigneur évêque d'Alet s'étoit rendu appella?1t d'icelle comm; d'abus, & relevé fon appel au parlement de Touloufe, où il a faic int!– mer ledit îeigneurévêque. La compagnie ne jugeant pas qu'il y ait lieu audit appel, & qu'il importe beaucoup au bien de l'églife, & à la police d'icelle dans to~t le royau~e,, que les évêqu~s & leurs vi– caires generaux ne perverutîent rien de la jurifdiélion d'un diocefe à l'autre, comme il a été arrêté dans cette af– femblée par une délibération ptife f<1r ce http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence

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