Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

3 s 7 Des. Gradués &.de leurs Droits & Privileges. • 3 sr 1•ille ; il fard. ohlig_é ,de la c.onflrer à u..n fa· .~e ~as peu.t fa prl.(tn~er rd.rement, parc' jet qui ait /tS quabtes requ.ifes. Ces 101': de qu il n eft point ordtnazre qu.~ le~ çraduls /a Pragmatique & du concordat font pour demandent des lettres dt nomrnatton adrtf· et p'atron comme pour ceux qui conf.:rtnt fies à û.n patron ou collateur qui n.t nom– trois cents binéiii.:es , parce que le hien de me quà un hénlfice; on ne cite point tf arrlt · J'/g!ift dttrz~::cle qt.:~ on prenne CtltC précau- qui ait décidé Cttte,,qu.eftion, f opinion com• tion contre la négligence des patrons. On mu.ne contraire aUx graduls doit étre 1our Jit qu.'il ne s'enfuie pas de ce que ce patron eux une grande r11ifon , dt ne s'expofir nt conftre qu'u.11 hén/ftce, qu'il lui fait per- point à en pourfaivre le jugement. 1nis de nig!iger 1011jo;.,r.r l.:.s gens de le:tres, (J q!li! ~r..z üne liberté entiere de remplir et blnéjice de Jùjets s'ils ne font pas indi– g.'!.cs , qu" on peut au moins prifamer· ltre moins utiles que ceux dont le mérite· eft lltteftl par des unive1jités fameufes, dans lefquelles ils ont étudié pendant plujîeurs , annees. On ajoute que ·fuivant les termes de la Pragm.itique & tlu concordat, le privi!ege des graciuls s'étend univerfellement fur to'us lu patrons ucléjîaftiques, fa·" diftinllion tiu nombre des héni)'i~·cs qu"il.1 confi:ren.t, parce que le1 auteurs de ces Loix aydrlt cfli· mé que f'ir.Jlùution dei gradués cft pour futilité de tlglifa, & les loix n'exprimant point d'exception , ,· eft fizns funde111ent qa'on veut y en mettre, & contre cette regle. <01'Ûnune; qu'ileft du bon ordre de donner a1tx ltabtiffemens fa'!Jora!Jler toute l'érend1J.e guc les rerrr.cs peuven.tfopporter. Dumoi:lin , d.ins fes notes fur M. de Sel– 'l't, dans lieu q11i vient â en ftre cité, a. fuivi l'opinion commune, qu'un patron ou collateur n'efl pointfujet 41,X gradués, s'il ne·dif?ofe au moins de trois bé1Zéfius. Et hoc non ell dubium, dit ce jurifionfalu, fiante Pragmaticà, fed lbntibus concor– datis, ubi certis ·menlibus vac>ntià iis debentur , adhuc dico idem , qnod illis menfibus vacantia ad collationem ejus qui non hlbet tria, nnn debenrur, quia defignaiio illorum et! faéta , nifi ad dif~ trlbutioneln &' liquidationem terti:r par– tis beneficiorum fpeébntium ad colla– ti.,nem ..... ergo intelligitur infra ter– tiam parrem & fic ubi funt tri.1 uenelicia ad minùs. M. de Selve fait cette exception. Sed illud ell limitandum , quando hlberet in uno collationem folus, & in pluribus aHis conferret fimul cum aliis, q1:i 1 etiam · illüd u1,1icum \l'eilit, fub gracia expe;étan– tes beneficium, licèt pertineat ~d colla– tionem talis pr:rfati conimuniter vel di·-· verfim fecundùm dominos de Rota, de· cif. j4• tit. de refçripùs i11 antiquis, · ' .. . LX X V. 0 N vient d'ohferver que c'eft fopinion commune > que !t droit des gradués n1 s'étendpoint fur les patrons & les collattu.rs cccléfi.iftiques qui ne difpofent pas de trois hénéfices: on propofa à ce faiet' Ji la rarti– tion que lts ,hanoines fero1tnt tntr' ~ux des· colltJtions des 6é1z/fices apparttnans au cira· pitre, pourraitporttrFréjudice aux gradués, particu/iérement fi chacun des chanoines n'avoit point trois bén!fices àjà diftojition. Ces partitions nefar.t porn• aprrouvlc.s, cltte qutflion füt jugée au par,·tmc1:: ü'c P.J· ris le 7. aoû: 1615. En 16 lï· lu chanoinrs de /' lg!ifa du Mans ,par ur.e ordonnance ca– pit u/üire, a·voier:t J'att(Jgé entr' eux les colla– tions des hé11éfices a'épe11a'ans d."u chapitre. · En 16i1. au. r:~ois dejuiilet, un clzanoint rndurut: celui à la nor.1inar1o:z duqut! cette prébende itoit venoe en 'll<rtu de /.J parti– tion , y po1.Jrvul ; ù.rz &rr.J.dué f i:;yanr r·equi– fa ,l'univer[::; de. PariJ _intervint dans-la ca1'.fè, & irzterjeitu appel conz11zt d.,abtJ.s de f' ordonnance ,·apirulaire de 161 ï. (,• a"unç a11trt far l,,zqudie le ch.ipirrt je fond~u, qu'an difuit êrie de 12 ~ 6. intervint iirrlt far les conclujionJ de M. /'avocat géli!ral Talon, par lequel la cour dit, avoir été mal, nullement & abufivement ordonné· par- le chapitre.du.Mon,.; diclara la par•. tition nulle & abufive, contraire aux faims décrets;-& èll'ce·faifant, maintint & gard.i le. gradué en 1l pcff:11îon & jouiffance de la chanoinie contentieufe. M. Ta!on remontra , qu'il y avoir abus · dans ~s deux ordonnances : 1. pa~ce · qü'il lllell pas 111 pou-voir du chapitre de_· changer !'.état&: e,r~mier établitfement. des collanons de~ Bénéfices de leur égh'·' fe, fans lettres paieri.tes du Roi.; que les ' chanoines n'avolen't la collation iles bé::-1 nc!fices qu'en commun /"<'. . par furme d' élecèion. i. Qu~Jà panition étoit 'on· http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence

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