Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

449 lJes GradtJ!s & de lears DroitJ & Pri11Ueg1s,' 4~ féglifl dt S. Ctrmaù1 de /'Auxerrois, con- pas vraifem6lablt qu'entre un /i rand 110!11' Ir< M. Aucuflin Camufet , cradué, & les bre de cradués de divufes uni,·erfitis du reàeur fi fappôts de /'univrrjité dt Paris 1 royaume, il ne s'en crou1Jt plujieurs qui. parties intervenantes. [oient capables de rtmp/1."r les dignité.s a't$ lu concbJtnt de ce concours dts puijfan· égLif's cathidral<s, (,• les aucrts bénéfices ces, que fi la diîpofition de la Pragmati· qui ne doivent êrre conférés qD' à des fujecs que & du conco1·dat, d1ns l'éublilfement qui ayent des decris. du privilege des sradués, a été expliquée favorablement pour eux, conrre la li- ---------------– bercé des patrons ~ des collateurs , les mêmes raiîons ne îubfiftent plus : Les loix lzumaines les plus utiles fo11t quelquefois foi· 11ies de plujieurs inconvérz.itnJ, & le relâ– chement qui jë clij{e dans les corps les plus réguliers, oblige nos /upérieurs tn diJJ'éren– Us occafions de changer les ancie1:s uj:i.gcs. On ajoute à ce fujet que le curzcile dt Trente, Je.If. •+· chap. 1 z. De reform. plufieurs déübérations des aj{emblies cé- 11érales du Cltrcé, fi nos Rois , dans /'or· àonnance de 16o6. fi dans qutlques aucres, ont pris un tempérament qui dor1nede la dif– tinàion aux graduisf~nsdérruire /es droits ties <ollauurs fi des patrons ; fuivoJnt ces loix ,les béniftces co11(idérahles, co1nmefant les di{'lités des éclifes cathédrales, doivent être remplis par des eccléfiafliques qui ayent ties degrés , mais elles en laiffent le choix tlUX patrons & aux collateurs, pour éviter (inconvénient au.quel on ftroit expofé en /aiffant la prifércnce à t ancienneté des K'"adués. Ceue difcipline comprend deux précau– tions pour exclure les mauvais fujets de l'en– trée aux bénéfices de cette qualité; favoir ~ (attention dans ce clloix tant recommt1ndé aux patrons fi aux collateurs, & /'oblica· tion qui leur ejl impofée de prendre des per– fonnes qui ont des témoignages de 1nérite donnés par des univerfités; pendant que tette diflipline fera ohfervée exac1e,'1lent, on peut efpirer que ces bénéfices feront tou– jours pof[édés par de.< perfonnes de quelqut mérite lur(que les univerjités & les co/la– leurs ne feront pas tous dans le relâchement; ilfuj/it, afin que le bon ordre fubfifle, q1it les uns ou les autres aiment la regie , P"rce que tant néglicens que puij{ent icre les pa– trons &• coiltJtturs, ils ne pourront faire un mau'fJais choix , fi les univerjité.1 font leur devoir, & n'ad1nectent aux degrls que des perfonnes tlun vrai mérite; & Ji les colla· teur.1 veulent remplir leurs oblig:icions , ils trouveront toujours des hons JUjets quoique ties univerjités n'apportent point affii de dif ttrneme:zt en donnant ' '"' ' ri.egrts 1 n' éianl Tome.X. c 1 1 1. De la prétention des gradués qui requ1erent des bénéfices en verr11 de leurs dearés , de n'être point alfujec=is d. Î'exa1nen que les cvê– ques , & les autres collateurs peu– vent exiger de ceux auxquels ils donncnc des provilions. L '1uteur de la glof~ fur l.i Pragmatiqu,t, ttt. De collation1bus , §. Item quod univerfiures, fur ü mot, Gradus , pag. 315.écrit, que cette quejlionfi pré/enta de fan temps ; il rapporte les raifons J tant en faveur que contre ce droit des éviqu.es , & cite une regle de chancel/trie qui déchargt les gradués de cet examen. J>rohus J dans fis notes far et cornmen– taire, prétend, que l'évêque n~ peut exa– miner les graduls fur leur dollrine, ni fur leurs mœurs , parce que, dit cet au· teur, fi les évêques avoienr ce pouvoir• ils ne trouveroienr aucun gradué dans les mois de rigueur , capable du bén~ficc qu'il requiert, mais l'évêque peur îeu– lemenr îe rendre partie contre le gradué devant un juge compétent , fi fon inca.· paciré lui eft connue. C efl aujfi le fentiment dt Rehujfe far le conwrdat, tù. De collarionibus, §. Prz– rerea,farle mot, Quinquennium, il rap– porte ltJ même raifa1z que Probus. L .r; , • • ' • orJque ces auteurs ont e'''', ce n eto1t pas /'ufage d'examiner les cradués qui re– qulroient des bénéfices, quoiqu'il y en eût d' ignorans comme il y erz a préfante'11ent; il parait mên1e par la Pr"gmatique qu'en ce temps-là il y ovoit du relô.cl.emtnt dans les unii•erjités, §. 29. qu.i commence, Item ut de crterà. Ur norum efl & cunllis ridi– culoîu.n , multi magiflrorum nomcn ob– tinent quos adhuc difcipulos magis elfo deceret. Leconc>!e de Trmte, fi.If. 7. c. 13. à• Ff http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence

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