Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 10

. . Des Gradués & de leu.rs Droits & Privilege.r• dijfértntts occajions les fentimtns de Fa– çna,1 fur les décrétalts, qui tjl un bon pra– ticitn pour les pays dans !tfqutls {J pour ltJ./ue{s il a écrit J mais qui n'eft pas con.– formt aux maximes {J ufages de Frarice. On ajoutera que ce qui efl rapportt par le pere Tlromaffi" même, da!ls ce clrap, l l · n. 7.pag. 46. dt l'édition de Paris, en 1681. foffiroit pour rlpvndre à cette diffic:J./té: il dù. "que r on vient de f.iire ob}Ïrver, qu'a– près que !-lenri IV. eut clur.gé le plys de Brdfe, !3:igey , Va1 rame y & Gex , il y eut pr'.lc?s au parle:nent d~ Bourgo– gne, .\Jns le~uel il s'ag11foic, li la réfer– ve des :nais Ju P,pc avoit lieu dans ces cantons après qu'iis furenc:.inisi la Cou– tonn~ de France, & que ce parlement fe déclan pour la nég.itive, parc.e que par leur union à h Couronne , ils de– venoient de même nature que les autres provinces du royaume; & que li le c~r­ din.11 d'l)ffit, étant i Home, confeilla au Roi l·lenri IV. de prendre un indult pour cel.i, on jugea que ce n'étaie qu'une civilité à laquelle il vouloit engager le Roi. Ce fa.'1t !ts ttrmes de cet auteur. Cette fage précr.1.ution cft ordinaire for ctttt m.itiere J comme fur les au:res qui pou•·roit::1t être occajiott de: hruu.ifitrie avtc lt {.ii1:t Sicge : Orz a ohfcrvé ce qut le mê– me cardirz:.Jl .i'OJf11.l i.:rit d.i11s u.rte !t:crt d~ 19. oEluhre 1 f96. ~ _fi,[, de Vil!eroy, que Jr!puis les co11cord.its, les l~ois a'e Fr'1n- • I J I A et 0 1 1r tou1ou·rs prccc11::z:i nomm.:r aux c·ve- chés f.,' .'J,~f,3_yrs de JJ,·et..ifP.'C , quoiqu'ils en aye1Jt 1-•ris Jts indults Jtî Pa.Des. Ces i.'1.d~!ts duit•tnt d·.ir!C être ,·o.-zfidér/s commt des témo;gntlgt'S 1ie la piété d: nos Rois , qui veu ,.ent hit.1 p:-~ndre toutes cts mefares pour évi~er [c1 occ1ifions dt co:1tef tJcidrts avec- la cour dt Rome, _mais un. lts oprefe fa•JS fondt•nent pou.r détruire la. ma- '. - , . ' . z1me or,11•1,zt.1·e, <Jll ll.llt province t:ant u;-:1e à fa Co!. J.rf ).·lnt, c!:t e1z foi"t les !oix, f.J pour rriver les gradué.r de L'ufigt de leurs droits dans !ts pay1 qui ont fté réur!ÎJ à la Cou– ronne depuis le concordat f'-'it entre le Pape Léon X. {J le Roi Fr.inrois pr<mitr. Ori ajoutera que to11tes ces obfervations fappofent que les gradués font conjidérés comme f111Jorahles, dt même qu 1 on eftimoit qu'ils fétoient dans le temps dt leur injli- 1uzio.~ ; c' efl fur "fonriemtnt 9ue dan.s le concile de Bâle , l'Eglife a partacl tn quel– que m.iniere la difaojition rits hénéjicts tn– tre lts patro11s 6• collateurs , f..J lts uni– verfités f1Jn1eufcs. Sur lt même /011dernent, l'Eglifa de Fl'unce, affem/,/le à Büurges, a rirtj{i lts d;fpojirions de la Pragmatique qui rcgtJrdtnt les gradués., l 1 on a eu !ts mêmes motifr dans la réceptio.-z du concordat pa./[é e11tl'e le Pape Léon X. {J le Roi Franrois pren1itr, ld perfaafion 'oà t•un érojt que cts rlg/emens contri 4 hueroient à réformer !ts abus {J les dfjôrd!'es qui s'étaient gliffés duns la difrojiûon des ôénéfi.es , par la nég!;gence éJ le mauvais ufagc de plujieurs ptJtrons & collatturs , les a fait conjidértr comme des luix du royc.u1ne, au prljudic4 du droit des patro.1s e,;diji<ljliques. Mais Ji l'on ejlime qu• les gradut!s fane déchOJs de cette ancienne f11veur , fait par /'attention dts ptJtrons à rem.r:ilir le.1Jrs obli– gatio:zs , conformé1ne11t à i"efprit dt l'ig/i.. fe, ou par le relâchement d'unt grtJr.de par– tie de.s uri1.'v.:r[rtés, qui don1ze11t fans dtfcer– tii:n1cnt des degrés à ceux qui en dtm.andtnt, les ra,fons q1ti 01zt fait eonjidé,er /'ét11hli.f ftmer.t d~s gr.1dués com1ne avantage11:c à /' i_5/ifa , a.y.i.1!t rtjl{é 1 elles ne pourroient êirt c1nr!r.;ytcs ~·our ! 1 é:.rndre cor:tre le droit éJ lu liberti d<s patrons dans lu provincts où il iz.rjl pas r(,·onnu. Si dans le roya.umt mJmt on reflraint tft d1jj"/rentes circonjla:1ces ce qui reftt aux grtidués Je leurs anciens privileges, plutôt que de ( étendrt , il y auroit Litu de dir~ que !es difaojitions de la Pragmatiqut {J du co.'1.cordat ont cel{é d'êtrt co1zjiaérles à ctt ég~rd comme des l"ix du royaume, dont l'o!.fervation pour le bien de l'état {J l'a– vantage rie tég!ife, doit paffer aux provin– ces unies iz la Couronne. De forte que la décijio:1 de la quejlionfur /'<'tendue que l'orz doit donner aux droits des gr1.1dués ,, dé– }'trz,l a·e la faveur qu'o!l cjlin1e que cet éta– hliffement ptut mériter ; et changement ne feroit point rrirticu!ier aux eradués. ~es loix humaines les plus utiles font fouvtnt. foivies dt plufieurs incorzvéniens, & le re– lâchement qui fe g!iffe dans lts corps lts plus régulitrs, oh!igt nos fapérieurs en diverfis occafions , 1ro,1 feu/ement Je ne donner 11u– cune exrenjion nouvelle à nos anciens ufages qui ont lté les plus rtcomman .. dés , mais mime 9uelquefois rie les rl– formtr, http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-10] Corpus | Histoire de Provence

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