Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

• ~05 Dei Cl'aduls & de leurs Dt'oits .Y Pri11ilege1. Il n'y a poi1zt d'oppofition entre ces deux décrtt s de.s conci,'es de Trente & qua– trieme de LJtran , c'eft le même efaric de fun éJ de l'autre. Le concile de Trente .ne défend point la pluralité des hé,,éfices , JorfJ:.e'u:z ne fa/fit pas pour entretenir hon– nêtement celui qui en tjl le titu/dirt. Ce n'eft point le Je/{eùz de /'ég!ifa que /'en– tretierz honnête jOit rlg:'é de la même ma.– nitre pour tous les eccléfi,1Jl! 0 ques. Le-con· e;/e dt Lacr.m fappofa que lè.r gens de let– .zres fJ les perjèn.'ltS de qualité peu1,1e11t être .obligés de jJire des d/pe1zfe>" pour leur !n· trecien honnête qui ne font point de la mê– me néceJPté aux autres eccléfiaftiques , il f'1ut des livres à un lzom1ne de lettres ,· on doit même fouhaiter q:i'i! ait tous le.s fa– .cours dont il a befoin, aftrz qu'il pui.Jfecon– .tinuer fan trt.1vail avec plus d'ajJÏduité. Dieu a 'V.Ju!u L'i11égalité des conditions , c'eft un ordre qu'ilefl nùeJTaire de conferver pour le bierz de l'état éJ l'u•ion des fide!es. .Su.r (t principe , on dijlingue ai:ec heau– coup de rai.fan deux forces de pauvres, les uns n'ont pas ce qui leur c1 '1 né.:e.ffaire pour '1Jivrt , les autres m.:znqutnt dt et do.1t ils o:rt h~(:Jin pour [ou.tenir hônnêrement leur état. C'eft ·urze œ1.1.vre de piété d'aJ!iJ1er lt.r uns & les a:.1.tres. Un homr11e d'une naif– fa1Ct iliuflre, éJ d'un rang fort diftingué , eft p.1"vre, quoiqu'il aie a/fer de hien pour féca~liffemenc d'une perfonne de !Ja/{e con– ditian. Du. temi~s du. quatrierne con(Î/t dt Latran, la difcipli·ie n'ayJ.nt pas en,ore inoraduit de.r 6l1zéfi!·es fim,,,/t.r, ni l'ufage de !ts po.Jléder en con1rnt:!des ,. ce concile a .été obligé Je permture aux gens de let– .trr.s 61 aux rerfa.'1nts de qualité , la plu– r~lité des préhtl'ldes , lorfqu'une n·avoit .pas un revenu faffifi,.zt pour leur entre– tien conven.ahle ; fi afin que cette per– milfion ne devr.•nt poiflt llTZ abus, il n·d pas eflimé devoir en co.11ficr f e."<amen au jugenzt:zt de ces 'lob/es , iL a figement or– donné que le P flj-"'t exarnincra s' it's for..t .dans le cas éJ les circo1;.flan.:ts où. le bien -de /'ég!ifl éJ de l'état dem.inJe , qu'o.-1 les difrenfi dts loix qui ordo11rzent la fin– gufaricl d.·s hériéfices. Les Peres J, co.•– &ile de Trente o:it trouvé d'.Jv.tres tX/"'/... .di~ns de /eu.r tenzp., , f.J s'il n'y '4\.'oÎL pas .eu de hé1éfice.< jirnpfes , il n'y a point d' ap– ptJ.rence qu.'i!s eu.fferlt conda.mné l.i plura.– iité dt.$ préSe:zdes , J.1;11 le cas f.,• a1.rx ~ondiLio •zs o!c le quJtrieme concile dt La-:– iozn t" r•rmife. C X X l V. Si les gradués nobles font remplis , lorfqn'ils potfedent un bénéfice de la val~ur qui cil: r~glée dans l.:! concordat & dans les ordon– nances , .ponr la réplétion des autres gradués• L A loi fur la réplétion des gradués , tfl pour les gradués nobles comme pour les autres. Le concile de Bâle ,[cf{. 31. art. J· la PragmariqUL drej{ée par /'églifa de France, éJ confirmée par le Roi Charles VII. tic. De collatione benefici. §. 16. Ouo.-1 fi quis, éJ le concordat fait encre le "Pape Lion X_ éJ le Roi Franfois premier , fous le mimt titre, §. Volmnus 9. fane cor.formes far cette matitre, ces loix ne font point a"t't( .. ception des gradués no5!cs, ri quis ex diélis qualificatis ; éJ ce qui eft à remorquer , 0.1 a expliqué dans l.i Pragm.uique {,• dans le concordat, avant de p;ir/er dt la rcj;iécion • les qualiti..i· des gradués nobles & leurs pri– vileges; toutts ce.r loix o,-u accoraë une Jif tir:c1!onfar le te'1zps d'étude aux nobles qui firoi~r.l g ... .idués.en droit, ce qui pr"ou;:t qzrt ces 1,:gi 1 1/ateuf-s ont pré'IJu qu'il y ~uroit de.s graduis r.ohles, éJ que c' eft a•·cc connoif– far:..:~ de c;Jufe qu'ils ne icur ont donr.é aucu– ne a;fti.~lii.:Jn far le revenu des bér.i.Jfce.r J4f/ms pour remplir les g·aduis, Orz peut ll.ppcrter pvur for.dcr11ent tf4 , . , ' , fi 'r. ' cette 1.v: , q:tc 1.es gra..:.ut.j ont pr~1umes ' fl i"(i" ' . ' I tire ;cr Q"lr!'S t : 1:r.g1.:~es dans o.c"S tllTtS , éJ que Ji /'/g:ift a ~·elquefois accordé des dijiiniiio,"!S 11:.::>: perfünnes de <JU.t1/itl po;ir la p/;,ir.1!!1é des hé:zi;'i•es , tTZ co::ji– d(ratfon des dé,":'t,"!fs qui ·pourroient être p!JJs grar.dt.r à leur ég.Jrd fOUr les entre– tc1ii1· d'1J;:e m.J.~Î.ere conver.nh !e , elle a or– dv~né f.i, m;1n1- cl1oft ro:ir les pcrfo11nes dt l1:ttres , co;nrne on le 11oic d.J.1;.s le vi,1g•- . ' . . ' . r.t~VJtme c.::.io:i C.l.I. qu.:ztrierr.e conci,e ae Lutran , cenu en ~f. cc, x v. Circa fubli– mcs tlmen & litterons perlonas, quz n1:tjoribt1'i fuï1t b.._>nefici!s l1onor1n,\.E , cli:n ratio poflu!J\'erit, per Sedem apof– tol'carn potcrit dil;:-cnfar'. 0.-i a prifa- , • , . . 'f" ... rr.e qu 1:'1 /1!')•:>11."e ae lettres a i:c :Jt11 a,; il• vres , &• q1.e le ilien de /' ég!.ji: & dt i&zat J,;manJe 2u'il ait tous lu fccour1 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence