Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

'44S Des Gradués & de leurs Droits & Privileges, '44/r M. Louet , dJns fas arrêts notables , lettres & la vertu dans un tcc!lfiaflique , lui lettre G. c.lzapitre +·en rapporte un , rendu étoient fau11ent auprès de la plûpart des col· en"' truiji,me cht1mhre des enquêtes le z.6. /ateurs, une ex,fujiorz pour /es bénéjiccs. lis novembre 'i13· par !eq~el il fut jugé, que difim qu'il n'y a pas lieu maintena1:t de les bénétices affeélés aux mu!iciens & au· faire ce reproche aux collateurs, & que ltJ tres habitués d'une églife, peuvent être ptûpart apportent des précautions Ji grondes requis par des gradués qui feront expé- pour n'être pas forpris dans le choix dts rimentes au plein· chant, & autres cho- Jùjets qu'ils dtftinent aux bér./fices de leur fes nécelfaires pour faire les fonltions collation, que l'on pourroit fauhaùtr qu• la de ces bénélic<s. plûpart d'entr'eux en e11Jl;r.11oujours la li- M. Louet J~it ohfcr11er , que cet arrêt bre difPojitiorz diJns les mois même aJ!"tflés en fondé fur ce que l'aff<él:ation de ces aux gradués. bénéfices aux muficiens & habitués, n'a A l'égard des uni-,.rjités, ils ohftr1·ent été faite que pour l'utilité p•rticuliere qu'il y en a très·reu qui uyent conftrvé leur de cette églif~ , & que. l'affeébtion des ancienne exallitude, (l que le rt!àelument bénéfices qui vaquent en certains mois s'y étant inft11jibl<ment gLijfé, on peut avan– aux gradués • en pour l'uti!i~é publique cer fans ttmérité, que de nos jours les de– de l'églife, qui doit l'emporter fur 1·u- grés font unfoible témoiff11Jge duméritt de rilité particuliere d'une églife. e<:ux qui lts o..r ohtt1z11s, ,·,fl ce q~i a fait M. Louet écrit dans I~ même lieu, qu.: dire à unfavant pré/Jt, que llnt s'en fa~t par arrêt rendu en la grand'chambre, le que le privilege des gradués (oit mainte· 29. janvier 'f7J· il fut jugé, que les bé- nant le prix de la fcicnce & de la venu, nélices affeélés aux muficiens & habitués & qu'il l'etl plus ordinairement de l'ar– d'une églife, ne peuvent être réfignés en tifice de ceux qui érant ignorans aux cour de Rome. PaJJ.r concilitr ces deux !cures, font Cavans en la chicanne. -arrêts, il en rend cette raifon, que la réfi.. Les mimes mo:ifs ob!igerent l'Egli.JC r:'e gnation n'en qu'l l'avantage d'un parti- France, affembiée •·• 1Cor. û repr~/cnter eu lier qui ne doit pas être préféré à ce- au Roi Htnri 1 Y. qu'il étoit de fa piété lui d'une églife, & que d'ailleurs la réfi- & de fa religion de faire un rég!emcnt ..gnation ne fuppo(e pas dans le réfigna- qui laifsât aux ordinaire~ une pleine li– 'aire, des qualités qui le rendent recom- berté de choifir entre les eccléfiailiques mandable & plus utile à l'églifc. qui <int obtenu des degrés, c:ux qu'ils La faveur des graduls ""paroÎt pas fi el1imeront être plus cJpables de remplir .t;onftonte dans notre jiecle; plufieurs efti- les dignit<'.-s des églifescathédrales, par– ·m<nt que la liberté des patrons & des eolla- ce que, fi l'ancienneté du gradué en fai– .reurs efl plus f.ivorab!e, & conjidérant les fuit tout le difcernement, l'églife Ceroit prétentions des gradués comme un privilege Couvent expo(ée aux Cuites trop f:icheu– qui déroge au droit commun, ilsfoutiennent fes d'un mauvais choix pour des pones "JUe dans !'itat préftnt de /'iglife, dies ne qu'il cil très-importantauxdioce(esqu'ils méritent aucune f"veu.r au pr/judice de la foient occupés par des perfo~nes d'un liberté des eol!ateurs , & que tout y éta. e mérite difiingué, & que ceux qui les rem– ·de rigueur, elles doivent être renfermées .plilfent étant les premiers du Clergé, ·•ans les claufes formelles de la conceffion. apr~s l'évêque , ils doivent être en état Pour établir cette opinion , ils font Db- de le foulager, & ont toujours beaucoup firver que deux chdfts rendoient l'étub!iffe- de part au gouvernement du dioce(e • ment a'es gradués tr~s·favorable. pendant la vacance du fiege épifcopal. 1°. Le bon ordre des univerjités, !' aiten· Ils ajoutent, que toutes ces rai Cons qui .tion qu'elles avoient à n'auorder des degris rendent les gradués moins favorables • qu'au"' perfonnes de mfrite ., faifoit fouirai· ont étë prévues dans les ordonnances de .ttr que les graduésfuffent tous employés, & nos Rois, qui ont diminué notablement qu'ils poffedaffent les benifices qui deman- les privileges des gcadués. Avant le re/4· ·dtnt des qualités particutieres pour en rem- chement des u.11iverfités , on n"arpro1J1Joir p/ir uûltmtnt toutes les ohiigations. point que les ivéque.r fiffent fobir r exames z.Cl. Le rllrtgleme,1t des collateurs ltoit aux gradués qui requéraient des 6én~6ces .. cuffi u1u gran<ie raifon de favorifer les gra- Rehujfe, Probus, & plufieurs au"es llll– >liuh 0 .il iwil ailijujju 'à.ce & .tx.ès 4 giu.k6 :w.r.s fjuÎ ~ol .é.ri.l .al'QlU J'<ir.do1J41lnu 8' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence

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