Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

515 Des Gradués & de leurs Droits & Privileges. 516 Dmnts civfratts commuranus facilè intueri delfus toutes les autres univerlités de ce licet , éJ particulailm fi quàm plurimas : royaume, elle a le privilege de l'anti– aulli peur-on dire de l'univertité de quité , ayant été étJb!ie par Charle– Paris, que c'efi un abrégé de toutes les magne, environ l'an 791. par le confeil univerfités, non feulement du royaume, de fon précepteur Alcuin: l'établilfe– mais de toute la terre hJbitJble; & coin- ment des autres étant de long-temps pof– me Irocrate, en (on panégyrique, di- térieur, puticuliérement celui de l'uni– foit, que le nom de grec étoit plus un verfité d'Angers, qui efi de l'an 1400. ou nom de fcience que de nation : aut~nt environ; de forre qu'elle a mérité le nom en peut on dire de Paris , que depuis de fille aînée àe nos Rois : & d'elle, l'établilfement de I'univerti:é en icelle, comme d'une fourcc de toutes fciences, elle e!1 plus un nom de fcience que de font dérivées routes les autres , non pas ville: Mille c!ipei pendent ex ea, éJ omnis qu'auparavant l'établitfement de l'univer– o.rmatura fortium. C'efi l'éloge que les fi té de Paris la France fût (ans écoles, car prélats de cc royaume , alfemblés au il y en avoit de fort renommées, ainli concile f~cond de Chàlons, donnerent que Corneille tacite a remarqué: Veures aux écoliers de leur temps, & lequel GJ!!os- Aug,.jlodini, qu1. nobi!iffim~ urbs l'univertité de Paris a toujours mérité Heduorum erat, /ludiis tihera!ibus optram pardelfus les autres; qu'encore lui peut- dediffe. Et auparavant lui, Céfar, au on ajout~r les mêmes titres que Nice- lixieme de fes commentJires, de hdla phore, grec , a donnés aux loix en b Gallico , p1rlant des Druides. Ad ltos ville d'Athenes, lorfqu'il l'appelle, en mag.•us adolefceiuiu.m numerus difciplin1. fon hifioire de Biz.ance , le liege des eau.fa concurrit , mJgnoque hi font apud eas lettres, & le lieu d'où l'on tiroit toutes honore. Puis après avoir touché les grands forée~ de fciences. Es autres univerli!és, privileges & prérogatives dont ils jouif– l'on y apprend aux enfans les petits prin- fent, il ajoute: Tantis excùati pr..miis, cipes de gramm1ire; & lorfqu'ils font éJ faâ fponre mufti in difciplinam conve– capables de quelque cho(e 2lus folide, niu11t, à parentihas propriis quique mittun– l'on les envoie en celle de Paris, pour cur: mais les lettres ont princip1lement y appre•idre ce qui ne s'apprend point fleuri en France, lorfqu'on leur a donné aux autres; & néanmoins ces principes, un tiege certam & affuré en la ville capi– l'on les y enfeigne aulli-bien & mieu11 tile du royaume, & que nos Rois ont qu'ailleurs. En quelques-unes des autres commencé à chérir ceux qui en ont fait univertités il y a des écoles de théolo- profellion : Mugnus ergo lùc Jludioforum gie, ès autres de médecine. A Paris il concurfos erat , atque ex omni laco tan– Y a école de tout ; de forte que ce que quam ad mercaturam honarum arcium lzùc toutes les autres unil'ertités en(emble profi"ifi:ehantur , ut Atlrenienfium atque peuvent fournir , l'univertité de Puis Romanorum g!oriam faperatura videretur feule le fournie, & plus ibondamment; academia Pur.jie.1Jis. Depuis, comme peu & s'il y a quelque chofe de rare & d'ex- après la gloire de cette univertité vient cellent en toute forte de littérature , à ê!re déchue, à faute de chérir les gens c'efi à Paris qu'il faut \"enir chercher. dotles, commeonavoitfaitaUj)aravant: Il n'y a que le droit civil feu! , lequel lta ut falitudo Luteti~ bonis litteris exi– ne s y enfeigne pas,du moins publi·1ue- liumque indiaurn videretur. Le Roi faine ment; mais il ne faut pas que les iutres Louis rétablit & iugmenta les privileges unil'erfités en tirent avantage ; C3r c'efi de l'univerfité de Paris; & depuis le grand par privilege & par une pr~rogative fpé- Roi François l'a rendue plus célcbre ciale , que le droit romain ne s'en(eignc qu'elle n'avoit jamais été, en appellant pas à Paris, à cau(e que c'efi la ville ca- de tous côtés des gens doétes, & réta– pitale du royaume, afin qu'on Cache que blilfant les chaires publiques: enfin nos les (ujets du Roi ne font aucunement guerres dernieres l'ayant tellement diffor– liés aux loix romai~es, & qu'elles ne mée, qu'on n'y reconnaît plus rien de font en France que pour raifon, comme fon ancien lullre & fplendeur; le Roi il a été remarqué au chlp. Super faecufo, defir.tnt 11 rétabiir, & en ayant donné le Je P'ivilegiis exto : mais o:ttre les grands foin à plufieurs gnnds per(onnages par avantages que l'univerlité de l'ads a par- lui choiJis & élus, ont été drelf~s ksar- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence

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